Elizabeth observait la femme devant elle. Outre son impressionnant tour de taille, cette femme était surprenante par la délicatesse dont ses mains, similaires à deux régimes de bananes, étaient capables.
— Je te la reprendrai un peu à la taille... Et au col aussi, dit-elle soudain.
— Je suis obligée de porter la robe de Madame Sparrow ?
— C'est une tradition, ma fille, pas chez toi ?
— Si, mais...La femme se redressa dans un chuintement de tissus et s'éloigna vers une table où elle griffonna quelque chose sur un carnet.
— La robe de Maman Sparrow est magnifique, ma jolie, reprit-elle ensuite. Je l'ai moi-même dessinée et cousue pour son mariage. Alors certes, la cérémonie a été expédiée, à l'époque non seulement elle était enceinte, mais en plus, nous n'avions pas encore le statut de sanctuaire ici. Il y avait donc des soldats partout et c'était dangereux... Mais je suis contente que ce vieux Teague l'ai gardée ! Elle te va à la perfection !
Elizabeth s'observa dans le miroir. La robe n'était pas blanche, bien entendu, en tant que femme divorcée, elle n'avait pas le droit de se marier en blanc, et de toute manière, les pirates s'en fichaient. Cependant, même ayant été cousue pour une femme pirate, cette robe était très belle et délicate.
Coupée dans un tissu de satin beige, la jupe était recouverte d'un jupon de dentelle un peu jauni par le temps. Le bustier était un corset en lui-même, en brocard doré, et de la dentelle recouvrait la gorge de Lizzie. Sur les épaules, la robe originelle avait des plumes de paon en guise de capeline, mais elles s'étaient abîmées avec le temps et Elizabeth avait choisi de ne rien mettre à la place.— Une fois que j'aurais ajusté la robe, tu verras, tu sera sublime ! Est-ce que tu as reçu une réponse de ton père ?
— Non... Pas encore, répondit la jeune femme en baissant le nez. J'aimerai tellement qu'il mette sa rancœur de côté et qu'il vienne, même si c'est dangereux.
— T'en fais pas, les pirates savent se tenir de temps en temps ! répliqua Mauria avec un rire.Son opulente poitrine tressauta puis elle fit signe à Elizabeth de se déshabiller. La jeune femme ne fut pas fâchée de remettre sa chemise et son pantalon de cuir et quand elle quitta le salon de couture, elle inspira à pleins poumons.
Le mariage n'était pas encore fixé, elle voulait attendre une hypothétique réponse de son père et elle avait promis à Jack et son père qu'elle n'attendrai pas au-delà de la prochaine pleine lune, soit dans un mois, puisque la dernière pleine lune venait de se finir.
Retournant chez les Sparrow, la jeune femme se sentait légère. Bien entendu, la rumeur de son mariage avec Jack avait fait le tour de Tortuga en un rien de temps et des cadeaux arrivaient chez le Capitaine Teague parfois par brouettes entières...
Arrivée en vue de la maison, la jeune femme entendit soudain rire et s'approcha de l'arrière de la grande bâtisse. Sur l'île, elle était l'une des rares à avoir un jardin, où plutôt, un cours arrière, mais cela indiquait bien le niveau dans la hiérarchie pirate de la famille Teague-Sparrow...
En reconnaissant Thibault qui jouait au fer à cheval avec Teague, Lizzie sourit. Elle posa une main contre le mur de la maison et observa ce garçon de treize ans qui n'avait plus rit ni sourit depuis qu'ils l'avaient sorti du navire couvert des cadavres de sa famille.
Depuis deux semaines maintenant, l'adoption de Thibault était officielle et de ce fait, même s'il ne voulait pas encore choisir entre le nom de Jack ou celui d'Elizabeth sans en discuter avec le Gouverneur Swann, il semblait avoir retrouvé une certaine joie de vivre qui faisait plaisir à tout le monde.Elizabeth observa donc son fils un moment et quand il jeta un dernier fer qui s'enroula autour du piquet, qu'il leva les bras et hurlant de joie, la jeune femme sourit et signala sa présence en battant des mains.
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⏳ Capitaine E. Sparrow
Fanfiction[SPARRABETH] La première fois qu'Elizabeth Swann rencontre Jack Sparrow, c'est lorsqu'il lui sauve la vie à Port Royal où il se trouve en vue de récupérer le Balck Pearl... Depuis, mariée au Commodore James Norrington, Elizabeth réalise qu'être une...