Je T'En Prie, Parle-Moi Du Seigneur, J'ai Soif.

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J'allais de ce fait ouvrir la porte, tombant sur ma copine, Laurie.

'Chérie... ' semblait-elle bouleversée par mon état pâle. 'Ça va mieux ?' Entrant ensuite sans m'en demander la permission.

Et au moment où je fermais la porte, elle remarqua très vite, 'c'est lui ton ami du lycée ?'

'Oui... ' répondis-je, venant les retrouver alors que l'on s'asseyait toutes les deux. 'Il se prénomme Paul. Paul, je te présente Laurie.'

'Enchanté... '

'Enchantée... beau gosse.' Dit-elle. Et, elle avait bien raison. Paul avait gardé son regard perçant et innocent, lorsque ses muscles démarquaient sa différence d'âge. Il avait un visage d'ange, malgré les foudres chocolat de son teint noir. Élancé, il aurait fait peur à n'importe quel joueur sur un terrain de basket. Pourtant, ses aspirations étaient bien loin que de courir après un ballon.

'Je pense que je vais vous laisser seules.' Déclarait-il.

'Oh, mais non. Reste avec nous encore un peu. Je t'en prie.' Et, il céda ainsi devant l'obstination de Laurie.

Il lui informait par la même occasion, 'ton amie a cuisiné. Tu voudrais peut-être déjeuner ?'

'Bien sûr... tu manges avec moi ?'

'On vient de le faire, ne t'inquiète pas. Merci.'

Et, pendant qu'elle se levait afin d'aller se servir, Laurie ne cessa pas de parler. 'Alors... racontez-moi votre histoire.'

'Oh... ' nous regardions nous tous les deux, gênés, pour, je ne sais quelle raison. 'C'est assez long.' Disais-je.

'J'écoute... '

'Laisses tomber... dis-moi plutôt si toi, tu vas bien ?'

'Ah, je suis toujours sous le choc, je dois l'avouer.' Venant de nouveau vers nous, 'certains risques d'être rapatriés et leur avenir foutu en l'air.' Avec son assiette en mains.

À ce moment, le téléphone de Paul cette fois-ci se mit à sonner. 'C'est César, mon ami.' Se levant afin de décrocher, 'qu'y a-t-il ?' Avant qu'un moment de silence ne suive. Il leva de nouveau la voix pour répondre. 'J'arrive.' Puis, nous informa. 'Il faut que j'aille prendre des médicaments pour lui. Je suis désolé, je dois vraiment vous laisser.'

Et, une tristesse me prit par les tripes pendant qu'il avançait, 'donnes moi donc ton numéro prunelle.'

Je le fis de là en lui disant, 'appelle moi maintenant que j'enregistre le tien.' Ne voulant pas le perdre de vue à nouveau, je suppose.

Immédiatement après son départ, Laurie se défoula, 'il est si beau ! Si tu ne le veux pas et bien moi... je le prendrai !' Mais, je ne fis que bouger la tête.

Elle ne cessa pas de parler et plus les mots se multipliaient, plus j'avais mal, car on s'était très peu appuyé sur ce que moi, j'avais vécu.

De toute façon, je n'aimais point converser sur mes peines. Enfin, c'est ce que j'estimais jusqu'à ce que Laurie rentre et que tard dans la nuit, je compose le numéro de Paul. À vingt-trois heures précise.

'Allô... ' susurrais-je d'une voix pleurante.

'Prunelle ? Que se passe-t-il ?'

'Désolée de te déranger à cette heure-ci... c'est simplement que je... ça faisait si longtemps... ' cherchais-je ma voix dans une mer de larmes chaudes et d'un sel ciel. 'Ça faisait si longtemps que je n'avais pas senti le regard de Dieu se poser sur moi. Tu sais... je sais qu'Il est partout et nous voit, mais mes actions m'avaient emmené si loin de Sa présence que lorsque je l'ai senti en toi... ' M'étais-je, arrêtés, 'depuis que je suis ici, je ne me mens pas moi-même. Je n'ai personne avec qui discuter, tu sais... je suis seule... '

'J'arrive tout de suite... ' déclarait-il alors que je raccrochais au même moment.

Quelques minutes ensuite, un frappement se fit entendre à ma porte. J'allais ouvrir, les yeux d'un rouge sang, tenant une bouteille de liqueur à la main.

Ma Foi À Rude Épreuve.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant