🇦🇺 Chapitre 8 🇦🇺

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Always hate me - James Blunt
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Une semaine est passée depuis mon appel avec Andrew

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Une semaine est passée depuis mon appel avec Andrew. Sept jours durant lesquels je n'ai fait que penser à sa voix et à ses déclarations à l'eau de rose qui m'ont bien fait pleurer. Sept jours que je n'arrive pas à m'enlever cette discussion téléphonique de la tête. Honnêtement, je ne me plains pas. Mais depuis ce soir-là, je n'ai qu'une seule envie : le revoir afin de mettre cette histoire au clair. Et aujourd'hui, Daisy s'en mêle. Cette dernière m'envoie une tonne de messages en traitant Andrew de petit con sans cervelle ou d'idiot du village. Ma meilleure amie me fait rire même à distance et c'est ce qui la rend davantage unique. Je laisse mon téléphone sur mon lit, un petit sourire aux lèvres et descends aider mes parents à ranger les courses.

Bilan : peu d'emballage plastique, plus de choses recyclables et respectueuses de l'environnement. Ma mère y met un point d'honneur à n'acheter que des produits bio et non polluants pour la planète. Et puis elle est aussi très engagée quant à la survie des bébés tortues, alors elle fait partie d'une association qui les sauve. Et je l'admire pour ça, c'est un exemple pour beaucoup de monde à Melbourne. La preuve : tout le monde souhaite acheter l'intégralité de la petite boutique qu'elle tient dans le centre où elle ne vend que des articles artisanaux et locaux, faits par des artisans et fermiers du coin.

Mon père hausse les sourcils en trouvant de la mousse à raser bio verte aux algues marines. Je me retiens de rire en voyant sa tête perplexe. Il interroge ma mère du regard avant de partir dans un fou rire, très vite accompagné par moi. Ma mère nous regarde un instant avant de nous rejoindre dans notre délire. Ça fait longtemps que je n'ai pas ri de cette façon. Mes parents finissent par se calmer et je finis de ranger le restant des courses. Lorsque je m'apprête à remonter en haut, je les entends rire encore un peu :

— Oh que j'ai hâte de te voir étaler ça sur ton visage ! glousse ma mère.

— Arrête Georgia ! Ça a l'air bien mais la couleur et l'odeur me laissent sceptique.

Curieuse, je m'approche d'eux et les observe, attendrie.

— Je l'ai achetée rien que pour toi cette mousse ! Fais un effort !

Ils rient et s'embrassent, heureux. Les voir comme ça me réchauffe le cœur. Eux qui étaient si tristes depuis mon départ... Je les laisse tranquilles et décide de remonter dans ma chambre pour aller lire mes mails sur mon ordinateur. C'est alors que je vois un message de la part de l'université qui m'informe que mon inscription est validée. Une partie de moi est soulagée et l'autre veut retourner en Angleterre auprès de mes amis. Et puis je me rappelle que ma présence ici fait plaisir à mes parents et que c'est tout ce qui m'importe. Alors je cours dans l'autre sens pour leur annoncer la nouvelle. Évidemment, ils m'enlacent en me disant à quel point ils sont fiers de moi. Au fond, je le suis également mais pas autant qu'eux et ils le savent. Et puis le manque de réaction de ma part le montre. 

Lassée d'être enfermée à ne rien faire, je me motive à m'habiller de mes affaires de sport et à aller faire un footing. Il fait soleil et chaud, autant profiter du beau temps ! J'enfonce mes écouteurs dans les oreilles et m'échauffe avant de partir de la maison. Je connais le quartier comme ma poche, mais aujourd'hui je vais aller courir dans le centre. Il faut que je me défoule un peu. J'attache mes cheveux à la va-vite et commence à trottiner jusqu'à trouver la bonne allure et le bon souffle. Les paysages défilent sous mes yeux concentrés tandis que les rayons chauds du soleil caressent ma peau.

Bitter LoversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant