🇦🇺 Chapitre 31 🇦🇺

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Bitter Rivals - Lowell
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Bitter Rivals - Lowell***

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C'est le grand jour. Mon père met mon énorme valise dans le coffre de la voiture pendant que ma mère me répète de ne pas oublier mon chargeur de téléphone laissé sur ma table de nuit. Évidemment que je n'allais pas m'en aller sans, quelle idée ! Et puis, j'enfile les bretelles de mon sac à dos où repose mon doudou soigneusement placé entre deux bouquins. Juste avant de partir pour l'aéroport, je vérifie mon téléphone et espère un quelconque SMS de la part de Andrew après que je lui ai envoyé l'horaire de mon vol, mais je ne reçois aucune réponse de sa part si ce n'est qu'un « vu » grâce aux iMessages. Secrètement, je prie pour qu'il soit à l'heure. Tout en regardant le paysage défiler à toute vitesse sous mes yeux, je me convaincs que cette semaine me sera bénéfique et que je reviendrai en Australie avec le cœur bien accroché et un livre vierge : pour pouvoir écrire notre histoire à deux.

Une fois à l'aéroport, mes parents regardent le tableau d'affichage pour s'assurer que mon avion n'a pas de retard ou n'a pas été annulé et heureusement ce n'est pas le cas. Ils restent avec moi jusqu'à ce que Andrew arrive. Je leur ai dit qu'il viendrait pour ne pas créer un effet de surprise. Mon père est parti se chercher un café à Starbucks sous le regard désespéré de ma mère qui ne manque pas de lui rappeler que c'est une catastrophe de prendre quelque chose chez un géant américain qui ne fait pas forcément tout le temps attention à l'écologie. Et elle a raison. Je n'arrête pas de surveiller les alentours pour pouvoir voir Andrew mais il n'est pas là. Les minutes avancent, les voyageurs défilent sous mes yeux et mes parents s'impatientent. Alors je leur dis de ne pas attendre et de rentrer tranquillement.

— Promets-nous de nous appeler ma chérie, me dit ma mère en m'enlaçant tendrement.

— Bien sûr maman ! Je vous appellerai en arrivant et tous les jours si vous voulez.

Elle rit doucement en s'écartant tandis que mon père me prend à son tour dans ses bras.

— Pas tous les jours, commente-t-il en riant, mais au moins une ou deux fois dans la semaine.

— C'est d'accord !

Puis mon père dépose un baiser sur le sommet de mon crâne et les voilà partis. Seule assise sur ma valise, j'observe le monde dynamique bouger autour de moi, la musique intitulée "Bitter Rivals" de Lowell dans les oreilles. Cette chanson me rend nostalgique parce qu'elle décrit parfaitement ma relation avec Andrew. En écoutant bien et en faisant attention aux paroles, j'en suis certaine :

"Cause we were bitter rivals

Playing in a war that can't be stopped

We're rebels without a cause

We were bitter rivals."

Des rivaux acharnés perdus dans une guerre qui ne pouvait pas être arrêtée et gagnée. Ça nous ressemble beaucoup quand même.

Bitter LoversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant