Retrouvailles II

1.1K 62 7
                                    

-Qui avons-nous perdu? demandai-je timidement.

-Des filles que tu ne connais pas, répondit Beatrice d'un ton neutre.

Je fus soulagée que Sonya ne soit pas morte dans l'orage, mais l'instant d'après j'eu honte de penser ça. Et je fus aussi choquée par le comportement de Beatrice. Elle connaissait tout le monde ici, mais elle se fichait pas mal des mortes. Depuis qu'on se connaît, elle m'avait parut égoïste et mystérieuse. Même un peu trop à mon goût. Je ne pouvais pas m'empêcher de la comparer à Shell, qui était tout son contraire, psychologiquement. Mais physiquement, elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Des copies conformes. La ressemblance était vraiment frappante.

Je me tournais vers Sonya, qui avait l'air aussi choquée que moi par rapport à ce qu'avait dit Beatrice. Elle échangea un regard avec Harriet et cette dernière nous dit qu'il était l'heure de partir. Le groupe se rassembla et se remit en route. Il faisait sombre, mais on voyait trop bien, pour une nuit. Soudain, j'aperçus un bâtiment perdu au milieu du désert. Et la bas se dressait trois silhouettes. J'étais sur le point de m'avancer, quand je sentis quelque chose en moi se "couper". J'avais eu cette même sensation deux autres fois, et je savais très bien de quoi il s'agissait. Aris allait être enlevé de moi. On ne pourra plus parler à distance. Tout en réfléchissant, je marchais, sans remarquer que les autres filles étaient maintenant à une bonne trentaine de mètres derrière moi, et qu'elles me criaient de revenir. Mais je m'en fichait. C'est silhouettes m'étaient familières, et je tenais à savoir qui ils étaient. Il y avait une silhouette grande et assez maigre, celle d'à côté avait l'air de croiser les bras et d'avoir une carrure très svelte et musclée. Le troisième était un peu plus petit que les autres, et tous semblaient me regarder. J'approchais du bâtiment, de plus en plus vite. Je le demandais qui c'était. Mais la réponse était évidente pourtant! Ces trois personnes qui demeuraient immobiles, l'air de m'attendre c'était sûrement...

-Emmy!

Le garçon le plus grand cria mon nom et leva la main. C'était Newt! Mon coeur se serra dans ma poitrine. Les deux autres... Aris et... Mihno.

-Newt...

Je m'élançais vers lui a toute vitesse, et une fois assez proche, me jeta dans ses bras, manquant de le faire tomber. Il me rendit mon étreinte, et pendant un long moment, nous restions ainsi. Quelques instants plus tard, une voix grave résonna:

-Vous avez pas un peu fini de vous câliner là? Je te rappelle qu'on est là nous aussi.

Il l'avait dit sur un ton froid. Ça ne pouvait être que Mihno. Aris me parle beaucoup plus gentiment que ça, même en colère. Ce dernier s'approcha et s'accroupit à moi. J'aperçus qu'il baissa les yeux.

-Aris. Qu'est-ce qu'il y a?

-Ça fait toujours un choc, des retrouvailles comme ça.

Il fusilla Mihno du regard. L'intéressé répondit:

-Je ne vois pas du tout de quoi tu parles!

Il avait un air espiègle, presque méchant à mon goût d'ailleurs. Même un peu trop méchant. Il avait une lueur moqueuse dans le regard, qu'il n'avait jamais eu auparavant. Je le regardais en inclinant la tête. J'eu l'impression qu'il n'était plus le même. Quand il remarqua que je le fixais, il se tourna vers moi:

-Qu'est-ce que t'as? Pourquoi tu me fixe comme ça?

-Moi? Je te fixe?

-Ouais toi.

Il me repondit d'un ton hostile. Je secouais la tête. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui?

-Que t'arrive-t-il Mihno? Je ne te reconnais plus...

Il parti sur un rire moqueur.

-Pourquoi tu rigole?

Il continua de rire. Je ne comprenais plus rien. Mais que se passait il a la fin?! Soudain, Aris intervint:

-Arrête de te moquer d'elle.

Mihno s'arrêta tout de suite et lança un regard glacial à son camarade.

-Qu'est-ce que ça te fais? T'as oublié ce que je t'ai dit tour à l'heure?

Il le fixait maintenant comme si il allait lui mettre une bonne raclée.

-Ou... oui...

Je m'approchai d'Aris et lui chuchota:

-Que se passe-t-il? Si il t'a menacé de quoi que ce soit, dis le moi.

Il commençait à trembler. C'était si grave que ça? Puis il éclata en larmes:

-JE NE VEUX PAS MOURIR!!!!

La Terre Brûlée - Emmy (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant