"Izuku"

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Le grand bâtiment s'élevait au dessus de ma tête et son dôme impressionant qui lui servait de toit me surplombait, me recouvrait de son ombre. Cette fac en faisait rêver plus d'un. Au delà du portail, je savais que de nombreux étudiants discutaient joyeusement avant le début des cours, se retrouvaient après peux être plusieurs jours d'absences pour l'un, plusieurs semaines pour l'autre. Cette année, beaucoup d'étudiants avaient réussi à se dégoter des places dans les hôpitaux de la ville, voir même des villes avoisinantes. Je faisais partie de ceux là et j'étais vraiment heureux d'avoir la chance d'apprendre sur le terrain.

- Izuku !

La voix féminine et chaleureuse de mon ami me tira de mes pensées et je tournais la tête vers elle, un grand sourire aux lèvres.

- Salut Ochaco, comment tu vas ?

Elle répondit d'une voix enjouée, les yeux brillants.

- Ça va super, hier, j'ai assisté à ma première opération, le médecin m'a dit que je pourrai l'assurer la prochaine fois.

Je posais l'une de mes mains sur ses épaules.

- C'est super ça !

- Ouais ! Et toi, qu'est-ce que tu as fait ? Hier, tu n'étais pas là, je suppose que tu étais de garde toute la journée à l'hôpital.

Je hochais la tête tout en massant ma nuque et nous entrâmes dans l'établissement.

- T'as raison, mais je devais me débrouiller seul parce que Fridg n'était pas disponible de la journée pour affaires urgentes. J'ai du faire ma première auscultation seul et après ça, j'ai du les enchaîner les unes après les autres durant toute la journée. J'ai aussi fait une radio à une gentille dame et il s'avérait qu'elle s'était cassée le poignet.

- Ah ouais, tu as vachement travaillé, tu dois être crevé !

- Pour ce qui est d'être crevé, je suis d'accord avec toi. Mais comparé à ce que tu as fait, ce n'était rien d'important.

- Tu rigoles ! Une auscultation, c'est long et ce n'est pas rien et tu en as fait plusieurs d'affilée. Je précise également qu'une radiologie, c'est tout aussi long qu'une auscultation alors ne dit pas que tu n'as rien fait !

Elle me donna une petite frappe sur le front et je lui souriais avec liesse. Elle me rendit mon sourire et nous pénétrâmes à cet instant dans le bâtiment de grès blanc.

- Tu commences par quoi ?

- Biologie et toi ?

- Mathématiques, je déteste ça !

Je pouffais. Ochaco et moi n'étions pas dans la même classe, et ce, depuis notre arrivée à la fac mais nous continuions à traîner ensemble, à tout se raconter. Le principe des amis.

- Allez, je suis sûr que tu vas t'en sortir. Et puis, il y aura toujours Tenya et Shoto pour t'aider.

Elle poussa un gémissement plaintif et s'étira, s'arrêtant devant une porte bleu pastel où était inscrit un "29". Je m'arrêtais avec elle, bien que je savais que je devrai repartir bientôt.

- Tu n'as pas tort, merci.

Je levai mes mains devant moi comme j'aimais le faire.

- Ce n'est rien. Enfin, je te laisse, il faut que j'y aille si je ne veux pas arriver en retard.

- Vas y, on se retrouve tout à l'heure.

Je la saluait une dernière fois puis je repartais dans le couloir jaune. Je manquais de percuter des étudiants à plusieurs reprises, ces derniers ne faisant pas vraiment attention à ce qu'il faisait. Et je soupirais tandis que j'entrais dans une salle à la porte rose cette fois ci. Il y avait quelques personnes à l'intérieur mais j'étais bien le seul de mes quelques amis à être arrivé. Je soupirais à nouveau et allai m'asseoir à ma table situé près de la fenêtre. Le ciel était bleu, strié de quelques nuages blancs et des oiseaux s'y promenaient malgré la fraîche température de la saison.

- Midoriya-kun !

Je tournais avec douceur la tête vers Momo qui se tenait face à moi, les mains posés sur la table. Ses yeux gris étaient posés sur moi et un léger sourire était incrusté sur son visage qui était joliment dessiné. Ses cheveux étaient impeccablement coiffés, comme d'habitude, hormis son unique mèche noir qui lui tombait sur la joue. Elle portait son uniforme d'étudiante, qui était d'ailleurs légèrement trop serré au niveau de sa poitrine.

- Yaoyorozu !

C'était une habitude que nous avions, nous nous appelions toujours par nos noms de famille, c'était un peu notre manière de partager l'immense respect que nous éprouvions l'un envers l'autre.

- Comment vas-tu ?

Elle s'assit a sa table, situé juste à côté de moi, et elle tourna sa tête vers moi, attendant avec patience une réponse.

- Ça va, et toi ?

- Je vais bien merci.

Nous n'ajoutâmes aucun mots, nous n'avions pas besoin d'en dire plus et nous retournèrent a nos occupations jusqu'au moment où le professeur entra dans la pièce et ordonna le silence.

***

Je ne travaillais pas à l'hôpital ce jour là, et j'avais la chance de finir tôt les cours le lundi. J'entrais donc chez moi aux alentours de quinze heures, le sourire aux lèvres et fredonnant une musique dont le nom m'échappait. L'appartement dans lequel je vivais n'était pas vaste, juste assez grand pour me permettre de vivre convenablement. Le salon était situé au bout du petit couloir d'entrée. Il était composé d'une télé, d'un canapé court et d'une lampe posée sur un meuble en bois. Le sol était recouvert d'un tapis blanc que ma mère m'avait offert pour mes vingt ans.
La chambre se trouvait plus loin dans un couloir qui partait du salon. C'était la plus grande pièce de l'appartement, c'était aussi celle dans laquelle je passais le plus de temps. Mon lit se trouvait près de la fenêtre, c'était un grand lit dont les draps et l'oreiller étaient verts. L'armoire où je rangeais mes vêtements se trouvaient à l'entrée de la chambre, juste à côté de la porte et a ses côtés se dressaient divers meubles de différentes tailles et composés parfois de vitrines où j'u exposait des figurines de mon médecin favori, un grand homme qui avait pris le pseudonyme "d'All Might". Il avait pris sa retraite l'an dernier et je regrettais encore aujourd'hui son départ, bien que je continue de me donner à fond pour accomplir mon rêve.

***

Je m'affalais sur mon lit, étendant mes bras vers le ciel et tendant mes jambes aussi loin que je le pouvais.

- Enfin, un peu de repos !

Je baillai à m'en décocher la mâchoire et essuyait d'un revers de la main les petites larmes qui s'étaient formés aux coins de mes yeux.
Enfin, je dis repos mais je dois encore réfléchir à ce que je vais faire avec Katsuki. Comment je vais faire ? C'est un type fermé, qui déteste tout ce qui touche aux médecins et à la médecine, moi compris. Je ne sais pas ce qu'il fait dans la vie, ce qu'il veut devenir, ça s'annonce compliqué. En plus, je vais pas arriver et lui demander : "Hey Kats' ! Dis moi, je voulais savoir, tu pourrais me parler un peu plus de toi, j'aimerai en savoir plus ! C'est tellement stupide !
Et il y a cette petite aussi, Kami. Je suis sûr que sa grand mère va la rammener, elle n'était clairement pas en état la dernière fois. Il faut que je trouve un moyen de lui redonner goût a la vie, je devrai peut être demander des conseils à Fridg... Enfin, mettons ça de côté pour l'instant et ne pensons a rien, prend de ce temps pour te reposer un peu !
Je hochai la tête pour moi-même et me claquait les joues avec les mains.
Et pourtant, je crois que ce jour là, je m'endormis aux alentours de seize heures, perdu par les nombreuses réflexions que je me posais ces derniers temps.

"Ton Étoile..." [Bakudeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant