𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟷𝟶

2.8K 78 4
                                    

⌚️16 juin

Jour J de match pour les Bleus ! Aujourd'hui c'est le premier match de phase de poules contre l'Australie. L'ambiance dans le bus est assez calme, mais pas gênante. On a le droit à l'enceinte qui résonne dans le bus mais avec le son beaucoup moins fort par rapport à d'habitude, certains joueurs ont leurs casques sur les oreilles, d'autres parlent. Personnellement, je regarde les retours sur les réseaux sociaux et je parle avec mes proches. Je me mets des fois à parler avec mon voisin, cette fois-ci Antoine mais il se concentre au maximum, ce que je peux comprendre. Les retours de mon côté sont assez positifs, les supporters sur les réseaux sociaux sont prêts pour la compétition, on ne peut pas dire le contraire ! J'ai montré certains des messages à Antoine, certains qui l'ont fait rire, d'autres sourire. Les supporters français quand on y pense, sont assez incroyables...

Arrivés au stade, les journalistes et photographes sont bien présents et ne sont pas invisibles, ça c'est le cas de le dire... La composition a été annoncé avant de partir pour le stade. Je suis assez contente vu que Hugo, Lucas et Kylian sont dans le XI de départ, ils sont bien heureux eux de leur côté. Les gars se préparent tranquillement de leur côté pendant que de mon côté, je vais visiter le stade et prendre mes marques. Les supporters dont des français, commencent déjà à se placer dans le stade. Des supporters qui ont quand même fait le déplacement pour les Bleus, l'amour du sport tout simplement. Le stade est assez grand sincèrement, au moins 40 000 supporters, ce qui donne de la voix quand même. J'observe le terrain et les alentours pour essayer de prendre mes repères.
Pendant mon petit tour, je suis rejointe par Baptiste, on finit alors le tour ensemble et faisons nos repères chacun de notre côté. On retourne alors au vestiaire ensemble, avant que les joueurs aillent s'entraîner. Mon regard se pose directement sur Kylian qui observe mon voisin de balade. J'ai l'impression d'avoir un deuxième papa, alors que je suis quand même plus vieille que lui.

Les joueurs sont donc alors sur le terrain, en train d'effectuer l'entraînement d'avant-match, encouragés par leurs supporters qui sont quand même venus en nombre. Je photographie donc et filme attentivement pour les réseaux sociaux, les matchs sont les moments où les gens sont le plus connecté aux pages internets de l'Équipe de France. Les joueurs sont encore plus concentrés sur le terrain que dans les vestiaires, ce qui est normal. Ils repartent donc se préparer pour le match.
Le coach fait un discours pour encourager ses joueurs, certains décident de prendre la parole pour pousser ses coéquipiers vers la victoire. Les remplaçants partent se placer sur le banc de touche et les 11 commençant le match se préparent une dernière fois avant d'entrer sur le terrain. Ils ont ce fameux rituel de se checker avec le staff pour tous se propager des ondes positives, je suis bien heureuse de faire partie de ce rituel. Je leur souhaite tous bonne chance et offre mon plus beau sourire à mes trois "coéquipiers".
Je me décide à aller me placer pour faire mon boulot du jour, avec bonheur et joie. Les joueurs se placent pour entonner les hymnes. L'heure de l'hymne française est arrivée et les frissons sont bien présents. On voit l'émotion sur les visages de certains joueurs. Quand on y est, on se rend compte de la chance qu'on a d'être là à jouer une Coupe du Monde et de représenter les couleurs de leur pays. Et voilà que le match démarre !

95e minute, coup de sifflet final. Quel match ! Assez difficile en réalité, il y a juste à admirer le visage du coach pour savoir que cela a été dur. Mais heureusement, le match a été gagné, deux buts à un avec un penalty du numéro 7 des Bleus et un but de Paulo qui rentre tout juste et qui fait transversale rentrante. Mais en face, les Australiens ont marqué un penalty face à nous, dû à une main de Samuel. En me dirigeant vers les vestiaires, je suis rejointe par Hugo, je lui fais un câlin et le félicite pour le match.

Hugo : Le match c'était limite hein ? Je hoche la tête après quelques secondes d'hésitation. Je le savais en réalité, je voulais avoir ton avis extérieur vu que tu n'es pas footballeuse, à part si tu nous l'as caché, dit-il en rigolant.

Dans les vestiaires, je me retrouve comme toujours entre le numéro 21 et 10. Eux aussi me demandent mon avis sur le match, déçus de leurs prestations. Je les rassure bien sûr en leur rappelant que c'est seulement le premier match, que ce sont que les phases de poules et que le plus important, c'est la victoire. Certes dans la douleur, mais les 3 points sont bien présents et la première place est bien pour nous. Le coach fait bien sûr un discours et leur informe bien sûr qu'il est déçu du match et qu'il y aura des choses à revoir, mais rassure en rappelant le positif qu'il y a pu avoir dans ce match.

Lors du repas du soir, le coach a précisé qu'il voulait tous nous voir demain matin, pour un visionnage vidéo du match de cette après-midi, pour analyser image par image tous les détails. À son visage, c'est pas positif et j'avoue ne pas vouloir être à la place des joueurs. Après avoir finalisé mon boulot sur le site et les réseaux sociaux comme tous les soirs, je me décide à aller dans le jardin extérieur qui se trouve à l'arrière du camp. Je prends avec moi mon livre pour lire tranquillement et me reposer après la journée d'aujourd'hui. L'air est assez agréable pour un mois de juin en Russie. Après 35 minutes de lecture, je me décide à lâcher mon livre pour regarder le ciel, du moins les étoiles. C'est si relaxant quand on y pense et si joli à la fois. J'entends des bruits de pas qui me sortent de ma rêverie, je reconnais la personne à l'odeur.

Léonie : Alors Luki, ça va après ce premier match ? Le concerné est dorénavant allongé comme moi en regardant les étoiles.

Lucas : Bah écoute ça va mais je suis déçu en même temps, deux sentiments qui font pas bon ménage ensemble. J'ai l'impression de pas voir donné le meilleur de moi-même, et même d'être fautif sur certaines actions. Mais tout de même, je suis heureux et honoré d'avoir été dans le XI dé  départ, dès le départ de la compétition. C'est pas donné à tout le monde  et ça j'en suis parfaitement reconnaissant.

Léonie : T'inquiètes pas. Comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est que le début et il faut se  mettre dans le bain de la compétition. Il ne faut pas que tu t'inquiètes sur ce coup-là. Le coach a confiance en toi en plus, donc sincèrement  je n'ai pas peur pour toi Lucas. Tu as du talent, du potentiel, tu aides l'équipe de partout, donc non tu te fais pas peur tout seul.

Lucas  : Merci Léonie, tes paroles aident quand même beaucoup. Tu n'as pas pensé à devenir psychologue de la sélection, tu pourrais en aider plus d'un tu sais. On se met à rire tous les deux. Sinon tu devrais voir les messages de ma famille par rapport à mon premier match, tu rirais sérieux.

Je sais que la famille est assez importante pour lui. On avait discuté chacun de nos familles respectives et il m'avait confié l'histoire sur  son père, qui est horrible au passage. Alors sa maman et son frère sont très importants pour lui.

On passe la fin de la soirée, tous les deux dans les bras, l'un de l'autre à parler de la journée sous le ciel étoilé d'Istra...

Sɪ ᴊ·ᴀᴠᴀɪs sᴜ ﹣ Lᴜᴄᴀs HᴇʀɴᴀɴᴅᴇᴢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant