Chapitre 15

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CORRIGÉ

Je me fais brusquement réveiller parce qu'on frappe à la porte de ma chambre. Je me lève péniblement en forçant mes yeux à rester ouverts et m'empresse d'aller ouvrir pour faire cesser ce chahut infernal qui tape dans mes tempes. Josh est planté devant la porte et lorsque mon regard croise le sien j'y lis une colère qui ne lui ressemble pas.

Encore sous l'endorphine de ma nuit de sommeil, je ne saisis pas immédiatement les raisons de sa présence et de la fureur que je viens de voir passer au creux de ses iris.

— Entre ! Ne reste pas planté là, indiqué-je d'une voix endormie.

Il avance d'un pas assuré jusqu'à mon bureau d'ordinateur, se tourne et y prend appui en me fixant amèrement.

— J'attends des explications Sarah, lâche-t-il sèchement.

Je laisse échapper un long bâillement avant d'étirer mes bras au-dessus de ma tête, déclenchant un frisson à l'entièreté de mon corps. Je me frotte ensuite le derrière de la tête en le regardant le visage rempli d'interrogation.

— Ne fais pas cette tête, tu sais clairement de quoi je veux parler, s'offusque-t-il.

— Calme-toi pour commencer et laisse-moi le temps de me réveiller. Peut-être que j'aurai les idées plus claires ensuite.

J'ai un de ces maux de tête et avec lui qui me cri dessus m'obligeant à m'expliquer sur quelque chose que je ne sais même pas, je trouve mon réveil plutôt brusque. Je me tourne pour me rendre au petit frigidaire aux pieds de mon lit, attrape une bouteille d'eau et me prends deux Advil au passage situés sur le dessus de ma table de nuit que j'avale aussitôt. Je retourne ensuite dans mon lit et me masse les tempes dans l'espoir de me rappeler un peu de ma soirée.

— Dépêche-toi de te rappeler avant que je le fasse pour toi, réplique-t-il avec hargne.

Je dois vraiment avoir fait quelque chose d'horrible pour mériter une telle fureur de sa part avec l'état déplorable dans laquelle je me trouve. Franchement, sa façon d'agir actuellement me déplait. Il a cette manière de me fixer avec un quelconque dédain, tout son corps semble crispé de colère et les traits de son visage habituellement doux sont actuellement très contrariés.

— Veux-tu s'il vous plaît ne pas me mettre la pression. J'essaie de me souvenir de ma soirée, que j'ai évidemment oubliée comme tu peux le voir puisque je n'ai aucune idée d'où tu veux en venir. Ce n'est pas en me forçant de la sorte à retrouver la mémoire que je vais parvenir à me rappeler quelque chose. Alors, mets-la sur muet un instant et laisse-moi me reprendre mes esprits.

Il hausse les sourcils l'air outré face à mon attitude.

— Tu as vraiment du culot Sarah.

Je fronce les sourcils et ferme les yeux à nouveau dans l'espoir d'arriver à me souvenir de quelque chose. Je me souviens parfaitement du début de la soirée avec Chloé dans la chambre lorsque nous nous préparions. Je me souviens aussi des deux bouteilles de vin que nous avons bu en un temps record, mais c'est lorsque nous quittons la chambre que tout s'embrouille.

L'endorphine n'étant plus présente, je commence toutefois à avoir certaines images de la soirée. Quand nous étions tous ensemble à danser comme des fous et que Chloé nous a presque montré ses seins.

Oh non ! J'espère que je n'ai pas fait ça.

Je me concentre un peu plus, ce n'est pas mon style de me mettre nu devant les gens, même saoule. Je me souviens également de Mégane et Chloé qui se sont embrassées, de Yoan qui remplissait mes verres, même lorsqu'ils étaient à moitié pleins et de...

Et si c'était toi - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant