"Vérité terrifiante"

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- Excusez moi, mais pourriez-vous m'expliquer ce que je fais ici ?

Je sentis mes sourcils se froncer sur mon visage, et une grimace prit place aux coins de mes lèvres. La porte devant moi ne m'évoquait rien de bon, et un long frisson remonta le long de son dos.
Le policier posa une main sur mon épaule.

- L'un des docteurs souhaitait vous parler.

Nouveau frisson, je sentis les muscles de mes jambes se contracter. Pour autant, je hochai silencieusement la tête, donnant mon accord à l'homme. Celui-ci acquiesça à son tour, puis s'approcha suffisamment près de la porte pour que cette dernière s'ouvre.
À l'intérieur de la pièce se tenait déjà plusieurs personnes, mais il n'y en eut qu'une seule qui attira mon attention, réveilla au fond de moi une rage bouillante.
Fridg était dans son lit d'hôpital, mais il s'était redressé pour l'occasion, s'adossant au mur blanc dans son dos. Son crâne était enveloppé dans un épais bandage blanc, et il était relié à différentes machines que je connaissais plutôt bien. Ses yeux ne fixaient que le vide, il ne semblait même pas avoir entendu la porte s'ouvrir.

- Il est arrivé Mr. Hokijo.

Un homme redressa la tête, et nos regards se croisèrent. Ses yeux étaient sombres, presque noirs, mais ils brillaient de bienveillance et de compréhension. Il arborait un visage basané, des cheveux noirs comme le geai, qui accompagnaient à merveille ses yeux sombres.

- Bonjour Katsuki.

Je m'apprêtai à répondre, lorsque Fridg redressa brusquement la tête. Surpris par ce geste soudain, je me tournais vers lui, et nos regards se croisèrent.
Le sien, terrifiant, semblait me provoquer, me rappeler les évènements récents avec plaisir. Il semblait fier et heureux de ce qu'il venait de commettre.
La rage afflua à nouveau, et je dus faire un effort monumentale pour ne pas l'étrangler de mes propres mains.
Ce fut le dénommé Hokijo qui vint à mon secours, se postant devant l'homme fou.

- Ne fais pas attention à lui, veux-tu ?

Je laissai échapper un grognement.

- Je ne suis pas venu pour ça de toute façon. N'est-ce pas ?

L'autre acquiesça.

- Effectivement. Dit-moi, tu es bien un ami à Izuku ? Jusque là, je n'ai rencontrer que deux ou trois amis à lui venant de la même école que lui. Dans ton cas, j'ai l'impression que c'est différent.

Il m'invita à sortir le temps de discuter quelques instants, et je le suivis silencieusement jusqu'au moment où je pus m'asseoir. À ce moment là, je poussai un long soupir.

- Nous ne nous sommes pas rencontrés dans son école.

- Où est-ce que c'était alors ?

- Dans l'hôpital où il travaillait.

Le médecin aurait pu paraître surpris, mais au lieu de cela, il esquissa un fin sourire, s'asseyant à son tour. Il posa ses mains sur ses genoux, plaquant doucement sa tête contre le mur blanc.

- Tu ne serais pas le fameux garçon qui souffre d'une maladie du cœur ?

Je sentis mes yeux s'écarquiller, et je le regardai avec surprise.

- Comment savez-vous cela ?

Il jeta un coup d'oeil au plafond.

- Te souviens-tu de la dernière fois que Izuku a fait une crise ?

Je hochai la tête et il continua.

- Eh bien, je l'ai rencontré à ce moment là, et nous avons un peu discuté de lui et de ce qu'il pensait de l'hôpital et de mon métier. Je ne me rappelle plus vraiment comment on a pu en arriver là, mais il a finit par me parler de toi, et notamment de ta maladie. Pour ce qui est de ce que nous avons discuté, c'est une autre histoire.

"Ton Étoile..." [Bakudeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant