"Ton Étoile..." [Bakudeku]

"Tu es...compliqué ?"

Je prenais une grande inspiration tandis que je franchissai les portes de l'hôpital. Nous étions jeudi, j'allais devoir supporter ce garçon. Je ne m'étais pas attendu à un tel caractère et j'avouais ne pas savoir comment réagir avec lui. Fallait-il que je le laisse parler, où fallait-il que je me défende ? Il m'avait quand même appeler "Deku", ce n'était pas très gentil comme surnom, sachant qu'il m'en donnait un alors que nous ne nous connaissions pas, et que de toute évidence, il ne m'appréciait pas. Je soupirais.
"Allez Izuku, ce n'est qu'une journée par semaine, tu peux le faire !"
J'entrais dans le bâtiment où était mon mentor et je montais jusqu'à son bureau. Par chance, je n'avais pas à toquer car il sortit à ce moment là.

- Ah Izuku, te voilà !

- Bonjour Mr. Fridg.

Je le saluai poliment, il esquissa un sourire gracile dont lui seul avait le secret.

- Veux-tu bien aller m'attendre avec Katsuki s'il te plaît, je ne serai pas long.

Je déglutissais.

- Je pourrai attendre ici ?

- Ce serait bête, pour pourriez faire un peu connaissance ! Allez, je suis sûr que ça se passera bien.

Il me donna une petite tape dans le dos et m'encouragea du regard tandis que je me dirigeais lentement vers la fameuse porte, résigné. Mes pas se faisaient lents au fur et à mesure que j'avançais et je sentais mon échine se faire parcourir d'un long frisson glacé. Fallait-il vraiment que je lui fasse face ? Après tout, je pouvais très bien rentrer chez moi, étant donné que j'étais en stage et que ce n'était pas obligatoire. Seulement...je voulais être ici, je sentais mon coeur battre à la simple idée d'aider quelqu'un et c'est donc résolu que je parvins à la porte et toquais.

- C'est qui ?

Je soupirais et ne prenais pas le temps de répondre, tirant avec douceur sur la poignée et poussant la porte. Katsuki était assis sur le lit qui lui avait été attribué et ses mains jouaient à se rencontrer, ses doigts traînaient ici et là sur son pantalon noir. Ses yeux carmins se braquèrent sur moi dès l'instant où j'entrais et ses sourcils se froncèrent, signe qu'il était méfiant, voir de mauvais humeur. Je ne le connaissais pas, mais ce genre de caractère, je l'avais déjà vu par le passé, dans les hôpitaux comme a l'école.

- Il est où ton prof ?

Il n'aimait pas mon supérieur, aucun doute au ton de sa voix et à sa façon haineuse de me regarder. Je ne répondais pas tout de suite, essayant de m'habituer à cette ambiance tendue.

- Il arrive. Répondais-je simplement au bout de quelques secondes.

Nos yeux se rencontrèrent mais je ne détournais pas le regard. Il me provoquait, aucun doute la dessus non plus et je n'avais aucun problème à entrer dans son jeu.

- Tu l'attends pas dehors ?

- Il voulait que l'on fasse connaissance.

- Et si j'en ai pas envie.

- Tu crois que j'ai envie de parler à un porc-épic, incapable d'être poli ?

Il tiqua aussitôt, se redressant, ses mains se positionnant dans une étrange position qui semblait être un vieux réflexe. Ses doigts se plièrent vers le ciel et il esquissa un sourire, si sadique que j'en frissonnais.

- T'as dit quoi le buisson ?!

Il me cherchais toujours mais ces mots ne m'atteignirent pas, je n'étais pas de nature colérique et je n'aimais pas m'énerver où me disputer avec quelqu'un. Seulement, ce type avait le don de me révolter. Ne pouvait-il pas être plus aimable, plus chaleureux ? Étais-ce trop lui demander ?