L'hélicoptère se posa par terre. Je sortis la première. J'étais la seule survivante au milieu d'une vingtaine de survivants. La seule fille.
Une larme perla sur ma joue. J'avais perdu Shell, la seule fille qui comptais vraiment pour moi. Puis pleins d'autres blocards. Il ne me restait seulement deux personnes.
Newt s'avança vers moi, et me fit une étreinte qui dura longtemps. Lui aussi pleurait. Il le montrait moins, mais en tant que meilleurs amis, on sait ce que ressent l'autre. Il s'en alla.
Nos sauveurs nous dirent d'avancer. Nous entrâmes dans un bâtiment, et ils nous montrèrent nos chambres. Il y avait un dortoir pour vingt personne avec des lits superposés. Moi, j'étais dans la chambre d'à côté. Seule. A croire que c'était fait exprès que toutes les autres filles meurent.
J'allais entrer dans ma chambre, mais une main me retint. Je me retournais vivement. Mihno!
-Emmy, je sais que c'est pas facile à accepter la mort de sa meilleure amie, courage...
-Mihno...
-Emmy, arrête de chialer! T'es moche quand tu pleure, face de plonk!
C'était le plus beau compliment qu'on ne m'aie fait depuis notre sortie du Labyrinthe. J'essuyais mes larmes puis souris.
- Et si tu te sens seule, tu cries et je viendrais te voir!
Il avait prononcé cette phrase avec un clin d'oeil. Et il s'en alla
- Non Mihno. Reste avec moi...
Il se retourna puis sourit.
- Je viendrais te voir quand les autres blocards dormiront.
J'acquiesais puis entra dans ma chambre.
Il y avait un grand lit de deux places avec des draps blancs en soie, une table de nuit, une lampe de chevet, une armoire, et même une salle de bains.
J'allais voir dans l'armoire ce qu'il y avait. Une robe de nuit blanche, très légère, assez courte avec un décolleté plongeant et toujours en soie. A croire que les gens qui m'ont mis ici voulaient assurer la descendance de certains blocards.
Je mis ce vêtement, puisque je n'avais pas d'autres choix.
Cinq minutes plus tard, quelqu'un frappa à ma porte.
-C'est qui?
- C'est Newt! Je viens juste pour te dire qu'il y a une pizza au dîner, et c'est prêt! On t'attend en bas!
Une pizza? Miam! J'accours vite... en pyjama. Quand Newt me vit il me regarda. Son regard trahissait ses pensées.
- Wahou! Euh, je veux dire, vaut mieux pas que tu descende comme ça, les autres tocards voudront profiter de toi...
Je soupirais puis rentrais dans la chambre. Il n'y avait rien d'autre à mettre, à part la chemise sale que je portais depuis longtemps. Je remis ces anciens vêtements, puis descendis manger de la pizza.
Une demie heure plus tard, je remontais dans ma chambre puis pris une douche et me coiffai. Après ça, je remis mon pyjama, puis m'allongeais dans mon lit. Après plusieurs minutes d'attente, quelqu'un frappa à la porte.
-Mihno?
-Oui, c'est moi. Je suis désolé, j'hésitais à venir...
- Pourquoi?
Il entra dans ma chambre. Je me mordit la lèvre inférieure. Il était en boxer. "Pour ça..."
Quand il vit ma tête, il sourit.
- T'as une belle chambre dis donc. T'as même une salle de bains pour toi seule. Nous, pour aller pisser faut aller en bas...
Je n'écoutais même plus ce qu'il disait, je le regardais. Son torse était tout simplement... MAGNIFIQUE.
Je secouait la tête. Pourquoi je ne regarde que ça? Je rougis instinctivement. Mihno me regarda et me jeta un regard charmeur avec un sourire en coin. Une expression qu'il fait si souvent...
- J'éteins la lumière de la salle de bains?
Je repris mes esprits.
- Euh, non, je vais le faire! Assied toi sur mon lit pendant ce temps.
Je sortis de sous ma couverture et me levais. Quand Mihno vit ma tenue, il fit la même tête que moi quand je l'ai vu entrer en boxer.
Je m'empressais d'aller éteindre l'interrupteur puis revenais dans mon lit. Il n'y avait plus que la faible lumière de la lampe de chevet qui nous éclairait.
Nous somme restés un long moment à se regarder. Mais à chaque fois, mon regard se baissait sur son torse. Je rougis encore plus. Ça faisait bizarre de se retrouver seule dans une chambre avec un garçon torse nu.
Puis je me rendis compte à quel point j'étais attirée par Mihno. Et pas qu'à cause de son torse...
