"Ton Étoile..." [Bakudeku]

"Fragment de Cauchemar"

"Des mains qui aggripent sans douceur ma chemise, des paroles incompréhensibles. Peur. Panique. Je me débats. J'entends des cris. Puis un choc, un bruit sourd, du sang. La terreur. Fuite. Puis plus rien."
Le réveil fut particulièrement brutal et j'ouvris brusquement les yeux, ces derniers protestant aussitôt suite à la lumière ambiante qui m'illumina.
Ensuite, le décors se détailla, laissant apparaître des murs blancs, une armoire vide, un robinet, un tabouret, des rideaux lavandes. Rien d'autre, mais juste cela suffit à me faire frissonner de peur tandis que je fermais les yeux, une vision s'imposant à mon esprit.

"Fridg se dressa de toute sa hauteur, tout sourire sur le visage. Un sourire à glacer le sang et qui me fit définitivement comprendre que j'étais en danger.

- Hum... Je vais peut-être rentrer finalement. Je ne me sens pas très bien.

Je fis un pas en avant, il prit tout l'espace de la porte, étendant ses bras. Ses yeux brillaient d'un éclat terrifiant.

- Tu es sûr ? Pourtant, on commence juste à s'amuser. N'est-ce pas, Izuku ?

La terreur prit définitivement place dans mon corps."

Je secouais la tête, plaçant mes mains dans mes cheveux et les tirant.
Pitié que ça s'arrête !

"Des lèvres s'imposèrent sur les miennes, et mon premier baiser fut brutal, animal tandis que l'homme me plaquait violemment contre le mur. Mon dos percuta une surface rugueuse, et au travers des lèvres de l'homme, je poussai un cri de douleur. Me débattant avec terreur, j'enfonçais sauvagement mes ongles dans les côtes du médecin. Celui-ci n'eut pratiquement aucune réaction, reculant alors de quelques centimètres.

- Tu as plus de force que ce à quoi je croyais. Enfin, tu ne peux pas m'échapper.

Il passa rapidement sa langue sur le contour de ses lèvres, ses yeux brillants d'un éclat malsain, menaçant."

Mon cœur accéléra de peur, de haine, et je tirais un peu plus fort sur mes cheveux. Ne pas ouvrir les yeux. Le décor, les couleurs, le silence, tout me rappelait, me ramenait à lui, et un fragment de souvenir revint encore une fois.

"Il me poussa pour la cinquième où sixième fois contre un mur. Peut-être étais-ce la dixième ? Je ne savais pas, je ne savais plus. La peur devenait de plus en plus forte, et je commençais à étouffer tandis que ses baisers se faisaient plus forts, plus violents. Ses mains cherchaient désespérément à entrer sous la chemise et le pantalon, mais mes ongles se battaient férocement contre cette intrusion.

- Allez, laisse moi m'amuser un peu !

L'homme esquissa une moue boudeuse, comme celle que ferait les enfants, puis son visage se fendit à nouveau d'un sourire malsain. Il se pencha en avant, posa ses lèvres sur mon cou. Je réagis aussitôt, tentant de l'écarter avec mes mains. Ses bras vinrent contrer les attaques, et il descendit lentement ses baisers tandis qu'il me traînait à sa suite dans un couloir obscur."

Des larmes roulèrent de mes yeux fermés, des larmes amères, des larmes de désespoir.
Au secours...!

"- Arrête de gigoter à la fin !

Semblant soudainement énervé par tant de réaction de ma part, l'homme me poussa sans ménagement dans une pièce que je ne pouvais pas reconnaître, puis il referma la porte derrière nous. J'étais plongé dans l'obscurité, et des mains revinrent m'attraper sans ménagement. Terrifié, je poussai un cri lugubre, mordant ce qui s'approcha de trop près. Un cri de douleur retentit bientôt, suivit par une injure. Quelques instants plus tard, on me poussa en arrière, toujours plus. Mes mains commençaient à se faire faibles, mes jambes tremblaient à n'en plus pouvoir. J'étais à bout."