Sɪ ᴊ·ᴀᴠᴀɪs sᴜ ﹣ Lᴜᴄᴀs Hᴇʀɴᴀɴᴅᴇᴢ

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟸𝟸

⌚8 juillet

Aujourd'hui, c'est une journée basique. On est à un jour du départ pour Saint-Pétersbourg, donc à deux jours du match. Tout le monde profite au maximum des derniers jours qu'ils nous restent ensemble, ils sont précieux. On ne sait jamais de quoi est fait le lendemain...

En allant prendre mon petit déjeuner, Didier m'a gentiment demandé si cela ne me dérangeait pas si j'accompagnai Lucas et Antoine en conférence de presse pour pouvoir prendre en photo. Je lui réponds positivement.
Je suis donc actuellement dans ma chambre et il est 11h, la conférence de presse est dans 15 minutes. Je prends rapidement mon matériel et je descends pour attendre Phillipe, le chef de presse et les garçons. Antoine m'annonce qu'il sera avec moi pendant la conférence pour faire passer le temps. Moi je serai dans le fond de la salle et je me baladerai sûrement durant pour prendre d'autres plans. Philippe annonce que tout est bon et qu'on peut rentrer dans la salle.

C'est Lucas qui est le premier à passer donc avec Antoine, on prend une autre porte de la salle pour se faire plus discret et surtout pas se faire remarquer. Lucas se fait vite interroger par les journalistes. On est assez surpris avec mon voisin, mais des journalistes belges sont présents dans la salle et posent pas mal de questions je trouve. Peut-être question de mieux en savoir sur l'équipe en face. Le défenseur amuse la salle en rappelant au "public" qu'il n'a pas peur du prochain match sachant qu'on a réussi à éliminer Messi qui est le meilleur joueur du monde et qui a peu contribué lors des huitièmes. Avec Antoine, on rit mais on réalise que c'est quand même un peu la réalité. Mais ce n'est pas pour autant qu'on doit prendre le melon et penser qu'on va gagner facilement le match contre les Belges.

Journaliste : Si on peut poser une question plus personnelle, est-ce que vous êtes accompagné dans la vie ?

Je baisse mon appareil photo de mes yeux, assez surprise de la question. Disons qu'on n'a pas vraiment l'habitude de ce genre de question lors des conférences de presse.

Lucas : Non je ne suis pas accompagné mais disons que mon cœur est déjà pris par quelqu'un.

J'ai un Antoine à côté de moi qui s'étouffe avec son eau et moi qui fait les gros yeux. On est un bon duo quand on y pense sérieux. Putain. Je m'attendais à tout sauf à ça. La conférence continue tranquillement et personne ne prêta attention à nos réactions avec l'attaquant. Et j'ai envie de dire, tant mieux !

Antoine : Euh, on a entendu tous les deux la même chose, on est d'accord ?

Léonie : Bah ouais je crois bien...

Antoine : Ce gars me surprend de jour en jour, moi je te le dis, dit-il en le pointant du doigt tout en gardant sa bouteille d'eau dans l'autre main. Il est pas capable de dire ce qu'il pense devant toi, mais par contre devant des journalistes il est capable !

Léonie : Déjà, qu'est-ce qui te fait dire qu'il parle de moi ? Ça se trouve, il parle d'une personne qu'il voit à l'extérieur et non de moi. Je ne suis pas le centre de la Terre Mr Griezmann.

Antoine : Il a qu'une personne en tête Léonie et c'est toi. Seulement toi.

J'hausse des épaules, ne sachant pas quoi dire. Qu'est-ce qu'il le rend aussi sûr ? Rien. Je préfère oublier ce qu'il a dit que de me torturer l'esprit avec les paroles de Lucas mais celles aussi d'Antoine.

On sort de conférence et je dois avouer que je suis assez fière du rendu. C'était une première pour moi et je me suis pas mal débrouillé. J'ai décidé de montrer un peu mon travail au coach, qui lui aussi est assez satisfait.

Éclipse.

Le midi s'est passé dans la bonne humeur. Comme d'habitude. Cet après-midi c'est entraînement au stade. Je photographie comme d'habitude avec mon compagnon les garçons. Pour aujourd'hui, Didier a proposé un jeu qui a fait rire tout le monde mais qui a aidé le groupe. En tout cas, tout le monde a fini l'entraînement, mort de rire. Leur bonne humeur me donne du baume au cœur. J'aide le staff à ranger le matériel et en allant rechercher mon appareil photo, je sens une main empoignée mon bras.