Chapitre 50

149 6 0
                                    


Ne soit pas heureux/se de voir le soleil aujourd'hui chez toi car demain qui sait ça pourrait être la foudre ? Auri.

—————
PDV Liyah
—————

Toute la nuit je me sentis mal, j'eus pleins de nausées, la transpiration à grosse gouttes, des vertiges, Aziz m'avait donné un médicament ce qui calma mes douleurs et je rendormis.

En me réveillant le matin, je sentais encore cette douleur, Aziz dormait près de moi et je vis des éclats de sang passé à travers le drap. Lorsque je le soulevai, une marre de sang s'offrait à moi, je touchai mon ventre et il était comme vide.

J'ai perdu mon enfant. J'ai fait une fausse couche.

Je me mis à hurler et pleurer, Aziz se réveilla instantanément et me regarda toujours endormi...

Aziz:«Madame qu'est-ce qui... Oh non»

Il regarda mes mains pleines de sang et le matelas. Il s'assit et me prit dans mes bras en me serrant contre lui, il me murmurait des paroles à l'oreille mais ça ne marchait pas, je continuais de pleurer et il me souleva pour m'emmener dans la baignoire en retirant ma robe de nuit et mon caleçon qu'il fit tremper...

Moi:«Je suis désolé Aziz...tel-tellement...snif...J'ai -J'ai tué notre bébé...Je l'ai tué...snif...Je...Je ne suis qu'un...qu'un monstre»essayais-je d'articuler à travers mes sanglots

Aziz a une petite larme dans les yeux, je le sais et je le sens je l'ai tellement déçu...

Aziz:«Mais non Madame, ce n'est pas de ta faute, je ne veux pas que tu culpabilise, je vais changer les draps, prend un bain et repose-toi, on ira à l'hôpital»

Il fit couler de l'eau, déposa un baiser sur ma tempe et sortit de la salle de bain.

Tout venait de s'effondrer devant moi, j'ai perdu mon unique chance d'avoir un enfant, être mère et rendre mon mari heureux, je ne verrai jamais la même lueur qu'il avait en tenant la petite Sofia. On ne fera jamais des tours de garde au cas où bébé n'arrive pas à dormir. On ira jamais au parc avec lui, on n'aura pas la chance de lui inculquer les valeurs de la vie.

Je ne sais pas combien de temps j'ai passé à pleurer dans un bain mousseux mais le temps ne m'importait guère, la seule chose que je veux c'est de retourner en arrière et vite contacter un médecin de mes douleurs pour qu'il puisse mieux les soigner et prendre un bain en regardant mon ventre qui ne fait que doubler de volume.

Tout ça c'est fini, je n'aurai jamais d'enfant, qui sortent de mes entrailles et qui me réclament de nuits comme de jours. J'ai brisé tout les rêves d'Aziz et les miens par-dessus.

Je suis un monstre.

—————
PDV Aziz
—————

Je devais soutenir Liyah car je sais qu'elle en souffre beaucoup plus que moi. Après avoir mis les draps à la machine, je partis dans la salle de bain et la trouvai comme la première fois où j'avais assisté à une de ces crises.

Elle n'avait pas remarqué ma présence et continuait de pleurer, elle répétait continuellement une phrase:Je suis un monstre.

Ça me faisait énormément de peine de la voir ainsi et je devais être là pour elle plus que jamais.

Je la fis sortir du bain et l'habilla, je pris une douche rapidement et me changea, elle était ailleurs.

J'appelai le docteur Martins et nous allâmes à son cabinet. Au cours d'une intervention une équipe de médecin réussit à faire sortir l'enfant du corps de Liyah.  En rentrant, sortant du bureau du docteur, je tenais Liyah par la main car à tout moment elle pourrait faire un malaise. Lorsqu'on passa devant de bureau de pédiatrie, un garçon sortit au bras de sa mère et il ne faisait que répéter: maman tu as vu j'ai été fort et je n'ai pas beaucoup pleuré après la piqûre.

Liyah regarda la scène et accéléra le pas pour se retrouer au parking. Arrivé à l'appartement, elle se dirigea immédiatement dans notre chambre. Je servis un verre d'eau et la retrouvée couchée sur le lit avec un chausson de bébé en main. Un larme s'autorisa à dévaler ma joue et Liyah la rattrapa...

Liyah:«Je suis tellement...»

Moi:«Tout va bien princesse, ne pense pas que je suis fâché et déçu, je demanderai à ce que tout soit annulé pour demain»

Liyah:«Non Aziz, je me convertirai comme il avait été prévu, je ne veux pas quelque chose change, je vais passer un coup de fil» annonça-t-elle fermement

Elle se leva et s'éloigna en déposant le chausson.

J'étais si triste de la nouvelle situation à laquelle nous faisons face et aussi de l'état d'esprit de Liyah.

Lorsque nos contraires s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant