Chapitre 48 :

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Je ne sais pas quoi dire tellement je suis...je ne sais pas exactement ce que je ressent j'ai mal très mal trop mal, et je ne peux rien faire pour éteindre ma douleur. Je sens le regard de Christophe et de l'inspecteur sur moi.
-Je vais vous laisser réfléchir à tous ça, dit Chelmey en se levant. Il ne nous salue pas, de toute manière je n'arrive pas à bouger. Je relis le nom encore et encore espérant que c'est impossible. Peut être que Mr. Williams a mentit, mon père me hait mais pas à ce point.
La main de Christophe sur mon épaule me fait sursauter.
-ça va ?
Je secoue la tête comment ça pourrait aller ? Mon père veut me tuer...mais lui aussi il a eut des problèmes avec son père et c'est le seul qui puisse me comprendre.
-bon voilà ce qu'on va faire je vais te faire couler un bain t'apporter une bonne soupe et toi tu vas te détendre d'accord ?
Je lève les yeux sur lui, il a l'air aussi tendu que moi mais il essaye de ne pas le montrer et je lui en suis reconnaissante. Christophe sort une main dans les cheveux me laissant seule dans la pièce, j'entend un bruit de verre cassé mais je ne réagis pas. Peut être que si mon père savait la vérité il ne ferait plus ça ! Si je révélais ce qui c'est vraiment passé avec Mr. Gabe comme me la déjà conseillé Christophe...peut être alors que mon père changerait d'avis et me considérerait à nouveau comme sa fille ? Est ce que j'aimerai moi même d'abord être encore sa fille ? Je n'en sais rien.
Je pose la déposition sur le bureau et me lève enfin. Mes jambes tremblent légèrement mais je réussis à rejoindre la chambre. Christophe est assis sur le lit, la cravate dénoué qui pend autour de son cou et la tête entre les mains. Il est en pleine réflexion et c'est mauvais signe.
J'entend l'eau couler à côté et je vais fermer le robinet avant que la baignoire ne déborde.
Quand je reviens dans la chambre Christophe est toujours dans la même position comme si il n'avait pas remarqué ma présence. Je m'assois prudemment à côté de lui et pose une main sur son avant bras. Il a un léger frisson mais ne réagit pas plus à ma petite approche.
-hey ? Ça va aller ? Je demande d'une voix douce.
Une éternité semble passer avant qu'il ne bouge, il fait glisser ses mains le long de son beau visage et les poses mollement sur ses genoux.
-je suis inquiet.
Tien c'est étrange qu'il exprime quelque chose aussi clairement.
-à propos de mon père ?
Il secoue la tête et pose sa main sur la mienne et une autre sur mon ventre.
-je suis inquiet pour vous deux pour le stresse que cet enflu...homme vous fait subir ! Et j'en suis désolé.
Et c'est repartit pour les excuses injustifiées et inutiles.
-Christophe nous allons bien, tous les deux, le médecins a exagéré sur le stresse et nous allons bientôt être débarrassé de ce problème.
Il lève les yeux sur moi surpris.
-je ne pensais pas que tu accepterais de porter plainte aussi facilement.
Il n'a pas bien compris et c'est de ma faute je me suis mal exprimé et je sais que le Christophe calme va bientôt disparaître et laisser place aux Christophe qui balance des choses dans la maison et qui hurle. Mon mari calme va me manquer.
-je ne vais pas envoyer mon père en prison. Je vais lui dire la vérité sur tout ce qui c'est passé, en faisant en sorte qu'il me croit, et ensuite il nous laissera tranquille.
Les muscles de mon époux se contracte sous ma main et je le lâche pour le laisser de calmer.
-tu comptes aussi lui demander de passer Noël avec nous ? Souffle-t-il d'une voix glacial qui fait chuter la température de la pièce en une seconde. J'ai remarqué ça aussi à chaque fois que Christophe est en colère contre moi le monde semble s'arrêter de tourner.
-non je veux qu'il sorte de notre vie sans en venir au main.
-ah ouais ? Et lui la ! Il en ait pas venue au main peut être ? Ah non excuse moi il a foncé sur nous avec une voiture ! Hurle-t-il en se levant et en faisant de grand geste théâtrales et ridicules.
Je tressaille en l'entendant crier et en voyant son visage aussi froid et dure que de la pierre.
Il remarque mon expression et essaye de radoucir sa voix en s'agenouillant devant moi.
-ma princesse écoute moi, nous allons envoyer ton père en prison et nous pourrons enfin dormir sur nos deux oreilles.
J'ouvre la bouche pour répondre mais il me coupe d'un chaste baiser.
-réfléchis y au moins d'accord et en suite accepte et laisse moi régler tous ça pour que tu puisses enfin te détendre. Tien si tu allais faire du shopping avec Maddy ? Je t'ai fais faire une carte sur mon compte.
Je réagis à l'évocation de Maddy et du mot shopping aussi.
-mince Maddy je l'ai oublié, je dis en me levant pour chercher mon portable. Mike m'a répondu qu'il viendrait avec plaisir si il y a avait du filet mignon, voilà pourquoi il a besoin d'une copine.
je retourne dans la chambre,
-j'ai invité Maddy et Mike a manger à la maison samedi soir.
Christophe fronce les sourcils,
-j'avais prévu une soirée que tous les deux...
Il prend une mine dépité de chien battu.
Je grimpe sur lui à califourchon pour le supplier.
-allez ! on passe tous notre temps que tous les deux et c'est pour la bonne cause.
-laisse moi deviner tu manigances un plan pour que Maddy et Mike sortent ensemble ?
Je hoche la tête tous sourire, il me fait basculer sous lui et m'embrasse le bout du nez. C'est fou comme il change d'humeur vite.
-je savais bien que j'avais épouser une manipulatrice.
Je prend une mine vexé,
-hey ! Je n'ai jamais manipulé personne.
-oh que si moi ! Tu me manipules tous le temps.
Il a pas tord mais il se laisse faire alors je n'arrête pas. Nous restons enlacés un moment sur le lit quand une de ses paroles me revient à l'esprit.
-tu m'as créé une carte sur ton compte ?
-oui Madame , c'est notre compte commun maintenant.
-tu n'as pas peur que je dépenses tous et que je parte ensuite ?
Il rit et me caresse la joue ne rentrant pas du tous dans mon bluffe.
-tu ne pourrais jamais tous dépenser et aussi si tu pars je te retrouverai et je te séquestrerai.
Il me sourit de son sourire d'ange un peu enfantin et je me blottis encore plus contre lui. Il me caresse les cheveux doucement.
-Et j'insiste va faire du shopping, dépenser c'est une bonne thérapie.
-je crois que tu es le seul homme a dire ça à une femme.
-parce que je suis le seul Multi milliardaire à avoir épousé une femme qui ne dépense rien.
C'est vrai qu'il est riche a ce point parfois je l'oublie enfin je fais expré de l'oublier tellement ça m'effraie. Mais un peu de shopping de luxe me paraît attrayant !
Le reste de la soirée se déroule sans dispute après avoir pris mon bain et avalée ma soupe je me blottis contre mon époux pour essayer de trouver le sommeil.

Je suis dans le parloir dans mon habit orange affreux. Mon père me fixe d'un œil mauvais et ma mère s'essuie les yeux avec un mouchoir en tissu. Ils ne me croient pas.
-tu n'es qu'une pétasse ! Après lis ce que nous avons fait pour toi ! Un lycée qui coûtent une fortune, des vêtement de marque ! Des fêtes ! Et toi tu me remercies en poignardant mon patron ! Comment crois-tu que je vais rattraper le coup maintenant ? Il va me virer ! Et ce sera de ta faute ! Tu mérites de moisir dans cette cellule ! Tu n'es qu'une ingrate !
Il me gifle violemment et je ne réagis pas, j'ai tellement envie de le supplier de le croire mais je vois que ce qui le préoccupe le plus c'est son travail. Il s'en moque que j'aille en prison que je me sois faite violé il a peur de perdre son petit confort.
Avant de sortir tous en entraînant ma mère qui n'a rien dis depuis le début de la rencontre il me lance cette phrase que j'avais préféré oublier.
-j'espère que ta vie sera un enfer !
La porte se claque me laissant seule dans le froid et le noir.

Je me réveille en sursaut, mon premier réflexe est de tâter la place à côté de moi. Christophe remue en grognant et je suis soulagée de me retrouver a côté de lui. Je n'avais plus fait ce genre de cauchemar depuis un bon bout de temps. "J'espère que ta vie sera un enfer" c'est la dernière phrase que mon père m'a adressé. Ma vie n'est plus un enfer depuis que Christophe est entré dedans. Il veut simplement réaliser sont souhait le plus chère faire de ma vie un enfer pour me punir de l'avoir humilié d'avoir déshonoré le nom de notre famille. Il a choisit son patron au lieu de moi et pourtant je cherche encore à le sauver de la prison. Pourquoi ça me fait autant mal de l'avouer que je n'ai plus de père depuis le jour ou il a claqué cette porte ou il m'a abandonné. Peut être que Christophe à raison, il faut en venir au main.

Sombre AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant