Soif

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-La... la... la QUOI?!

Le Newt de mon rêve de me répondis pas, et il disparut. Je passais une main dans mes cheveux, épuisée, et inquiète. Et si Newt devenait un fondu, comme celui qui a attaqué Thomas? Qu'est-ce que je ferais? Qu'est-ce que je pourrai faire? Qu'est-ce que je serai capable de faire? Qu'est-ce que les autres auront fait? Mais si ce n'était pas seulement Newt, mais aussi Mino qui avaient attrapé la Braise? Je ne saurais pas ce que je pourrais faire. C'était les personnes auxquelles je m'étais le plus attachée. Je ne pouvais vraiment pas vivre sans avoir leur soutien. Quoique. J'ai réussi à tenir trois semaines sans Shell. Mais ce n'était pas pareil. Shell était ma meilleure amie; mais je m'étais rendue compte que j'avais passé beaucoup moins de temps avec elle qu'avec Mihno ou Newt.

Jax dormait à côté de moi. Il était assis contre le mur en acier froid, un genou replié vers lui. Il ronflant un peu; mais d'une manière tellement carricative que c'en était presque drôle.
J'avais enfin retrouvé un peu de forces, grave aux chips et au soda. Nous étions dans une boîte de nuit, les sodas étaient sûrement nombreux.
Les bruits de la discothèque faisaient rage, en haut. Les pas démolissaient presque le sol, et les cris étaient assourdissant. J'en déduis que c'était le soir; et que Jax et moi pouvions partir. Je le secouai, mais il ne fit qu'ouvrir légèrement un oeil.

-Jax. C'est le soir. On peut y aller.

-Eau... soif... dormir... boire...

Je compris que je ne l'avais pas laissé assez dormir. Il était à bout de forces. Je lui demandais trip d'efforts. Je me souvenais vaguement qu'il m'avait portait pendant une tempête de sable alors que je dormais. Et avant chaque journée; il me laissait dans un endroit frais et s'assurait qu'il n'y avait aucun fondu aux alentours en sortant pendant que le soleil était déjà levé. Et moi, je ne l'aidais pas. Quelle abrutie, je suis une trop mauvaise camarade.

Jax avait besoin d'eau. Je me rendis compte que la canette de coca s'était renversée par terre, et je n'avais rien remarqué.

-Je te ramène à boire.

-Pas la peine Emmy... fondus... fous... alcoloos...

-Je le débrouillerai très bien, ne t'en fais pas pour ça, Jax. Et après, nous pourrons partir.

Il ferma de nouveau les yeux.
Je me levai et marchais dans le conduit d'aération. Je ne connaissais pas le chemin; mais si je me laissai guider par les bruits d'en haut, j'attendrai vite mon but. Je ne savais pas quelle était la meilleure solution. Rester dans le conduit d'aération ou alors sortir et passer par l'entrée principale? J'étais assez légère et rapide, alors me hisser quelque part serait facile. Mais je supposai que les conduits seraient fermés par quelque chose de trop lourd pour que je puisse le soulever et passer. Comment je le savais? Si les conduits n'étaient pas fermés, la musique et les cris résonneraient comme dans une salle de concert; or, ce n'était pas le cas. Mais si je passais par l'entrée principale, j'aurais plus de chances de me faire remarquer, attaquer par un fondu ou retarder. Je choisis tout de même cette dernière option.
Je continuais de marcher en prenant bien soin d'empreinter le même chemin qu'à l'allée, et je fus vite sortie. La lune commençait à se pointer, et une longue file d'attente se tenait devant la seule entrée. Je ne tenais pas vraiment à faire la queue, mais il le fallait. Je me mis à la suite d'un groupe de garcons qui mesuraient au moins deux têtes de plus que moi, et attendis bien sagement que mon tour arrive.

Dix minutes étaient passées, et on avait à peine avancer. Je me dis qu'avec ma petite taille, j'arriverai peut-être à passer inaperçue. Je ne voulais pas laisser Jax trop longtemps seul. Si quelqu'un venait? Après, je doutais que quelqu'un s'introduise dans les conduits d'aération, sauf si cette personne était aussi désespérée que nous.

Je sortis de la file d'attente. Il n'y avait toujours personne derrière moi. Les gens étaient trop occupés à se parler entre eux pour me remarquer. Je m'apprêtais à m'introduire dans le bâtiment, mais un garçon du groupe derrière qui je me trouvais m'avait vu partir.

-Eh! La petite là bas!

"Zut. Repérée" pensai-je.
Je regardais mon interlocuteur.

-Quoi?! dis-je un peu méchamment.

-T'étais derrière, tu y reste. Ou c'est moi qui t'y fais rester.

Il retroussé ses manches. J'haussai les épaules mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit d'autre, un homme de la sécurité me prit par le t shirt et me jeta par terre comme un vulgaire bâton une fous arrivés au fond de la file.

-Ça t'arrive de tenir ta langue? dis-je maladroitement au garçon m'ayant dénoncé, en lui jetant un regard noir.

-Oh, elle va se calmer la petite.

-Je ne suis pas petite!

-... dit une fille qui mesure 29 centimètres de moins que moi.

Je détestais quand les gens me parlaient de la sorte. Ils se moquaient de moi, et j'haïssais ça.
Je me relevai et regarda le garçon dans les yeux, en mesurant mes mots pour ne pas être maladroite. Je décidai finalement de ne pas répondre et de paraître insensible.

-C'est marrant, j'aurais pensé que tu aurais du caractère, et que tu me répondrais.

-Tu ne vaux même pas la peine que je te réponde.

-Tu viens de le faire, pourtant, s'écria-t-il affichant un sourire moqueur.

-Pas du tout. J'ai juste argumenté. Si tu n'est pas foutu de connaître la différence entre argumenter et répondre, c'est vraiment que tu as l'intelligence d'un fondu. Oh, j'oubliais. Tu ES un fondu.

Je rajoutai un petit rire. Ma remarque semblait l'avoir touché, puisqu'il serrait les poings.

-Ne parles pas de fondus à la légère, c'est très dangereux. Ma famille est morte récemment à cause des fondus.

-Et alors? Je me fiche complètement de ce que tu raconte.

-Ne me parle pas sur ce ton, la petite.

-Oui, monsieur.

J'esquissai un léger sourire et mis mes mains dans les poches de ma veste.

-Arrête de me chercher.

-Je ne veux pas paraître gamine, mais en ry réfléchissant bien, c'est toi qui a commencé. Tout ce que je voulais, c'était prendre une boisson; n'importe laquelle, puis de sortir. Je n'ai aucune envie de moisir dans cet endroittraînent les fondus!

-Tu ne vas pas te divertir un peu?

-Non. Je suis accompagnée. Le garçon qui m'accompagne est très grand, très musclé, et il est armé et sait se battre.

Il eu un peu peur à cette remarque, et chuchota quelque chose à l'oreille d'un de ses camarades qui me regarda froidement; puis arrêta de me parler.

La Terre Brûlée - Emmy (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant