🇦🇺 Chapitre 20 🇦🇺

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Waves - Dean Lewis
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Quelques jours sont passés depuis ma dernière discussion avec Andrew et je ne me remets ni de notre baiser ni de notre échange pendant le petit-déjeuner

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Quelques jours sont passés depuis ma dernière discussion avec Andrew et je ne me remets ni de notre baiser ni de notre échange pendant le petit-déjeuner. Je n'ai pas fait de cauchemar depuis et je soupçonne cet idiot d'en être le responsable. Je lui en suis reconnaissante, évidemment. Mais je ne lui dirais jamais pour ne pas faire gonfler son égo déjà énorme. Aujourd'hui je profite du beau temps pour aller surfer : il parait que les vagues forment des rouleaux gigantesques grâce au vent qui souffle sur les côtes. J'enfile ma combinaison après avoir mis mon maillot puis la cache sous une robe légère en coton et attache mes cheveux. Je fais un bisou sur la tête de Sphinx puis pars mettre ma planche dans la voiture.

Il fut un temps où mes parents et moi allions tous les trois surfer. J'adorais ces moments de complicité familiale, ces instants de joie et d'amusement et en garde encore de très bons souvenirs. Mais vient un jour où mon père s'est fait emporter par le large alors qu'il souhaitait pratiquer au beau milieu d'une tempête : les vagues étaient déchaînées et l'adrénaline était à son paroxysme, d'après lui. Il a dû s'accrocher sur sa planche jusqu'à ce que les secours arrivent en bateau pour le repêcher. Et j'ai bien cru le perdre ce jour-là. J'entends encore les hurlements de ma mère...

Je m'installe derrière le volant, démarre le moteur et fais ronronner ce dernier. J'ouvre les fenêtres parce que sinon j'étouffe à cause de la chaleur et recule pour pouvoir m'engager sur la route. J'accélère lentement en faisant attention aux piétons qui passent dans la rue et mets la radio. Les mains sur le volant et les yeux rivés sur la route, je chantonne la chanson qui effleure mes tympans avec subtilité. Je vais à mon endroit fétiche : la péninsule. Généralement je suis seule vers midi et c'est agréable d'avoir cet espace exclusif pour moi toute seule. Mais là, je suis loin de l'être. Une voiture est garée sur l'espace devant la petite plage et le modèle me dit quelque chose : c'est la voiture de Daniel. Oh non. Non, non, non. Andrew est là. Je pousse un juron en maudissant très certainement ma mère pour avoir dit à Tamara où je surfe parce que son fils a entendu, bien évidemment.

Je serre ma planche contre moi et descends sur la plage. Ce que je vois m'exaspère : Andrew est en train de surfer les vagues gigantesques comme un pro, seul. En prenant une grande inspiration, je me retiens de lui hurler des insultes : ce n'est pas forcément que ça me dérange mais les habitations autour s'en souviendront. Dès qu'il me remarque, il perd l'équilibre et tombe à l'eau. J'éclate de rire en retirant ma robe. Oui, je me moque de lui parce que sa chute était bien drôle. Andrew sort de l'eau et s'approche dangereusement de moi. Prise de panique, je serais tout à fait capable de lui mettre un coup de planche dans la tronche mais me retiens de justesse. Il se poste devant moi en tenant sa planche d'une main et coiffant ses cheveux de l'autre. Je croise les bras contre mon torse et continue de glousser. Il affiche une mine blasée, ce qui me fait encore plus rire.

— J'imagine que tu as vu ? demande-t-il en se grattant l'arrière du crâne.

J'acquiesce en me retenant de m'esclaffer à nouveau.

Bitter LoversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant