"Il à mon âge"

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Je marchais dans les couloirs blancs, accélérant le pas, pour parvenir à une porte dont la couleur ne contrastait pas avec le reste du bâtiment. Je toquais et c'est une voix mielleuse qui me répondit.

- Entrez.

J'obéissais, sans aucun mot et pénétrai dans la pièce qui était baigné par le soleil de fin d'après midi. L'homme était assis derrière son bureau, et il remonta ses lunettes sur son nez lorsqu'il me vit. Il esquissa un grand sourire et je le lui rendait, par sympathie. J'aimais bien cet homme, bien qu'il dégage une aura angoissante. Mr. Fridg, c'est ainsi qu'il se faisait nommer.

- Midoriya ! Bonjour mon garçon.

Je hochais la tête, le saluant avant de répondre.

- Bonjour professeur.

- Tu es en avance aujourd'hui !

- Oui, j'ai été libéré plus tôt parce que l'un de mes cours à été annulé.

- Mais c'est une bonne nouvelle, tu vas pouvoir travailler un peu plus !

Je pouffais. Travailler un peu plus ? Oui, c'est ce que j'allais faire, bien que je me donne déjà à cent pourcents dans ce métier. J'étais à la fac, j'avais vingt deux ans, et je souhaitais devenir médecin. Depuis tout petit, je faisais de mon mieux pour y parvenir et depuis quelques mois, j'étais sur la bonne voie, ayant obtenu un stage à temps partiel dans cet hôpital. Je venais tous les soirs, excepté le lundi, et assistait Mr. Fridg dans ces opérations où consultations.

- Vous avez raison, comme toujours.

- Tu sais flatter mon garçon !

Il se leva, contourna le bureau et vint se dresser face à moi. Il était grand, peur être deux têtes de plus que moi. J'avouai ne pas être très grand non plus. Mais cet homme était impressionnant, il n'y avait pas d'autres mots pour le décrire. Il dégageait un charisme que tous les médecins ne possédait pas et cela le rendait unique.

- Bon, commençons alors. Me dit-il.

Je hochais la tête et le suivait, fermant la porte derrière lui lorsque nous sortîmes de la pièce. Le couloir était grand et large, et plusieurs médecins y passaient, suivis de leurs assistants où de leurs stagiaires. Ils entraient et sortaient pas les portes qui se dressait dans toute l'allée, parfois abordant un visage sombre. Je comprenais leur chagrin. Lorsque l'on ne parvient pas à sauver où aider quelqu'un, il faut être prêt à l'assumer et à faire face aux proches du malheureux. Je n'étais pas bon dans ce domaine, et je savais que je ne pourrai jamais changé ce trait de ma personnalité. J'étais sensible, je ne pouvais regarder en face une personne dont l'enfant, le frère où la soeur, se trouvait dans l'une de ces chambres. Leurs yeux abordaient une lueur d'espoir, une lueur qui disait "vous, vous pouvez l'aider hein ?". J'aurai aimé pouvoir leur répondre que oui à chaque fois, mais je savais cette tâche impossible, certaines personnes ne peuvent être sauvés.

- Un patient nous attend chambre 20. Déclara soudainement le médecin à mes côtés.

Je sursautais, tiré de façon soudaine de mes pensées mais je me reprenais bien vite et entrais à la suite de mon mentor dans la chambre qu'il avait énoncé l'instant d'avant. À l'intérieur, assis dans son lit, un vieil homme regardait le ciel par la fenêtre. Il souriait, un peu comme tous les grand parents et il nous regarda avec chaleur lorsqu'il se tourna vers nous.

- Bonjour monsieur. Disais-je de ma voix la plus agréable.

Il me salua de la tête puis reporta son attention sur Mr. Fridg qui s'avança vers lui.

"Ton Étoile..." [Bakudeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant