Et si c'était toi - Tome 1

Chapitre 42

Une fois dans le bureau du père de Matt, je me tourne pour regarder Dereck qui est adossé à la porte du bureau. Je balaye mes yeux de haut en bas, analysant chaque partie de son corps, obnubilé par le charme inouï qu'il dégage. Je me mordille l'intérieur de la joue pour tenter de calmer mes ardeurs, face à la vue qu'il m'offre sans même le savoir, quoiqu'un peu, dû à l'expression de son visage, éclairé par les reflets de la lune qui me transmet l'appréciation qu'il ressent de me voir le dévorer de la sorte.

— Ma femme préfère-t-elle profiter de moi en sachant qu'elle pourrait se faire surprendre à tout moment ou elle préfère que je verrouille la porte ? demande-t-il d'une voix prenante.

Contre toute attente, je me surprends à réfléchir à sa question. Je ne sais pas ce qui se passe avec moi plutôt timide dans une autre vie, je suis maintenant beaucoup plus frivole qu'à l'époque. Je porte l'index à ma bouche pour le coincer entre mes dents tout en l'observant, réfléchissant à ce qu'il vient de me demander.

— Il est vrai que c'est plutôt excitant de savoir que quelqu'un pourrait nous surprendre à tout moment, attesté-je en prenant une pause pour le contempler une fois de plus de la tête au pied. Par contre, que ce soit Matt ou quelqu'un de la bande me mettrait peut-être mal à l'aise. Alors pour cette fois, je vais prendre l'option de la porte verrouillée, M. Smith.

— Tu m'appelles monsieur, tu utilises mon nom de famille, tu me demandes de te suivre dans un bureau pour que je te prenne. Aurais-tu le fantasme d'avoir un patron sexy et de coucher avec celui-ci ? interroge-t-il suivi d'un haussement de sourcil en marchant dans ma direction.

— Peut-être !

— Serais-tu en train de me dire que tu aimes les jeux de rôle ? demande-t-il les yeux emplis d'un désir mesquin.

— Nous pourrions le découvrir ensemble, dis-je en glissant ma langue sur ma lèvre supérieure.

— Alors, laissez-moi voir ce qui se cache sous cette jolie robe Mme Beaupré, atteste-t-il en me regardant avec désir avant de ne faire glisser doucement ses doigts le long ma cuisse jusqu'au galbe de l'une de mes fesses.

Il laisse échapper un grondement d'excitation, puis il humidifie ses lèvres rosées en soutenant mon regard.

— Vous n'y voyez pas d'inconvénient si je laisse ces bas de nylon en place, je trouve ça extrêmement sexy, mentionne-t-il d'une voix lascive.

Je l'agrippe par la nuque et le tire vers moi afin de l'embrasser ardemment. Nos baisers ne tardent pas à devenir érotiques et emplis d'une tentation qui nous est propre. Nos langues vont et viennent ensemble, d'une perfection ahurissante, comme si elles avaient toujours été faites pour s'entremêler. Sa bouche a encore un goût de whisky, comme à chaque fois où nous nous sommes unis de façon sensuelle un soir de fête. Bizarrement, ce goût qui commence à m'être familier éveille en moi un désir fervent, me poussant à agripper sa lèvre inférieure entre mes dents, lui soutirant un nouveau grondement.

J'ai soudainement souvenir de lui avoir dit la semaine dernière que c'est moi qui allait lui faire perdre la tête, alors je décide de prendre les devants, ressentant un besoin extrême de sentir la chaleur de sa peau contre la mienne.

J'interromps notre baiser et j'enlace mes doigts aux siens, avant de le diriger de l'autre côté du bureau, face à la fenêtre, afin d'observer chacune de ses expressions, la luminosité lunaire l'éclairant maintenant.

Je le pousse avec férocité, jusqu'à ce que son corps percute le bureau au centre de la pièce.

— On dirait que je vous ai manqué cette semaine, dit-il sur de lui.