Comment ça, il ne voulait pas mourir?
-Bien sûr que non, tu ne vas pas mourir!
Je n'avais jamais vu un garçon pleurer comme ça. Eux m'avaient déjà vu dans cet état là, surtout Mihno, et avaient l'habitude de mes crises. Mais lui c'était différent. Il avait peur de quelqu'un. Et ce quelqu'un était sûrement Mihno. Ce dernier rit à gorges chaudes. Je ne comprenait rien à rien. Pourquoi se moquait-il d'Aris?
-Arrête ton petit jeu tout de suite Mihno! cria Newt.
Il n'y prêt à pas attention. J'essayais d'aider mon meilleur ami:
-Mihno. Arrête s'il te plaît. Je n'aime pas te voir comme ça...
-Et tu crois que c'est ton avis qui va me faire changer de comportement?
J'avais oublié à quel point Mihno était têtu. Il m'avait mise à court d'arguments. C'était la première fois que ça m'arrivait. Je secouais la tête, et me penchai vers Aris, toujours entrain de pleurer. Je mis mes mains sur ses épaules, m'approchai de sa bouche... puis l'embrassai. J'étais consciente que j'allais rendre Newt jaloux, mais je voulait surtout énerver un peu Mihno, parce que je sais que ça ne le rendra pas indifférent. J'imaginais qu'Aris, lui, était content. Je restais un long moment comme ça, mes lèvres posées sur les siennes. Personne ne dit rien. Newt regardait la scène, les yeux écarquillés, et Mihno avait l'air dégoûté et... jaloux. Je me disais bien qu'il allait réagir comme ça. On se retourna et entra dans la petite bâtisse. Newt nous regarda un instant, Aris et moi, puis suivit Mihno. Quelques instants plus tard, je me détachait d'Aris. Il me regardait, les yeux brillants.
-Ça me rappelle mon passé... dit il, nostalgique.
-Moi aussi. Si seulement je pouvais l'oublier...
Il avait l'air gêné et déçu. Je me rectifiais vite:
-Je veux dire, oublier qu'on ai travaillé pour le WICKED.
-Mais c'est un peu grâce à eux qu'on s'est rencontré. N'est-ce pas?
-Je ne sais pas... peut être qu'on était frères et soeurs et qu'ils nous l'ont fait oublier. C'est peut être pour ça qui se sont opposés à notre relation de couple!
-Ce n'est pas impossible, mais ça m'a l'air plus improbable qu'autre chose...-On ne sait jamais avec eux! Il paraît qu'on se ressemble, en plus.
Il soupira, désespéré.
-J'aimerais te demander quelque chose...
-Quoi donc?
-Est-ce qu'on a repris notre relation d'av...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une grande silhouette svelte l'entraîna dans le mini bâtiment. Encore Mihno!
-Eh! Laisse moi finir ma phr...
-Non, désolé. On doit y aller!
Il eut un rire moqueur et le tira à l'intérieur. Je me précipitais derrière eux, ais quand J'essayais d'ouvrir la porte, elle était verouillée.
-Emmy! criaient des voix derrière moi.
Je me retournais en sursaut.
-Ah, Sonya...
-Que s'est il passé? J'ai entendu quelqu'un crier...
-Oh, ça? C'était...
Je tournais la tête sans tous les sens afin que personne mis à part Sonya ne m'entende.
-Aris.
-Aris?
-Aris.
-Qu'est-ce qu'il faisait là?
-Je ne sais pas, les choses se sont passées... trop vite.
Elle ne répondit pas. Au lieu de ça, elle baissa la tête.
-Tu l'aime, n'est-ce pas? demandais-je.
-Ça se voit tant que ça?!
-Oui.
Elle détourna le regard. Je savais qu'elle rougissait, même si je la voyait à peine.
-Ah, zut alors... est il au courant?
-Non.
J'eu un peu de peine pour Sonya, car quelques jours plus tôt, Aris m'avait dit qu'il m'aimait. Mais je ne préférais pas lui dire. Ce n'est pas bien de laisser de faux espoirs, mais si je lui disait, nous n'allons sûrement plus être amies. A près un moment sans rien dire, j'entendis la voix forte de Harriet crier un rassemblement:
-Le soleil va bientôt se lever. Comme nous sommes juste à côté de ce petit bâtiment, nous allons pouvoir dormir à l'intérieur, et ça nous protégera des tempête si il y en a.
-La porte est verouillée! répliquais je.
Harriet s'avança vers l'ouverture, pris la poignée, et poussa.-Qu'est-ce que tu raconte?
Tout le monde me regardait, et certaines même riaient.
-Quoi?! Arrêtez de vous moquer bêtement de moi! dis-je, indignée.
Sonya eu un petit rire et me fit une pichenette sur la tête.
-Allez, viens!
J'entrai dans le bâtiment. Il faisait sombre, on n'y voyait goutte.