𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟸𝟷

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7 juillet

Je dois avouer que ce matin, la bonne humeur n'est pas présente. Je n'ai fait que ruminer toute la nuit sur les évènements de la veille, vis-à-vis de Lucas. Ses mots étaient blessants mais aussi sa crise était inutile. Je souffle en fixant le plafond rien qu'en pensant à ses mots.
Le soleil se fait timide ce matin, les nuages le cachent pas mal mais bon. Je sors difficilement de mon lit, avec aucune envie de me lever. Je me prépare pour aller déjeuner tranquillement. En sortant de ma chambre, je tombe sur Benjamin qui me sourit légèrement. Je tente de faire pareil, mais j'ai bien l'impression que c'est raté.

Benjamin : Oula t'as passé d'une bonne nuit toi dit donc ! dit-il ironiquement.

Léonie : T'as qu'à demander à ton copain défenseur !

Benjamin : Oh t'inquiètes pas, je suis déjà au courant.

Léonie : Je vois que les nouvelles vont vites. Il émet un léger rire.

On descend ensemble prendre le petit déjeuner et on observe qu'il y a peu de monde. Tant mieux ! On est rejoint par Hugo et on discuta du match de la veille qui sont de bons souvenirs et ont permis de bien dormir pour les joueurs. Le temps passa, et une tête apparu dans le cadran. Super. Lucas Hernandez. La personne que j'avais le moins envie de voir ces dernières heures. Je me contente de le fixer et d'observer qu'il était autant crevé que moi, avec les mêmes cernes au passage.

Adil : Bah alors, t'as fait la fête Luki hier soir pour être autant fatigué ? demanda-t-il en rigolant.

On se regarda alors et je lâcha un soupir dû à la situation. Lui se contenta d'aller chercher sa nourriture et de ne pas répondre à la question de son compagnon défenseur. J'avais Antoine un peu plus loin au niveau de la table qui me lança un regard rassurant, me disant que ça va aller. Moi je la sens pas cette journée, je vous le dis.

Éclipse.

Didier appelle les joueurs pour aller à l'entrainement et personne n'arriva en retard. Avec mon matériel et Baptiste en attendant, on se dirigea vers le stade tout en parlant du match de la veille. Lui aussi a vu les retours des gens sur les réseaux sociaux. Les supporters français restés à la maison sont tellement fiers des joueurs. Leur force les aide énormément. J'ai pu montrer à certains les messages publiés par les gens. Ils ont tous été touchés par les paroles. Si ça peut les aider à aller de l'avant, c'est le principal. Je prépare mes appareils et les joueurs arrivent tous en même temps. Certains font les cons, d'autres parlent en rigolant.

Arrivé sur le stade, le coach donne ses instructions et tout le monde se met au travail. En allant me placer sur les abords du stade, je fonce dans le torse de quelqu'un sans y prêter attention. Je lève alors la tête pour observer la personne en question. Je tomba bien sûr sur la même personne qui hante mes pensées depuis ce matin, Lucas. On se regarda dans les yeux, tout en étant proches. Pourquoi sur mon chemin, il est toujours là ? Le problème, c'est qu'on n'arrive pas à se détacher du regard, j'arrive pas à retirer mes yeux des siens. C'est impossible. J'ai l'impression d'être attirée par un aimant auquel il est impossible de se détacher. La voilà la situation. Je cligna des yeux, ce qui brisa le moment qui a quand même duré. Je souffla légèrement en repartant, ce qui causa le même souffle du côté du défenseur. On ne va pas s'en sortir tous les deux.

L'entraînement a été calme, au vu du match de la veille. Je rentra au sein du camp pour ranger mes affaires et je vais pour redescendre dans la salle détente de l'enceinte. Je suis rejointe assez rapidement par Antoine, Kylian, Hugo et... Lucas. Et oui, toujours le même... De mon côté, je lis mon éternel livre qui je dévore de jour en jour et les gars jouent à FIFA. On ne change pas une équipe qui gagne nan? Ils poussent des légers cris de joie lorsqu'il gagne, puis des cris d'énervements lorsqu'ils perdent. C'est marrant à voir à vrai-dire.

Antoine : Bon c'est quand que vous vous réconciliez les amis ? Parce que moi je sais pas vous les gars, j'en ai marre de cette situation ! Bien sûr les deux autres approuvent. De base, vous êtes tout le temps collé, et là pouf, plus personne ! Nan nan, j'accepte pas !

Léonie : Moi je veux pas parler à quelqu'un d'autant jaloux.

Lucas : Et moi je veux pas parler à quelqu'un qui veut pas voir la vérité.

Léonie : Au moins, on est d'accord sur le fait que personne ne veuille se parler ! dis-je en le regardant dans les yeux, énervée de la situation.

Hugo : Vous êtes pas possibles les enfants !

Léonie/Lucas : On n'est pas des enfants !

Kylian : Par contre ils sont toujours autant connectés, finit-il en rigolant.

Je souffle un bon coup avant de remonter dans la chambre. J'ai beaucoup soufflé en l'espace d'une journée je trouve quand même... Je finis mon livre tranquillement et je m'occupe de mon travail après. Les garçons me proposent lors du repas, de regarder un film ce soir pour décompresser. J'accepte bien sûr, ça peut que faire du bien. En descendant pour aller dans la salle de cinéma, je croisa Lucas pour la énième fois de la journée. Je trace ma route devant jusqu'à arriver à l'entrée de la salle en soufflant.

Léonie : Il fallait qu'on arrive en dernier et bien sûr qu'il reste deux places à côté, dis-je en chuchotant.

Lucas : Durant cette journée, on était destinés à passer notre vie ensemble ou quoi ?

Je rentra dans la salle, et me dirigea directement vers la place à côté d'Hugo. Je le regarda méchamment et lui me lança un regard désolé.

Léonie : Je déteste votre trio, je te jure, dis-je en chuchotant à mon voisin.

Le film se déroula tranquillement mais plus il passait, plus j'étais collée à Lucas. Cool la soirée nan ? Une fois terminé, on se salua tous et on remonta chacun dans nos chambres.

Une fois préparée pour aller au lit, je me décide à envoyer un message groupé au trio.

Léonie ! :
Je vous déteste les gars...

Sɪ ᴊ·ᴀᴠᴀɪs sᴜ ﹣ Lᴜᴄᴀs HᴇʀɴᴀɴᴅᴇᴢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant