"Ton Étoile..." [Bakudeku]

"Épilogue"

Le soleil n'était pas encore levé, mais je me trouvai déjà assis sur le banc du jardin, les mains ramenées dans les poches pour ne pas avoir froid. Dans le ciel, je pouvais encore apercevoir quelques étoiles vagabondes qui luttaient pour ne pas disparaître. La lune brillait encore et son pourtour laissait échapper encore quelques faibles rayons qui se posaient à mes pieds. Je ne les regardai pas, je fixais plutôt l'horizon face à moi, constitué de maisons modernes en tout genre, de rideaux aux couleurs multicolores, de portes en bois et de voitures aux carrosseries vives. Un décor encore endormi dans le petit matin, mais qui laissait déjà échapper des odeurs d'un peu partout. L'odeur des petits déjeuners que l'on prépare, l'odeur du bois mouillé par la pluie, de l'herbe grasse, et de l'essence aussi, malheureusement. Je fermais alors les yeux, me concentrait sur les bruits alentours. Un volet que l'on ouvre, une porte qu'on déverrouille, des cris d'enfants qui déjà résonnaient à cette heure-ci. La vie en ville est toujours active, et le silence ici ne règne jamais. Il n'est roi que dans les lointaines campagnes où les maisons sont réchauffées au feu de bois.
Un bruit de pas se fit alors entendre dans mon dos, mais je ne tournai pas la tête pour voir la personne derrière moi. Je savais déjà qui elle était, et je ne fus pas surpris de voir apparaître à mes côtés un visage dont les yeux verts se mirent à fixer le ciel, et dont les cheveux ébouriffés tombaient sur le front.

- Salut Kacchan. Me dit-il simplement.

Je ne répondis pas tout de suite, esquissai un sourire.

- Salut Deku.

Il sourit lui aussi, au souvenir de ces années où nous nous étions rencontrés. Au souvenir de notre jeunesse, si compliquée à tous les deux. Le fond de ses yeux gardaient encore les séquelles des souvenirs, mais son sourire était depuis longtemps redevenu sincère.

- Tu es bien matinale ce matin. Déclara-t-il soudainement.

Je perçus la pointe de malice dans sa voix, ainsi que la moquerie. Ce côté provoquant ne m'avait jamais dérangé chez lui, bien qu'au début, j'ai eu envie de le remettre à sa place ? Mais où était sa place à ce moment-là ? Aucun de nous ne le savait vraiment.

- T'as un problème peut-être ? Lui répondis-je.

Il ferma les yeux, éclata de rire lorsque je passais une main dans ses cheveux pour les ébouriffer un peu plus.

- Kacchan ! S'écria-t-il en même temps.

Ses mains vinrent attraper mon bras, et je m'arrêtai aussitôt. Il prit ma main dans la sienne, les posa sur le banc, entre nous deux. Le silence retomba, et je pus le voir rouvrir les yeux pour fixer une nouvelle fois la lune. Le disque lumineux commençait à disparaitre, laissant place au soleil dont les premiers rayons coloraient le ciel de rouge et de rose.

- Dit Kacchan ?

- Hmm ?

Il sourit, posa sa tête sur mon épaule.

- Tu ne t'es jamais demandé comment l'histoire s'était terminée ainsi ?

Je haussai doucement les épaules, posais ma tête sur la sienne.

- Je sais pas, sans doute que si.

Il est vrai que cette question m'avait longtemps taraudé l'esprit. Comment, Deku et moi qui nous connaissions à peine à l'époque, avions pu finir là où nous en étions aujourd'hui.

- C'est vrai, reprit Izuku, on s'est rencontré par hasard dans un hôpital, on est devenu amis, un salopard a failli gâcher nos vies, et finalement, on en est là. Dans une maison, tranquilles, avec un travail. Incroyable non ?