🇦🇺 Chapitre 19 🇦🇺

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Enough is never gonna be enough - Ross Copperman
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Enough is never gonna be enough - Ross Copperman***

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Peter est là. Son rire moqueur heurte mes tympans et me provoque des acouphènes aigus. L'odeur masculine voire forte de son parfum me donne presque le tournis. Je tremble et peine à respirer. Ses mains sont tendues vers moi pour me toucher tandis que ses amis rient autour de nous, encore et encore... Mon dos est plaqué contre un casier, je ne peux pas m'enfuir. Il se penche vers moi. Je sens son haleine chargée de tabac effleurer mon visage alors que son sourire s'élargit. Ses mains sont à deux doigts d'entrer en contact avec ma peau. Il me débecte tant que j'en viens presque à éprouver de la pitié pour lui : pourquoi est-ce qu'il fait ça ? Que diraient ses parents en voyant leur fils se comporter de cette manière ?

— Tu es vraiment devenue bonne on dirait, ricane-t-il d'une voix rocailleuse et perverse.

Un haut-le-cœur me tord l'estomac et j'essaie de me débattre en le repoussant, en vain.

Peter se lèche lentement les lèvres en faisant rire la galerie. Que des cons de toute façon.

— Matez ça les gars ! s'exclame-t-il en montrant mes fesses du doigt.

Ils me reluquent sans gêne et se rincent l'œil. J'ai le droit à quelques sifflements d'admiration et des remarques limites. Personne ne vient à mon secours, tout le monde se tait, même les filles. Mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines. Je ferme les yeux en sentant presque ses doigts frôler la galbe de ma cuisse pour remonter jusqu'à mon fessier. J'ai envie de le repousser, de l'insulter et de lui mettre la gifle de sa vie, mais je suis bien trop pétrifiée pour agir. Alors je me dis que ce n'est qu'un mauvais moment à passer et que Peter et sa bande finiront par me laisser tranquille. Jusqu'à ce qu'une voix que je connais par cœur ne résonne dans les couloirs et ne fasse trembler les casiers derrière moi.

— Peter, qu'est-ce que tu fous ?

Andrew. C'est bien la seule fois de ma vie que je suis soulagée de l'entendre. C'est alors que nos regards se sont croisés. Il voit la panique dans mes prunelles et j'aperçois la rage scintiller dans les siennes. Je suis quasiment sûre que cette colère fait bouillir le sang dans ses veines.

— Sale connard, lâche-là ! s'écrie-t-il aussitôt en réalisant qu'il s'agit de moi.

Il agrippe brusquement la poignée du sac de Peter et la tire en arrière, entraînant son propriétaire dans la chute. Peter pousse un juron lorsqu'il s'écrase au sol. Il toise Andrew qui se tient poings serrés, prêt à en découdre, au-dessus de lui. La respiration de ce dernier est brève et lourde. Il se penche, attrape le t-shirt de Peter dans son poing et l'attire vers son visage dont les traits sont déformés par la colère. Son autre poing est prêt à heurter violemment la mâchoire de son adversaire. D'un ton cinglant, Andrew siffle entre ses dents :

— Ne t'avise plus jamais de la toucher, salaud. Ou crois-moi, tu le regretteras. Et ça vaut aussi pour tous tes camarades ici présents qui agissent comme des pervers dégueulasses. Éduque-toi bordel et retiens bien ça : tu es mort pour moi. OK ?

Bitter LoversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant