"T'es qui toi ?"

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J'ouvrais un oeil, haussai un sourcil avant de soupirer, un soupir las et fatigué. J'étais de nouveau ici, dans cet hôpital. Une part de moi était soulagée, mon heure n'était pas encore arrivé mais le reste de mon être se haïssait d'avoir survécu.

- Katsuki !

La porte s'était ouverte, dévoilant les visages inquiets de mes parents. Ma mère se rua vers moi et me prit la main, je n'avais pas la force de la repousser. Mon père fit de même, mais il alla se placer de l'autre côté du lit. Je voyais bien leurs joues rouges, signe qu'ils avaient pleuré.

- Mon dieu Katsuki, tu nous as fait une frayeur. Ton ami, Eijiro, je remercie les dieux qu'il ait été là au moment où tu as fait ta crise...je ne sais pas ce qu'il serait advenu de toi sinon...

C'est vrai, Eijiro m'avait sauvé la vie. Où était-il d'ailleurs ?
"J'le remercierai lorsque je serai sortit d'ici."
Je plongeais mon regard dans celui de ma mère et lisait en elle toute la détresse qu'elle ressentait en cet instant.

- Ça va, je suis pas mort encore. Lui disais-je en grognant.

Elle aurait pu s'énerver, comme c'était le cas d'habitude, mais à la place, elle éclata de rire, un rire accompagné de petites larmes de soulagement. Intérieurement, je sentais mon coeur se réchauffer et j'esquissais un petit sourire que mon père imita.

- T'es vraiment pas fait pour rassurer les gens ! S'exclama-t-elle finalement.

Je lui donnais une petite tape sur la tête.

- C'est pas toi qui est allongé là Jt'e signale !

Elle éclata à nouveau de rire.

- Oui pardon !

Masafu esquissa cette fois ci un grand sourire, et ébouriffa mes cheveux emmêlés. Je grognais et secouais la tête, et c'est à ce moment qu'on toqua à la porte. Mes parents se levèrent et allèrent ouvrir, dévoilant un visage familier bien que je ne l'aima pas : Mr. Fridg.

- Il est réveillé ?

- Oui, encore merci !

- Ce n'est rien Madame, c'est mon métier. Pourrai-je lui parler un instant ?

- Oui, bien sûr, nous allions partir de toute façon.

Mes géniteurs m'adressèrent un signe de la tête puis quittèrent la pièce, laissant l'autre homme entrer. Ce dernier aborda un fin sourire et Il parla tout en me regardant.

- Tu peux entrer, ne t'en fais pas.

"Hein ?"

- Ah euh oui...

Une petite voix répondit a celle du grand homme et un garçon apparut dans mon champ de vision. Il devait être au lycée, au vu de ses joues rebondies d'adolescents et de sa petite taille. Ses grands yeux verts fixaient le sol, et leur dessous étaient parsemé de tâche de rousseur. Ses sourcils étaient tirés vers son menton et ses épais cheveux lui tombait sur le front. Ils étaient d'une étrange couleur verte, avec de multiples reflets noirs qui les faisait presque briller. Je sentais mes sourcils se hausser de surprise, sans que je ne sache pourquoi et je parlais, de façon soudaine qui me surpris autant que les deux inconnus.

- T'es qui toi ?

Mr. Fridg eut un instant de stupeur puis il partit d'un grand rire en tapotant l'épaule du petit qui avait violemment rougit.

- Katsuki, tu vas le brusquer, arrête !

Il se calma ensuite et s'adressa à l'autre.

- Tu te présentes ?

- Ah euh... d'accord.

Il s'approcha alors de moi et redressa un peu la tête, esquissant un petit sourire gêné.

- Je m'appelle Izuku Midorya et j'assiste Mr. Fridg dans son métier...je voudrais devenir médecin mais je suis encore en étude pour le moment..

