Bien que Tom Hardy reste très attrayant, mon regard persiste à dériver vers mon invité. Enfoncé dans le canapé, les mains posées sur les cuisses, il paraît très concentré sur l'écran. Mon genou collé contre le sien suffit à capter mon attention. Je meurs d'envie de me pelotonner contre lui, seulement je ne souhaite pas le forcer. Je ne m'imaginais plus me retrouver si démunie face à un homme, mais les autres ne m'intéressaient pas. Je n'envisageais pas de les revoir ni de construire quoi que ce soit avec eux.
Son bras passe finalement par-dessus mes épaules pour me rapprocher de lui.
— Viens-là, au lieu de te tripoter les mains comme ça.
— Tu as envie que je tripote autre chose ?
— J'y compte bien, se marre-t-il. Ça viendra.
Il me sert fort contre lui et m'embrasse le front, puis entrelace ses doigts avec les miens. Je ne songe plus qu'à l'homme à mes côtés et à nos mains liées. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. Je n'ai pas encore eu de vraie relation. Être en couple m'a toujours terrorisée. Toutefois, les papillons qui me chatouillent le ventre quand je le vois, quand je l'entends, quand je l'embrasse, la chaleur qui se diffuse dans mon corps, mes pensées tournées vers son visage... Oui, je suis en train de tomber amoureuse de lui.
Son pouce commence une douce caresse dans ma paume. Mon haut me colle à la peau, je suffoque en silence. Les papillons sont bien présents, ils s'envolent dans tout mon corps et me font frissonner. Ma main libre effleure son torse par-dessus son t-shirt, puis poursuit son exploration en passant sous le tissu. Sa peau sous mes doigts attise la braise en moi qui ne demande qu'à s'enflammer. Je sens ses abdominaux se contracter au fur et à mesure de ma descente vers la ceinture de son jean. Je relève la tête pour le contempler. Il n'est plus du tout concentré sur le film. Je me mords la lèvre pour ne pas craquer. Je ne ferai pas le premier pas, pour lui laisser la possibilité de se dérober s'il le souhaite. Sa prise se resserre pourtant autour de moi et il plonge son regard aux pupilles dilatées dans le mien, avant de me murmurer d'un air sérieux :
— Tu joues à un jeu dangereux.
— Mais je ne joue pas.
Il inspire profondément, puis sa bouche effleure la mienne sans la prendre, augmentant ma frustration tout autant que mon désir. J'ai beaucoup de mal à réfréner mon besoin grandissant de l'enlacer et mon cerveau est à deux doigts de la rupture.
J'humecte mes lèvres entrouvertes et les siennes frémissent quand je les frôle. Il glisse une main dans mes cheveux et m'embrasse avec douceur, sans se presser. La tiédeur de ce baiser met ma libido sens dessus dessous. Un feu d'artifice explose au plus profond de moi. Je happe sa lèvre inférieure entre mes dents pour la mordiller. Notre échange se fait alors plus insistant, sa langue quémande un passage.
J'aime cette étreinte langoureuse. Il est tendre et, en même temps, je sens son impatience qui contraste avec sa retenue. Je me laisse envahir par sa présence et m'affaire à déboutonner son pantalon. Notre baiser devient féroce. La tension monte, mais il plaque sa main sur la mienne pour m'arrêter.
— Ciara...
Je lis le trouble dans ses yeux avant qu'il ne les ferme.
— J'ai envie de toi, et je n'ai pas peur.
— Moi, j'ai peur.
Je dépose un doux baiser au coin de sa bouche en appuyant une paume sur sa joue.
— Il n'y a pas de raison, murmuré-je. On se protège et, comme ça, aucun risque.
— Et si la capote craque ?
Ses prunelles me fixent et son air inquiet me touche.
— Tu te poses beaucoup trop de questions. Tu m'as bien dit que ta charge virale est indétectable, que je ne peux rien attraper, pas vrai ?
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ღ ℬ𝓸𝓷𝓷𝓲𝒆 ℋ𝓲𝓰𝓱𝓵𝓪𝓷𝓭𝓼 ღ
RomancePositionnez la mécanicienne pétillante près du photographe tourmenté. Déconnectez leur part d'ombre, puis pansez toutes leurs blessures. Réparez leur cœur avec un florilège d'émotions et beaucoup de tendresse. Attisez les braises, jouez sur la frust...