𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟻

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⌚️28 mai - Clairefontaine

Quelques jours sont passés depuis mon arrivée. J'ai pu apprendre à connaître à peu près tout le monde, et tout le monde est super sympa. Au stade où ma timidité se canalise de jour en jour, ce qui est assez étonnant venant de moi.

On est à deux jours du premier match de préparation des Bleus, qui est contre l'Irlande. Les Bleus s'entraînent dur pour être prêts pour la compétition qui arrive à grands pas. Moi de mon côté, tout se passe bien : je suis satisfaite de mon travail comme on est satisfait de mon travail. Le coach m'a prévenu que je saurais le 8 juin, la tournure de mon essai. 

Aujourd'hui, lors de l'entraînement, les joueurs font des matchs avec des mini-étapes. L'entraînement se fait dans la bonne humeur, comme toujours.

Au loin, je vois arriver un homme avec un appareil photo dans ma direction. Bizarrement, il me rappelle quelque chose.
Je sais ! C'est l'un des photographes qui a mon âge. Il vient donc se placer à côté de moi. Le silence prend place entre nous pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'il prenne la parole :

- Tu es photographe de ce que je vois ?

Léonie : C'est ça, toi aussi de ce que je vois. On rigole ensemble et il hoche de la tête pour répondre à ma question.

- Il me tend la main. Enchanté, Baptiste. Je lui serre la main.

Léonie : Enchantée, Léonie.

On continue de parler jusqu'à ce que je change de point de vue. Je me dirige plus au niveau du terrain, pour faire des portraits des joueurs. Les joueurs s'arrêtent de jouer pour se reposer et boire. Pendant ce temps, je vérifie mes photos, si le matériel va bien de mon côté.

-Alors tout va bien de ton côté ? Tes photos sont bien ?

Je sursaute, n'ayant pas entendu la personne à côté de moi arrivé.

Léonie : Lucas, tu m'as fais super peur ! dis-je, la main sur le cœur.

Lucas : Excuse-moi, c'était pas le but premier. Il regarde derrière mon épaule. Le coach a raison, tes photos sont vraiment belles Léonie. Je le remercie. Ça va tu te plais bien ici ?

Léonie : Super bien même, tout le monde est super gentil avec moi, que ce soit le staff ou les joueurs, vous m'avez bien intégré, je fais du bon boulot, je pense qu'on est d'accord pour dire que tout va bien jusqu'à maintenant ? finissais-je ma phrase en rigolant, pendant que Lucas rigolait aussi et affirme. Alors, t'es prêt pour ce qu'il t'attend ?

Lucas : Écoute, je suis tout autant heureux et stressé à la fois. J'ai l'impression que c'est la rentrée des classes, dit-il en rigolant. J'arrive toujours pas à croire que je suis là et que dans une semaine, on s'envole pour la Russie pour jouer une Coupe du Monde, genre la vraie de vraie, celle que tu vois à la télé depuis tout petit et auquel tu rêves depuis que t'es gamin. C'est juste incroyable comme sensation sincèrement, un sentiment de fierté. Je le regarde en souriant, ça se voit vraiment qu'il joue avec passion.

On discute encore un peu, de tout et de rien jusqu'à ce que le coach rappelle les joueurs.

Lucas : Veuillez m'excusez mademoiselle, mais le devoir m'appelle. On rigole tous les deux et il commence à partir en trottinant, à tout à l'heure Lélé' !

Léonie : C'est quoi ce surnom tout pourri Lulu', dis-je en rigolant.

Lucas : T'es pas mieux, cri-t-il en rigolant au loin.

L'entraînement se finit dans la bonne humeur. On remonte tous au château pour finaliser la journée. Je trie mes photos en fin de journée pour les publier sur le site de la FFF et finaliser le tout sur les réseaux sociaux. Tout ce petit univers me plaît énormément. Après tout ça, je décide de me poser et d'envoyer des messages à ma famille et Albane, puis ensuite je me pose pour lire. Lire, ça fait vraiment du bien après une journée de travail, ça repose et ça permet de s'échapper de la vie de tous les jours, s'échapper dans un autre monde.

Après avoir lu une bonne heure, je me rends compte qu'il est l'heure de manger. Toujours la même place à table, mais cette fois-ci avec Lucas en face de moi. On discute tous ensemble, tellement qu'on entend que nous.
Laissez-moi vous présenter le menu à Clairefontaine : légumes, féculents, féculents, viande et encore féculents. C'est pas que j'aime pas les pâtes, mais heureusement qu'il existe plusieurs manières de manger les pâtes, parce que sinon...

Je remonte tranquillement dans ma chambre, je vide ma carte SD, mets mes batteries et mon ordinateur à charger pour la journée de demain jusqu'à ce qu'on toque à ma porte :

-Coucou c'est moi.

Léonie : Oh Antoine ! Vas-y rentre si tu veux.

Antoine : Merci. Dis-moi, on venait te proposer avec Kylian, Paul, Lucas et Presnel, un FIFA dans le salon. Juste pour savoir si ça t'intéresse avant de dormir.

Léonie : Bah écoute avec plaisir.

Antoine : Alors de base on a envoyé Kylian pour venir te chercher sauf que, aucun signe de vie, ça fait dix minutes qu'on l'attend. On rigole en même temps que je ferme la porte.

On descend alors dans le salon, et tous les gars sont là sauf bien sûr Kylian, qui arrive quelques minutes après.       

Kylian : Alors Léonie, quel est ton club préféré ?

Léonie : En réalité j'en ai deux : le Bayern Munich et l'Atlético Madrid.

Je vois Antoine et Lucas se tapaient dans les mains, tout contents.

Kylian : C'est con, les bavarois sont pas là mais de toute manière, on sait tous que le meilleur club c'est le PSG, bien sûr.

Bien sûr, ça part en cacahuètes, entre les espagnols, Paul qui joue à Manchester et les parisiens, ça va très vite.

Paul : Bon c'est bon, le meilleur club c'est personne, comme ça tout le monde est content.

On décide alors de faire trois équipes, avec Kylian et Presnel qui choisissent le PSG, Paul et Antoine avec l'Atlético et Lucas et moi avec le Bayern. Bien sûr, Antoine m'a demandé de me mettre avec Lucas, ce qui me dérangeait pas.

Malheureusement, avec Lucas on finit deuxième du tournoi, ce qui est déjà pas mal. Quant à Paul et Antoine, eux occupent la plus haute place du podium. Je trouve que je me suis pas mal débrouillé pour quelqu'un qui joue pas souvent.

Léonie : Bah alors Kyky, t'es triste ? Toi qui disais que t'étais le plus fort.

Kylian : Chut toi. De toute manière, je suis sûr que t'as triché. On rigole tous les trois face à la réaction du numéro 10 des Bleus.

On se sépare tous en se souhaitant bonne nuit, et je finis mon chemin jusqu'à ma chambre avec Kylian. On se souhaite bonne nuit, il m'embrasse la joue, auquel je fais pareil.

En rentrant dans ma chambre, mon lit m'appelle directement. Demain direction, Enghien-les-Bains, veille de match...

Sɪ ᴊ·ᴀᴠᴀɪs sᴜ ﹣ Lᴜᴄᴀs HᴇʀɴᴀɴᴅᴇᴢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant