Un mois s'est écoulé depuis le début de la nouvelle session. Le vent frais de l'hiver a également amené un vent frais à ma vie, laissant les embrouilles derrière moi. J'ai l'impression d'avoir eu droit à un peu de répits durant ce dernier mois comparativement à ceux depuis mon entrée universitaire. Je n'ai ni reçu d'autres roses, ni été suivi à nouveau.
Je continue toujours à suivre mes cours d'autodéfense avec Dereck et je commence à me débrouiller de mieux en mieux. J'ai même réussi la semaine dernière, pour la première fois, à mettre Dereck au plancher. Je crois n'avoir jamais ri aussi fort. De le voir s'inventer des excuses parce qu'une fille l'avait mis au tapis me faisait terriblement rire. Son égo en a mangé un coup et il était incapable d'avouer que c'était parce que les techniques que le prof nous apprend sont vraiment efficaces. Après tout, c'est bien le but de ces cours, pouvoir arrêter quelqu'un qui tenterait de me faire du mal.
Rien n'a changé si ce n'est d'Ivy qui est maintenant officiellement en couple avec Dan. Elle semble tellement heureuse et lui le semble tout autant. Ils sont inséparables, pour mon plus grand bonheur puisqu'elle passe elle aussi la majeure partie de son temps à l'appartement. Ça me fait enfin une compagnie féminine, même si les matins doivent être plus organisés avec deux filles qui doivent se préparer.
Le plus étonnant je crois, c'est que ni Tifany ni Amber n'ont tentées de m'embêter durant le dernier mois, et ce, malgré nos multiples rencontres dans les soirées. Je me doute bien que ça ne tardera pas à venir, mais je profite tout de même de ce moment de répit, sans engueulade. Tifany tourne toujours autour de Josh qui tente désespérément de lui faire comprendre qu'il ne veut rien de plus que de l'amitié entre eux. Ça m'embête moins qu'à l'époque de la voire tourner autour. Pas parce que je sais qu'il se fout d'elle, mais plutôt parce que je sais qu'il ne se presse pas de tomber dans les bras de n'importe qu'elle fille et qu'il attend certainement la bonne.
Nous sommes le 14 février aujourd'hui et Dereck me prépare une belle surprise pour la Saint-Valentin. Les seules choses que je sache pour ce soir, c'est que je dois être prête pour 18 heures, porter une tenue élégante et avoir avec moi un sac de vêtements de rechange plus décontracté et pour dormir. Il va de soi que je me doute bien que nous ne coucherons ni à la résidence, ni chez lui et je suis fébrile à l'idée d'enfin passer une nuit avec lui, sans personne près de nous.
Il est 17h50 et je suis presque prête. Il ne me reste qu'à enfiler ma robe rouge cocktail, mes bas jarretelles et mes escarpins noirs. Ma longue tignasse dorée tombe sur mes épaules et vient couvrir le décolleté plongeant de ma robe. Je remonte la fermeture éclair située dans mon dos de peine et de misère quand la sonnerie de mon téléphone portable retentit.
— Votre cavalier est arrivé gente dame.
— Votre cavalière descend de ce pas !
Lorsque je sors de la résidence, une limousine noire est garée devant les marches et Dereck se tient à côté de celle-ci, mains croisées devant lui. Stupéfaite face à son élégance, des spasmes au creux de mon abdomen commencent à se faire sentir. Un agréable mélange de romantisme et de sensualité se dégage de son être. Son regard pèse sur moi avec convoitise et ses yeux sont plissés m'exprimant le désir qu'il ressent.
Malgré la froideur de cette soirée, il est seulement vêtu d'un veston noir agencé d'une chemise blanche et d'un nœud papillon noir. Il porte également un pantalon moulant du même tissu que son veston et des souliers en cuirs. Il est tout simplement à couper le souffle. J'humecte mes lèvres en m'avançant vers lui, prête à lui extirper un baiser langoureux.
— Puis-je savoir ce que j'ai fait à la vie pour mériter une telle romance de votre part ? questionné-je en déposant l'une de mes mains sur sa joue une fois nos lèvres dénouées.
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Et si c'était toi - Tome 1
RomanceJ'ai toujours cru avoir un pas d'avance sur ma destinée. Je me voyais déjà devenir cette femme à laquelle j'aspirais être, car je croyais que tout résidait dans une question de choix. Toutefois, à la rencontre de cette arrogance redoutable, de cet a...