"Il n'est pas au lycée mais à la fac ? Ça ne se voit pas !"
Je me sentais déglutir. Je ne m'étais jamais autant tromper sur une personne de ma vie, mais ce gars ressemblait réellement à un enfant si bien que, même après s'être présenté, j'eus du mal à le croire. Après tout, il pouvait très bien me mentir.

- Pourquoi t'as besoin de te présenter ? C'est pas comme si on allait se voir souvent.

Mr. Fridg m'interrompit aussitôt.

- Tu vas toujours trop vite mon garçon, laisse moi t'expliquer ! En raison de ta crise de cet après midi, tu vas devoir rester un peu plus le jeudi soir. Izuku étant le plus souvent avec moi à ces heures de la journée, il sera là quand je t'ausculterai, alors je souhaitai qu'il se présente, comme ça, tu seras moins gêné en le voyant.

- Tch.

C'était la seule réponse que j'eus trouvé et je détournais le regard pour fixer le ciel par delà la fenêtre. Les oiseaux sautillaient joyeusement malgré la froideur de l'hiver et je voyais des panaches blancs se former dans leur sillage.

- Bon, nous allons peut être te laisser.

Je ne répondais pas mais tournais le regard pour les observer partir. Mr. Fridg marchait en tête tandis que le petit nommer "Izuku" le suivait, marchant à pas rapide, sans aucun doute pour fuir la chambre. Ses joues étaient roses, signe qu'il était gêné.

- Ravi de te connaître, Deku. Lui lançais-je d'un ton sarcastique au moment où il refermait la porte.

Ensuite, ce fut le silence. Je me retrouvais seul, perdu, dans cette trop petite chambre que je n'aimais pas et je n'avais personne avec qui parler, mes parents étaient rentrés et mes amis ne viendrai pas me voir, pas à cette heure ci. Je ne savais pas exactement quelle heure il était, mais le dîner devait être passer depuis un petit moment déjà. Et l'autre là, il était encore ici, alors qu'il était en stage ? Je n'aurai jamais eu sa détermination à rester aussi tard mais je ne lui aurai pas dit. Il ne m'inspirait rien, il traînait avec Mr. Fridg et il voulait être médecin. Je n'aimais pas les médecins, il n'y faisait pas exception. En plus, ses airs de gosse innocent m'énervait.
Je grognais et passais une main dans mes cheveux, essayant de me souvenir du contact des doigts de mon père sur mon cuir chevelu. J'aimais bien quand il faisait ça, bien que je le dégage a chaque fois par pure fierté. Ma mère était moins tactile sur ce point là mais elle n'hésitait pas à me donner une petite claque à la base du coup pour me montrer son affection. Moi, je ne faisais rien pour leur montrer, mais je n'en avais pas besoin, il le savait déjà. Je n'avais jamais compris mais, d'après le proches, j'étais simple a comprendre. J'appréciais quelqu'un à partir du moment où je ne cherchais pas à le dégager toutes les deux minutes. Au départ et si je me souviens bien, ce fut le cas pour Eijiro et ses amis au début. Mais après un long moment où ils ne firent que insister, j'avais finit par accepter leur présence, et même si j'étais récitent et désagréable au départ, j'avais finit par être le Katsuki que mes parents connaissaient, agissant de la même façon.
J'aimais mes amis, mais ces types d'hôpital, je ne pouvais les blairer, je ne pourrai supporter d'être ami avec l'un d'eux.

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Hey ! Je sais, les débuts d'amitié entre Katsuki et Izuku ne sont pas très bons, mais c'est comme dans l'histoire principale, ils vont mieux s'entendre par la suite. Pour ce qui est de la famille Bakugo, je voulais que sa mère soit peut être un peu plus douce qu'elle ne l'est déjà et je voulais faire intervenir son père (je trouve qu'il n'intervient pas vraiment dans les histoires, après, ce n'est pas une critique, c'est mon point de vue). J'espère vous croiser au prochain chapitre, je vous souhaite une bonne fin de journée !

"Ton Étoile..." [Bakudeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant