Plus tard dans la journée, Paul s'en alla après qu'on a de nouveau prié ensemble. C'est fou comme j'étais émerveillée. Je ne pensais plus que c'était possible d'encore voir dans les yeux d'un être humain une telle sensibilité pour le Seigneur. Comme un nouveau-né qui se rabat sur sa mère afin d'être guidé, Paul se rabattait complètement sur le Seigneur. Il parlait de Lui comme si c'était une personne avec laquelle il vivait littéralement. Il rendait le Seigneur si palpable. Ce que je veux exprimer par là, c'est que, on a tendance à tant mettre l'accent sur l'invisibilité de Yahweh qu'à certains moments, on se bloque. Pensant qu'Il serait difficile pour Lui d'agir sur les choses visibles et matérielles. Oui, inconsciemment, on le fait.
Or, Paul, parlait de Dieu comme si même le matin Il le câlinait avant d'affronter ses journées.
Nous étions restés en contact lui et moi. On s'écrivait de plus en plus. Et il m'aidait énormément dans les prières. On priait même au téléphone ensembles.
Aussi, de temps à autre, je partais assister à des études bibliques à son église.
Là-bas, je m'étais repenti. J'avais pleuré devant le Seigneur, en entrant dans Sa maison. Lui disait que, même si ce petit espace où je vivais ne pouvait pas accueillir autant de fidèles que cet endroit-là, que je désirais aussi qu'Il fasse de ma maison la sienne. Même s'il ne s'en servait que dans le but d'y poser Ses pieds.
Peu à peu, je changeais ainsi mes habitudes de vies.
Naturellement, je n'avais plus l'envie de faire certaines choses lorsque d'autres actions me donnaient du fil à retordre.
Ce n'est pas toujours facile de laisser tomber certaines addictions. En effet, j'avais laissé tomber mon obsession pour la pornographie et pour l'alcool. Pourtant, une seule était compliquée; la façon dont j'idolâtrai certains êtres humains et n'arrivaient pas à prendre position dans mes relations.
Et alors même que je redécouvrais le Seigneur, l'épreuve vint de nouveau frapper à ma porte. Car l'ennemi savait bien que j'avais encore ce mal.
Je faisais le ménage un matin gris, lorsque la sonnerie incessante de mon portable m'arrêta. Je remarquais le numéro de maman et répondis donc le cœur battant. Je savais intérieurement que quelque chose n'allait pas. Mais mon esprit était flou.
'Maman ? Ça va ?'
'Non... chérie... je suis malade... très malade. Et comme je ne vais pas bien... le cas de ton frère aussi s'aggrave, car il n'y a personne pour prendre soin de lui... '
'Quoi ? Mais qu'est-ce que tu as ?'
'Chérie... je ne sais pas. Ça fait trois jours que je ne bouge pas de mon lit et que la femme de ménage m'emmène tout dans la chambre. C'est ton père qui me douche même.'
'Qu'est-ce que tu dis ?' Hurlais-je avant qu'une voix à l'autre bout du fil ne gronde.
Disant, 'à qui parles-tu ?' Et l'appel se coupa.
Inquiète, j'essayais de la recontacter. Or, le téléphone était dorénavant fermé.
Sans même réfléchir, j'appelais immédiatement Paul, lui informant que je rentrais au pays.
Il était choqué et essaya de me dissuader, mais je ne voulais rien entendre.
VOUS LISEZ
Ma Foi À Rude Épreuve.
SpiritualJ'ai grandi dans une famille brisée et j'avais l'impression que mes parents se mettaient un voile sur le visage pour ne pas voir la vérité en face. Plusieurs fois, j'ai cherché Dieu et de nombreuses fois, j'ai abandonné. Et à mon grand étonnement...