Le Monde De L'Invisible

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Des flashs de cette nuit sont encore en moi. Non pas que je les chérisse, mais c'est une partie de mon témoignage. Alors qu'au départ, j'en avais honte, aujourd'hui, je sais que mon expérience peut servir de prévention.

C'était comme un voyage.

Quelqu'un était venu me prendre puis m'avait mené dans une voiture.

Ce monde dans lequel nous étions était très étrange. Tout paraissait être une réalité alternative.

On roulait à une place dans laquelle il y avait des montagnes et des eaux autour.

Ensuite, il m'avait déposé à des endroits où j'étais censée accomplir des tâches afin de me libérer moi-même et de voir ce qui n'allait pas exactement dans ma vie.

Ça, jusqu'au moment où il m'avait dit que mon voyage était fini.

J'ouvrais donc les yeux, revenant à moi-même, à quelques heures de la matinée, lorsque j'avais l'impression d'être en vie, toutefois, morte.

Je veux dire, je sentais le poids de ma chair. Je sentais vraiment que ce corps en fait n'était qu'une simple enveloppe.

J'avais attendu le matin du jour suivant, dimanche, pour que l'on ait l'autorisation de partir.

On avait passé de vendredi à dimanche sans manger. Trois jours, comme par hasard.

Encore une preuve que le diable n'est qu'un usurpateur et ne fait que copier Dieu dans l'espoir de nous tromper.

Et, je ne vais pas faire la savante, je le reconnais. J'ai été trompée.

D'ailleurs, avant de rentrer, on avait dû faire un énième rituel qui servait soi-disant à enterrer notre passé.

Ne sachant pas que nous étions en train de nous enfermer nous-mêmes.

Nous avions alors quitté ces lieux et mon frère paraissait être très épuisé.

Ma mère avait donc préféré appeler le chauffeur et il était venu nous prendre.

En chemin, je pouvais voir la joie de ma mère.

Ainsi, j'avais attendu le soir venu, à la terrasse, pendant que nous avions encore des herbes agrippées à nous et des odeurs étranges sur nos corps, pour lui demander, 'pourquoi es-tu si heureuse ?'

'Chérie... ne vois-tu pas que ton frère est calme ? On aura plus de problèmes... tout est fini maintenant !'

Et je me moquais d'elle, pendant qu'elle continuait, 'yaya a même vu la mort de ton frère, Josh. Cela prouve qu'il est puissant et voit tout.'

'Maman... tu sais... la réalité n'est pas forcément la vérité.' Dis-je.

'Qu'est-ce que ça veut dire ?' Me demanda-t-elle alors que je m'en allais sans rien ajouter.

Tout ce que je voulais qu'elle comprenne, c'était que, c'est facile pour le diable de voir ce genre de choses. Il est esprit et l'esprit à la possibilité de voir plus que ce que nous ne pouvons percevoir.

Surtout lorsque nous-mêmes mettons les pieds sur le sol de ces personnes. On leur donne nous-mêmes accès à nos vies. C'est comme si, en priant, un feu entoure nos demeures. Un feu qui aveugle et tient au loin nos ennemis. Cependant, lorsque nous-mêmes sortons et revenons avec eux, ils peuvent être considérés comme évités et voient ainsi plus que cet être qu'ils ne devraient voir.

À quel point la vision de l'esprit est infinie ?

Par exemple, quand votre époux(se), vos enfants ou quelqu'un de proche est exposé à un danger, et que vous avez soi-disant une intuition, d'où pensez-vous que cela provient ?

Lorsque vous vous apprêtez à sortir, mais que vous ressentez une boule au ventre et restez finalement chez vous, comment appelez-vous cela ? Un sixième sens ?

Quand, au contraire, malgré les alertes, vous sortez et qu'une chose dramatique vous arrive, vous poussant à avouer que vous saviez que quelque chose allait se produire, d'où cela provient-il si ce n'est de l'esprit ?

La chair est telle un voile, nous empêchant de souvent voir clairement les choses de l'esprit, mais on arrive tout de même à les entendre parfois.

Ainsi, pour le diable, je le répète, il est facile de voir clairement certaines choses.

Ne voyait-il pas la vie de Job clairement ?

Dans la bible, on peut comprendre que les disciples de Jésus ont reconnu Moïse et le prophète Élie, or ces derniers ont vécu des siècles avant eux et étaient ainsi déjà décédés. (Matthieu 17:3)

Ils les ont vus spirituellement parce que la main de Dieu a levé le voile sur leurs faces.

Ils ont vu et reconnu des gens dont ils avaient seulement entendu parler, mais n'avaient jamais vu le visage. Chose qui serait physiquement impossible.

Tout comme les esprits mauvais qui reconnurent le Christ lorsqu'Il les a approchés et ont demandé à être jeté sur les cochons. Ce n'est pas le corps extérieur de Jésus qu'ils ont vu. Sinon, Il aurait été reconnu par beaucoup plus de personnes qui ne marchaient pas forcément selon l'esprit. ( Matthieu 8: 28-34 )

Ils ont vu la spiritualité du Christ.

Toutefois, je vous le répète, la réalité que l'on vit peut ne pas être la vérité que l'on devrait vivre.

Alors le fait que les voyants nous disent ce qui ne va pas, n'est pas extraordinaire finalement. Ce n'est que la réalité. Même en jeûnant et en priant, si Dieu estime que vous êtes prêts à savoir certaines choses, ainsi elles vous seront révélées.

Je le répète, la réalité n'est forcément pas la vérité. La réalité se passe selon les choix que l'on fait lorsque la vérité, c'est la Parole de Dieu. Or, nous n'étions pas du tout en train de vivre selon elle. Notre réalité n'était pas en accord avec la vérité que nous devions vivre. Ça, c'est une chose que les voyants ne diraient point.

La réalité est aussi que nous sommes pêcheurs. La réalité est que oui, nous sommes faibles, mais dans la vérité, nous sommes forts, car le Seigneur combat à nos côtés. Dans la vérité, nous n'avons pas besoin de marabouts puisque nous avons été rachetés. Dans la vérité, les malédictions n'ont point de puissance sur nous. Mais, pour accéder à cette vérité, pour l'accrocher sur notre réalité telle une couronne, il faudrait déjà que l'on prenne conscience de notre identité en Christ.

Nous étions en train de vivre la réalité de notre pêcher et de notre ignorance. Sans pour autant être délivré par la vérité.

En plus de cela, on venait d'ouvrir la porte de notre lieu secret à l'ennemi. Ainsi, là, il n'allait pas se retenir de briser tout ce qui restait de solide dans ma famille.

Je montais dans ma chambre donc et en route, je croisais mon frère. Il ressemblait littéralement à un légume.

Il n'était plus là. J'avais l'impression que l'on venait de lui fermer la bouche de l'âme.

Il marchait comme s'il était perdu alors, j'entrais m'enfermer afin d'attendre le lendemain pour me doucher et enfin me débarrasser de ce fort parfum qui me collait à la peau et n'était sûrement pas doux au nez du Père.

Ma Foi À Rude Épreuve.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant