Retrouvailles.

373 83 1
                                    

Le temps passa et finalement, après de nombreuses années, nous allions enfin rencontrer nos grands-parents ; le père et la mère de mon père.

Comme je vous l'avais expliqué, papa était devenu très famille, depuis quelques vents.

L'argent l'avait rendu très sociable. Mais plus tard, je comprenais qu'en fait, il ne cherchait qu'à prouver à tout le monde qu'il avait réussi.

Me poussant même en dernier ressort à me questionner sur ce qu'était réellement la réussite.

Mon frère, ma sœur et moi, ne savions donc rien des géniteurs de notre père. Ni où ils vivaient, ni comment ils s'appelaient.

Aucun de nos parents d'ailleurs n'aimait vraiment faire mention de sa famille respective, et encore moins de son passé.

L'histoire de leur rencontre restait ainsi, quelque peu, un mystère à nos yeux.

Et lorsque la vérité se montra au grand jour, on avait pu comprendre leur honte. Toutefois, une explication n'est en aucun cas une excuse pour mentir.

Car, si nous devions tous excuser nos mensonges par nos émotions, le monde serait un champ de bataille constant.

Le meurtre, le viol, le vol, la corruption et toutes sortes de crimes, primeraient, sur nous.

Et je ne dis pas que nos sentiments ne comptent pas. J'explique simplement que nous devons apprendre ce qu'est la maîtrise de soi, et même dans les moments difficiles, s'accrocher à Dieu et ne pas chercher à faire du mal à notre prochain ou à le tenir responsable de nos propres erreurs.

Puis dans le moment où ça arrive que l'on ne le respecte point, se rappeler la repentance.

Reconnaître ses torts et demander pardon.

Mes parents nous avaient séparé de leurs familles, non pas parce que ces derniers leur avaient voulu du mal, mais encore parce qu'ils ne savaient que flatter leurs propres égos et s'attendaient à ce que tout le monde se prosterne devant eux.

Sans s'en rendre compte, nous nous idolâtrons nous-mêmes des fois. Nous pensons qu'être idolâtre ne définit que de se mettre à genoux, prier et faire des sacrifices à des morceaux de bois. Pourtant, à certains moments, l'orgueil nous mène à chanter le mérite de nos propres personnes.

Comme dans l'histoire de Daniel, lorsque les ministres du roi Darius annoncèrent, << Selon cet édit, quiconque, pendant les trente jours qui suivent, adressera une prière à quelque dieu ou quelque homme que ce soit, si ce n'est à toi, Majesté, sera jeté dans la fosse aux lions.>> ( BDS)

Par jalousie, ces hommes élevèrent un homme comme eux, au rang de dieu, et voulurent obliger Daniel à abandonner le vrai Dieu, afin de se prosterner devant le roi Darius.

Par quelle sagesse pensaient, ils agirent de cette façon ? Si ce n'était point de l'ignorance, alors qu'elle en était la cause ?

Et, certaines de ces ignorances-là, elles courent après plusieurs d'entre nous. Ainsi, seule la connaissance de la parole -que nous n'avions pas encore- peut nous en délivrer.

De plus, en agissant comme tel, nos parents nous avaient enfermé dans un monde de solitude.

Infliger à un enfant une absence émotionnelle à cause de nos propres fautes est le déguisement d'un égoïsme sanglant.

Mais bon, la vie est une école dans laquelle nous devons être prêts à apprendre et à accepter que nous ne savons rien. Raison pour laquelle il faut toujours pardonner et j'ai pardonné mes parents depuis bien longtemps.

Ma Foi À Rude Épreuve.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant