𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟹𝟸

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15 juillet

Nous y voilà. Le jour J. Celui qu'un pays entier attend. Qu'une équipe attend aussi. Tout le monde est prêt, que ce soit le staff ou les gars. Tout le monde est remonté à bloc en ayant qu'un seul but en tête : repartir de Russie avec le trophée.

L'ambiance est encore plus différente des autres matchs, plus froide et on sent que tout le monde est sérieusement concentré pour atteindre le but final. Le dernier jour a été dur et assez sportif. Didier les a pas lâché d'une semelle. Il fallait qu'aucun d'eux ne relâche quoi que ce soit. C'était un groupe méconnaissable que j'avais sous les yeux, personne ne rigolait et la seule fois qu'on les a entendu, c'était aux repas et entre les entrainements, rien de plus.

Nous voilà alors à Moscou. Dernier arrêt de cette aventure qui touche à sa fin après plus d'un mois. Je vais pas mentir sur le fait que je suis triste. Hier soir, on s'est réuni avec tout le monde autour d'un feu, à profiter de nous tous avant la fin qu'annoncera le coup de sifflet. Je vais utiliser pour la dernière fois mon appareil photo ce soir, une dernière fois avec ces gars. Ça me fend le cœur.

On est actuellement dans les vestiaires à quelques heures du coup d'envoi, ils vont bientôt partir à l'entraînement et la sono est toujours notre meilleure amie. Elle qui l'a été durant tout le long de ce Voyage.
On observe toujours le coach qui tourne en rond, le staff qui discute entre eux, les joueurs qui sont concentrés, les capitaines qui vont voir leurs coéquipiers pour donner leurs dernières instructions et puis moi qui vérifie mon matériel avant les 90 minutes qui nous attendait et qui s'annonçait longues dans le stress.

Désormais, je les observe tous un à un. Mon regard dérive rapidement sur mes 3 meilleurs amis, puis finalement Lucas qui me regardait. Hier on a pu se rapprocher si on peut dire ça comme ça. Notre relation de base se remet en place de plus en plus. Mais je n'arrive pas à oublier ses paroles de l'autre soir, ni celles où il s'excuse. J'arrive plus à comprendre ce mec.. Il me sourit sincèrement, un sourire que je lui rendis facilement, trop faible quand il est le sujet.

Les joueurs viennent de rentrer de l'entrainement et on entend le coach les informait qu'il fallait qu'ils continuent à s'entraîner dans la salle adjacente, sachant que le match est dans une heure.

Nous voilà à dix minutes du coup d'envoi. Je tiens plus en place et je commence sérieusement à stresser. Je tape du pied, mon cœur ne tient plus en place dans ma cage thoracique, rien ne va. Les derniers enfilent leurs maillots, Didier finalise son discours, enchainé par les paroles des capitaines. On assiste quelques secondes après à une scène qui réchauffe mon cœur avec les gars qui se tiennent tous par les bras et Paul qui prend les paroles. Scène qui fout les frissons.

On se dirige pour aller dans les couloirs. On effectua pour la dernière fois le tcheck. Cette fois-ci, il fût remplacé par les légers câlins pour les encourager au maximum. J'aperçois que mes 3 meilleurs amis et Lucas étaient à la file indienne. Je souris automatiquement en les voyant. Je les pris un peu plus longtemps dans mes bras, donnant toute ma force.

Léonie : Tu nous sors des masterclass comme tu le fais toujours Capi, dis-je à Hugo. Toi tu vises bien et tu marques hein, dis-je à Kylian, t'es le plus fort bg l'oublie pas. Toi aussi tu vas marquer hein, dis-je en rigolant à Antoine. En arrivant au niveau de Lucas, je lui souris d'abord et le pris fort dans mes bras, t'es fort Luki l'oublie pas.

Je les regarde partir et je rejoins mon coéquipier de travail pour me diriger vers le stade. Le passage dans le tunnel me mis encore plus de frissons que les dernières fois. J'arrive pas à réaliser, on est en finale putain.

On se tient tous par les bras lors de l'hymne national. J'ai jamais ressenti autant d'émotions lors d'une Marseillaise. Le contexte, les gens qui m'entoure et les supporters ont rendu ce moment spécial. On alla se placer autour du stade pour attendre le coup de sifflet. Lorsque l'on entendit, je pensai qu'à une chose : vivement que ça se termine.

Sɪ ᴊ·ᴀᴠᴀɪs sᴜ ﹣ Lᴜᴄᴀs HᴇʀɴᴀɴᴅᴇᴢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant