-C'est toi la fille qui m'a assommé? Tu vas vraiment me le payer très cher!
J'écarquillai les yeux, surprise que le WICKED soit aussi mal vu.
-Tu es mineure en plus. Pas question que tu reste une seconde de plus.
-Quoi?! Je n'ai rien fait!
-Les gamines comme toi n'ont rien à faire ici. Surtout si elles font partie du WICKED.
Les deux hommes sortirent des armes en me criant de lever les mains en l'air, sinon ils tiraient. Je ne fis rien. Celui que j'avais assommé au début s'avança.
-Je ne me répéterai pas.
-Je n'ai rien fait. Je n'ai pas besoin de lever les mains en l'air.
-RESPECTE MON AUTORITÉ!
-Quelle autorité?
Je portais une main devant ma bouche, consciente que j'en avais trop dit. Je savais qu'il allait tirer. Je me mis tout de suite à terre dès que je vis son regard devenir furieux. Ils avaient eu la même idée de tirer en même temps et au même endroit. Pendant qu'ils appuyaient sur la recharge, je me levai et partis. J'entendis un autre coup de feu. Dire que je n'avais pas pris mon lanceur..
-EMMY!!
Je regardai devant moi. Jax était venu, même si il était à bout de forces. C'était vraiment gentil de sa part. Trop gentil. Il me lança le lanceur que je pointai sur les deux hommes, côtes à côtes, aprè slui avoir lancé la canette.
-Faite gaffe. Moi aussi je suis armée.
-Je parie que c'est juste un jouet pour les gamins.
-On parie?
J'esquissai un sourire en coin et tirai. Le corps de l'agent fut à terre, et parcouru de spasmes. Il était électrisé. Les gens autour de moi; qui étaient déjà loin; se reculèrent encore plus. J'entendis des propos du genre "Le WICKED n'a jamais été bon!!", et je confirmais intérieurement.
Jax était entrain de boire la canette, et le dénommé Alex me fixait, horrifié. Je le dévisageai à mon tour.
-Qu'est-ce qu'il y a? Le gars de la sécurité n'est pas mort, c'est juste qu'il vit les pires trois minutes de sa vie.
-Non. Pas ça.. Ton épaule...
J'eus à peine le temps de regarder mon épaule qui saignait abondement.
-Emmy!! cria Jax. Baisse toi bordel!!!
Je me retournai. Le temps commença à se ralentir autour de moi. Je voyais la balle qu'avait tiré l'agent de la sécurité vers moi. Je savais que ce coup-ci, il n'allait pas me rater. Mais ce que je voyais surtout, c'était le sourire triomphant de l'homme. Je compris qu'il allait toucher un point vital. Je vis du coin de l'oeil Jax, les yeux écarquillés, me faire signe et me crier quelque chose. Je ne l'entendis pas, mon attention était trop concentrée sur la balle qui fonçait en plein milieu de mon cou, sur une artère vitale. La balle accumulait de plus en plus de vitesse. Si elle m'atteignait à l'endroit voulu, elle m'aurait transpercé. Je ne comptais pas laisser passer ça. Je me baissais autant que je pus pour éviter la balle. Mais mes oreilles écoutèrent les hurlements d'Alex:
-C'est une double balle!!! Elle en cache une autre!!!
Il s'élança vers moi lorsque je me tendis compte de ce qu'il venait de me dire. Il mérite poussa un peu, mais la première balle m'avait touché. Il fut touché par la deuxième. J'entendis Jax crier, mais je m'écroulais par terre et perdus conaissance. C'en était fini pour moi.
Aris et moi nous trouvions dans le couloir.
-Merci Aris. Sans toi je n'aurais jamais pu sortir de la chambre.
-C'est ça, un ami.
Il me fis un clin d'oeil. J'avais toujours l'air d'avoir douze ans. Mes rêves se mélangeaient, dans certains, j'étais grande, et dans d'autres, j'avais à peine huit ans.
Aris me poussait à le suivre, et moi, je jetai sans arrêt des coups d'oeil furtifs derrière, sûrement pour vérifier si quelqu'un nous suivait.
Nous débouchâmes dans une petite salle où étaient entreposés des caisses. Mais il y avait déjà des gens à l'intérieur. Nous comprenions que nous étions arrivés trop tard quand nous vîmes Paige et Jax ensemble. Aris et moi nous cachâmes vite derrière des caisses avant que Paige puisse nous repérer.
-Alors, mon jeune, que faites-vous ici?
-Je me suis perdu dans le désert. J'ai vu une fenêtre et de l'ombre, alors je suis venu.
Je fus impressionnée par la capacité de Jax à mentir si naturellement. Si je ne savais pas ce qu'il faisait ici, je l'aurais directement cru.
-Tu t'es perdu?! Et sais-tu où nous sommes?
-Je ne sais pas. Je suis désolé d'être passé par la fenêtre. Mais comprenez, j'avais vraiment chaud, et il faisait êxtremement bon ici.
-Oh. Pauvre chou. Tu es sûr de n'être pas venu pour voir quelqu'un?
-Les seuls personnes que j'aimerais revoir, ce sont mes parents. Mais ils sont morts. Il n'y a personne que je voudrais particulièrement voir.
-Tu n'as pas été recueilli par le Bras Droit?
-Qui est le Bras Droit?
-Ce sont des méchants qui enlèvent les enfants et qui tuent leurs parents.
-V-vous croyez que... c'est le Bras Droit qui a tué mes parents?
Jax eu les larmes aux yeux. Je n'aurais jamais cru qu'il pouvait mentir aussi bien.
Ava Paige posa une main sur son épaule et regarda Jax pleurer.
-Nous sommes le WICKED. Nous sommes gentils. Et le Bras Droit est méchant. Tu comprends? Si tu veux, rejoins-nous.
-Si ça peut m'aider à exterminer le Bras Droit pour venger mes parents, alors je le ferais!
-Tu es un bon garçon. WICKED est bon, petit.
Il hocha le tête et la chancelière lui commanda de la suivre et elle sortit de la pièce. Jax, avant de franchir le seuil de la porte, me jeta un regard amical et me sourit puis repris son air triste lorsque que Paige se retourna pour voir si il la suivait.
Aris me regarda:
-Il est drôlement bon menteur ce gars là.
-Je ne savais pas qu'il l'était autant.
-Il fera partie de l'équipe comme nous, ou alors du projet?
-Je ne sais pas. Mais partons d'ici avant que quelqu'un remarque ton absence.
-Oui.J'ouvris un oeil. Puis l'autre. Le plafond était blanc, les murs aussi. Je ne savais absolument pas où je me trouvais. Je tournais difficilement la tête et vis des films accrochés à mon bras gauche. Je ne sentais plus mes membres. La pièce dans laquelle je me situais était fermée, jonchée d'un carrelage blanc affreux. Les étagères où se posaient différents outils de médecines. En louchant, je vis qu'une sorte de masque en plastique me couvrait le nez et la bouche. Un gros tube accroché à ce dernier était relié à une poche d'air. J'essayais de tourner la tête dans l'autre chose, mais l'effort fut vain et atroce. Je n'avais pas de force. J'en déduis que je me trouvais dans un lit d'hôpital. J'entendis des pas vers ma droite. Mes ma tête refusait de se tourner.
-Enfin. Le sujet A1 s'est réveillé. C'est pas trop tôt.
Je conaissais cette voix. Je la conaissais trop bien, même.