𝐶𝘩𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟼

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⌚️27 mai

Aujourd'hui, c'est le départ pour Enghien-les-Bains, veille de match contre l'Irlande. J'ai vérifié toutes mes affaires pour rien oublier, surtout niveau matériel sinon je serai très embêtée... On part en début d'après-midi, comme ça entrainement à 18h au Stade de France. Donc forcément, ce matin c'était libre.

Nous sommes donc arrivés à destination. Le reste de l'après-midi est passé assez rapidement et actuellement, les gars s'entraînent en vue du match. Je gère donc les réseaux sociaux et photographie les joueurs. Le stade est juste impressionnant. Se dire que de base, c'est dans les tribunes qu'on se trouve et que pour ma part aujourd'hui, je suis aux abords du terrain pour prendre en photo le match ! On se sent facilement petit dans ce grand stade de 89 000 places. L'entraînement se passe donc toujours dans la bonne humeur, mais avec sérieux pour avoir aucun blessé ou problème d'ici demain, ça serait assez débile dis comme ça...

On se retrouve tous à table, toujours avec des féculents pour changer. On parle de tout et de rien avec un peu tout le monde, comme d'habitude :

Paul : Alors Léonie, pas trop stressée pour ton premier match demain en tant que photographe ?

Sincèrement ? Oui, oui oui j'ai quand même un peu peur. Les entraînements, c'est pas du tout la même chose par rapport aux matchs. On en attend plus de toi, ta photo doit être parfaite, ma place aussi pour la Russie m'observe... Un ensemble de sentiments qui finit par m'angoisser.

Léonie : J'avoue que je commence à stresser. On en attend beaucoup de moi, donc forcément j'ai un poids sur les épaules. En plus, c'est ma première fois. Donc on verra bien hein, mon stress n'est rien contrairement au vôtre.

Kylian : Je pense que tu n'as pas à t'inquiéter sur ce coup-là, vu tes magnifiques photos à l'entraînement, j'ai pas peur pour toi et ta place. D'autres joueurs approuvent les paroles de Kylian.

Lucas : Ah oui oui, moi je suis archi d'accord, dit-il la bouche pleine de pâtes.

On se met tous à rigoler face à cette scène.

⌚️28 mai

Nous y sommes, Stade de France. Le match commence dans 30 minutes, les joueurs viennent de finir leur entraînement d'avant-match et se préparent tranquillement pour le match. Malheureusement même en mai, le temps a décidé de faire la tête et il pleut des cordes. Didier donne alors des conseils pour éviter tout accident. Le XI de départ est assez simple, vu "l'importance" du match, la plupart des joueurs qui sont d'habitude sur le terrain sont au repos.

Moi de mon côté, je pense que je vais bien m'amuser sous la pluie parce que oui, même le bord de terrain n'est pas couvert par le toit. J'ai essayé de me couvrir au maximum avec mes vêtements car des vêtements de ce temps-là, n'était pas prévu pour ce voyage. Rien que l'entraînement m'a refroidi, l'air est frais de plus ce qui n'aide forcément pas. Je les regarde se préparer tout en étant assise dans mon coin. Mais je dois avoué que l'ambiance est assez neutre : il y en a qui font des discours, d'autres qui sont avec leur casque sur les oreilles, certains qui réfléchissent de leur côté, et puis quelques uns discutent avec le coach et le staff. Je commence un peu à trembler de mon côté , étant légèrement trempé. Je vérifie mon matériel rapidement avant le match, jusqu'à ce que j'entende quelqu'un m'appeler :

-Léonie ! Crit-il mon prénom.

Léonie : Qu'est ce qu'il y a Lulu ? Il fît une tête pas très satisfaite, du genre blasé.

Lucas : Tu veux pas mon kway pour le match ? Je te vois trembler depuis tout à l'heure.

Léonie : Nan nan t'inquiète pas, garde le pour toi.

Lucas : Si j'insiste. Il s'avance vers moi, et me tend son kway. Je te le donne, mets le pour le match, je veux pas te retrouver enrhumer à la fin du match.

Léonie : Merci beaucoup Lu'. Je me lève et finis par l'enfiler, Lucas me regarde tout sourire, et je l'embrasse assez timidement sur la joue. On fini tous les deux avec les joues toutes rouges.

Lucas repart à sa place et j'entends des commentaires auxquels je rigole, du genre "Bah alors Luki il est amoureux", et bien sûr toujours du même : Mr Paul Pogba.


Le match s'est bien passé dans l'ensemble si la météo n'était qu'un petit détail : match gagné par les Bleus 2-0, avec un but d'Olivier à la 40e minute et un autre de Nabil à la 43e. Mais la pluie a pris le dessus sur la fin de match : la pelouse était imbibée d'eau, les joueurs glissaient beaucoup, assez violemment à certains moments. Le bazar total quoi.
Dans les vestiaires, j'ai l'impression de voir des esquimaux, c'est une image assez marrante : ils ont tous leurs serviettes enroulées autour d'eux. On sent que les douches vont chauffés au retour à l'hôtel. Les remplaçants, eux bien sûr, sont épargnés de cette misère.
J'ai un peu traîné après le coup de sifflet, pour pouvoir prendre le stade en photo, les supporters. Comme premier match, tout s'est bien passé de mon côté, aucun problème, les photos sont superbes, les joueurs tout comme les supporters sont super-photogéniques.

Quand j'arrive dans les vestiaires, je les observe tous un par un, jusqu'à ce que je vois les deux guignols, c'est-à-dire Lucas et Kylian m'appeler à venir vers eux. J'arrive à leur niveau, ils me disent de s'asseoir entre eux deux :

Lucas : Lélé, retire ton kway et prend ma serviette, je te préviens avant que tu contestes, c'est un ordre pas une proposition.

Kylian : Oui Léonie, Lucas a raison. J'ai pas non plus envie que tu tombes malade.

Ça fait peut-être peu de temps que je suis à Clairefontaine, mais Kylian et Lucas me connaissent assez bien tous les deux. Je m'exécute et Lucas enroule la serviette autour de moi et frotte mes épaules pendant un certain moment pour me réchauffer, tout en écoutant le coach. Je pose alors mon appareil photo entre le numéro 10 et moi.

Kylian : Je peux regarder tes photos ? Je lui réponds que oui.

Lucas : Décale bien de mon côté s'il te plaît, moi aussi je veux voir ses photos Kyky. Ils défilent alors les photos, toujours avec des compliments par-ci par-là. Pendant ce temps, ma tête était posée sur l'épaule de Kylian.

On se dirige vers le car, pour repartir à l'hôtel, notre sommeil nous appelle depuis déjà trop longtemps... Pour ce trajet-là, je suis à côté de Hugo. On discute alors de nos vies, du match, de sa passion. Lui aussi a demandé à voir mes photos. On arrive assez rapidement à l'hôtel, pour le bonheur de tous, après cette grosse journée.



Sɪ ᴊ·ᴀᴠᴀɪs sᴜ ﹣ Lᴜᴄᴀs HᴇʀɴᴀɴᴅᴇᴢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant