Une porte claque, me provoquant un sursaut. J'émerge avec difficulté, frotte mon front dans l'espoir d'estomper la brume de mes songes. Des éclats de voix me parviennent du couloir et se rapprochent de ma chambre. Quelqu'un y pénètre, la lumière s'allume et Aïdan vocifère :
— Ciara ! Sors de là !
Je cligne des yeux, aveuglé. Mon inspiration profonde m'évite de me jeter sur cet enfoiré.
— Où elle est ? reprend-il.
— T'as pété un câble ! Tire-toi ! m'emporté-je.
— Pas sans elle.
— T'es con ou quoi ? Elle est pas là.
Sa stupéfaction me fait jubiler. Histoire de l'emmerder, je m'extirpe du lit et m'affiche nu devant lui, mon érection matinale au garde-à-vous.
— T'as aucune pudeur. Je te rappelle que tu es chez moi.
— C'est toi qui entres sans frapper et qui me réveilles, j'te signale.
Il bougonne, l'air dégoûté. Je me retiens de rire tant la situation est ridicule, il pourrait se froisser davantage. Aucun de nous ne rompt le contact visuel, jusqu'à ce que Skye débarque à son tour.
— Aïdan, tu aurais pu... Oh ! Niall ! Je...
Mon amie fait volte-face. Aïdan ramasse mon pantalon, abandonné sur une chaise, et me le jette à la figure.
— Habille-toi, pauvre type ! lance-t-il en bousculant Skye pour sortir.
Mes sourcils se froncent. J'attrape un boxer dans mon sac et enfile mon jean.
— Tu peux te retourner, je suis présentable.
— Niall, t'exagères.
— Hé ! C'est pas ma faute si ton mec ne peut pas me blairer parce qu'il est jaloux.
— Tu sais très bien que c'est pas ça.
— J'y peux rien si la vue de mon matériel lui donne un complexe d'infériorité, me moqué-je en désignant mon entrejambe.
Elle attrape le coussin de la chaise et me le balance. Je ris en l'évitant.
— T'aurais pu enfiler un t-shirt.
— Vous faites un concours ? Je dormais ! Seul.
Elle s'approche pour me faire un câlin rapide.
— J'aimerais sincèrement que vous arriviez à vous entendre. Vous êtes les deux hommes de ma vie.
— Il est fâché parce que tu lui avais caché que j'allais voir sa sœur ?
— Et toi, t'es fâché parce que j'ai vendu la mèche ?
Un soupir m'échappe. J'ai conscience que ma querelle avec Aïdan l'attriste. S'il la rend heureuse, je l'accepte. Toutefois, son antipathie pour moi m'épuise, son agressivité perpétuelle me fatigue. Il sait pourtant que je ne suis pas contagieux. Il me tolère par amour pour Skye. Après tout, je reste le meilleur ami de sa chérie, et le moindre ultimatum de sa part lui serait fatal. Tant que je refoulais mes sentiments pour sa sœur, ça ne pouvait pas empirer. Cependant, ce que j'éprouve désormais pour elle va encore compliquer ma relation avec lui.
— Vu la tournure que ça prend entre Ciara et moi, il aurait fini par être au courant.
— D'ailleurs, ça s'est passé comment hier soir ? me demande-t-elle, espiègle.
— On a beaucoup discuté, je la trouve très sympa.
— Niall...
— Tu me laisses finir de m'habiller ?
VOUS LISEZ
ღ ℬ𝓸𝓷𝓷𝓲𝒆 ℋ𝓲𝓰𝓱𝓵𝓪𝓷𝓭𝓼 ღ
RomancePositionnez la mécanicienne pétillante près du photographe tourmenté. Déconnectez leur part d'ombre, puis pansez toutes leurs blessures. Réparez leur cœur avec un florilège d'émotions et beaucoup de tendresse. Attisez les braises, jouez sur la frust...