Chapitre 37

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PDV Liyah
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1 an plus tôt *

J'ouvris les yeux peu à peu pour m'habituer à la lumière. Je regardais autour de moi et je compris que j'étais libre mais cela ne me donnait pas l'effet estompé qui normalement aurait dû se produire.

Je détaillai la pièce du regard et je remarquai des machine produisant du bruit et des fils relié à mon corps.

J'étais dans une chambre d'hôpital.

Je ne savais pas comment j'étais arrivé ici d'ailleurs mes pensées étaient encore mélangées. Je savais que ça avait été mes amies qui m'avaient sauvé mais après ça rien.

Une infirmière entra dans la chambre et m'afficha un sourire que bien évidemment je ne lui rendis pas. Elle me salua d'abord mais voyant que je ne lui répondais toujours pas garda le silence et pris des notes sur les machines tout en me demandant...

Infirmière:«Je vais appeler le médecin qui se charge de vous» articula-t-elle en continuant de sourire

Toujours silencieuse elle rangea son sourire et s'apprêta à sortir lorsque je lui demandai avec froideur et duretés dans ma voix...

Moi:«Ça fait combien de jours que je suis ici»

Infirmière:«3 jours»

Moi:«Je veux voir ma famille»

Infirmière:«Ils sont en salle d'attente je les préviendrai»

Elle sortit et ma mère, mon père, Julien et mes copines entrèrent dans ma chambre. Ma mère me regarda avec peine et sculpta mon corps. Lorsque sa main entra en contact avec la mienne, je la retirai immédiatement.

Elle avait sans doute compris mon geste. Intérieurement je ne voulais pas la blesser de la sorte mais je ne savais toujours pas comment me comporter face à tout ce qui est arrivé.

Le médecin fit son apparition dans la chambre et salua tout le monde lorsqu'il remarqua que je n'avais pas daigné lui répondre, il lança un regard à mes parents et pris son bloc-note...

Docteur:«Mademoiselle Liyah Kangah ici présente a...»

Moi:«Pas besoin de répéter que j'ai été violé et torturer, mon ex ne m'aurait sans doute pas séquestré pour qu'on joue à la dinette» déclarais-je avec autant de haine et de méchanceté dans ma voix.

Il continua à lire en mentionnant chacun des endroits où les blessures étaient plus graves, les organes qui tous par miracle ont été épargné. Perdant patience et volant savoir ce que ça avait marqué à jamais sur moi, je demandais avec un peu plus de courtoisie dans ma voix...

Moi:«On peut se passer de chacun de ses détails, je veux juste savoir s'il y'a des inconvénients»

Ariela:«Tu n'aurais pas dut te sacrifier pour nous»

Rachelle:«Tout ça est de notre faute»

Je ne disais rien, je n'avais d'ailleurs rien à dire. Le docteur regarda chacun des membres présents...

Ma mère:«Alors docteur?»

Docteur:«Je suis désolé de vous apprendre que vous êtes stérile»

Je...Je suis...st...stérile? Je suis stérile?

Je ne pouvais plus me retenir, des larmes perlèrent sur mes joues, mon frère ne pouvant pas supporter me voir dans cet état frappa tout ce qui se trouvait sur son passage. Ma mère sortit de la chambre avec mon père après avoir laissé paraître sur son beau visage une larme. Elle savait que je détestais la voir pleurer alors elle sortit avant que je ne puisse dire un mot. Mes amies qui étaient toujours à mes côtés me prit la main pour compatir à ma douleur.

À quoi sert une femme si elle ne peut pas enfanter?

À quoi sert une femme si elle ne peut pas donner le sein à son nourrisson?

À quoi servais-je? Si je ne pouvais tout simplement pas rendre la terre féconde...

Je ressassais en boucle le moment où j'appris que j'étais stérile...

Vous êtes stérile
Vous êtes stérile
Vous êtes stérile

Je gardai mon sang-froid et demanda avec la voix brisé au médecin de continuer...

Docteur:«Certains collègues psychologues ont proposé pour votre traitement des séances car en parler est la meilleure des choses»

Moi:«Un traitement? *je ris jaune*
Vous n'avez pas la moindre idée de ce que j'ai vécu, ça fait 1 semaine que j'ai disparu, rien avalé, frappé et violé comme une chienne et souvent même utilisé des objets pour les insérer en moi, victimes d'attouchements physiques sévère et vous croyez que voir quelqu'un en chemise blanche comme vous saurait m'aider avec des conseils? Vous pensez véritablement que deux, trois cachets pourraient apaiser ma peine? Changer ce qui a été fait? Rien ne pourra me redonner ma chance d'avoir un enfant et rien ne pourra me redonner tout l'honneur et la joie de vivre que j'ai perdu car Ils m'ont tout pris. Alors faites attention à vos propos»

Il s'excusa et je me rendis dans la salle de bain reliée à la chambre. J'enlevai le vêtement de l'hôpital et regarda mon reflet dans le miroir. Les blessures étaient bien présentes mais commençaient à s'effacer sauf une cicatrice au dessus de mon bassin, celle faite avec le tesson de bouteille. Il y'avait une autre sur mon épaule, un point noir. Ils l'avaient créé en écrasant leur cigarette encore allumée sur moi. Ce sont celles qui je crois resteront à jamais gravées sur ma peau»

Tu ne seras jamais heureuse tant que tu ne t'accepteras pas comme tu es et les histoires qui t'ont faites aujourd'hui. Liyah Kangah


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J'espère du fond du cœur que malgré la violence vous avez aimé l'histoire de Liyah. Auri

Lorsque nos contraires s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant