Chapitre 18

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CORRIGÉ

J'entre dans la voiture d'Ivy et heureusement pour moi parce que je vois Dereck dévaler une à une les marches de la maison.

— Salut ! Merci mille fois d'être passée me chercher.

— Ça me fait plaisir, répond-elle accompagnée d'un sourire jovial. Que se passe-t-il ?

Je ne sais pas si je devrais lui en parler. J'ai plutôt honte d'avoir perdu le contrôle de cette conversation ridicule avec lui. En même temps, si je me vidais enfin le cœur je suis persuadée que ça me ferait le plus grand bien. D'autant plus qu'avec ce qu'elle sait déjà à la suite de notre conversation plus tôt dans la soirée, elle ne risque pas la surprise.

J'ai quand même peur de ce qu'elle pourrait penser de moi. Même si je ne suis pas totalement fautive dans cette histoire, j'aurais expressément dû partir à l'instant où il m'a lancé toutes ces sottises à la figure. Je suis d'ailleurs persuadée que c'est la première chose qui lui viendra en tête. Elle me reprochera peut-être même de ne pas avoir été assez claire avec lui ou quelque chose du genre. Rendu où j'en suis, le mieux à faire reste tout de même de tout lui déballer du début.

— En fait, c'est à propos de Dereck et je pense vraiment que c'est très long à conter depuis le début.

— Oh d'accord ! Je comprendrais si tu préférais ne pas en parler.

Je n'en peux plus de garder tout ceci pour moi, ça me gruge de l'intérieur et je sais qu'un jour ou l'autre je finirai par craquer. Avec les évènements de la soirée, je crains bien qu'il n'ait qu'aggravé mes états d'âme, alors aussi bien tout lui déballer maintenant. S

— Eh bien oui, justement. J'ai besoin de dire ce qui se passe à quelqu'un et honnêtement je ne sais pas à qui en parler. Il y aurait Chloé, mais je ne veux pas lui faire rater la fête à cause de mes histoires.

Je laisse échapper un léger rire en imaginant sa tête quand elle apprendra que j'ai préféré la laisser profiter de sa soirée plutôt que de lui dire ce qui venait de se passer. Elle m'en voudra certainement d'avoir gardé une bombe aussi grosse pour moi pendant plusieurs heures, puisque je le lui dirai seulement demain, et me fera la morale en me mentionnant que j'aurais dû lui servir cette histoire avec un maïs soufflé tout droit sorti du micro-ondes.

— Si tu es prête à m'écouter te déblatérer le chaos de ma vie, oui je serais bien contente de t'en parler.

À vrai dire, j'ai grandement besoin d'une oreille pour ce soir et qui de mieux pour écouter mes jérémiades que ma coloc. Elle ne connait pratiquement personne dans mon entourage, alors aucune chance qu'elle prenne un parti.

— Ça va me faire plaisir de t'écouter Sarah. Tu as été là pour moi quand j'en ai eu besoin et j'en ferai toujours de même avec toi.

— Tu n'as pas idée à quel point je suis contente que tu aies décroché, mentionné-je en lui souriant de soulagement.

— Alors, conte-moi tout dans les moindres détails. Mais avant, aimes-tu mieux qu'on aille directement à la chambre où tu préfères aller prendre un verre pendant que tu me contes tout ça ? questionne-t-elle.

— Quelle amie merveilleuse tu es ! Je prends volontiers l'option du verre, même si je suis déjà pas mal froissé.

* * *

Une fois arrivé au premier restaurant qu'on croise sur notre chemin je me sens déjà beaucoup mieux. Pendant le trajet on a décidé de parler de tout et de rien parce qu'Ivy préférait être entièrement à ma disposition et non pas déconcentrer par la route pendant que j'allais lui raconter mon histoire. Cette petite conversation aussi anodine soit elle m'a fait un bien fou.

Et si c'était toi - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant