« Même après quatre ans sans te voir, j'aime encore ta sale tronche, Daphné Adams. »
Après quatre années à errer dans la ville de Londres loin de sa famille restée en Australie, Daphné Adams, jeune âme rêveuse et rebelle, se l'est promis : elle doit...
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La soirée se termine assez tard, les amis de Andrew partent tandis que nous repartons tranquillement. Il me dépose devant chez-moi mais je ne sors pas de la voiture, le cœur figé dans ma poitrine. Je sens son regard peser sur moi et avale péniblement ma salive, nerveuse. Je ne sais pas ce que nous sommes, ce que nous devenons. C'est trop flou et considérer notre relation me fait paniquer. Je veux me laisser le temps. Coller une étiquette sur nos fronts n'est pas une solution. Peut-être qu'un jour nous serons en couple, qui sait ? Mais pour le moment, je vis dans l'instant présent. Je tourne la tête vers la maison et ne vois aucune lumière. Mes parents ne sont pas rentrés, leur voiture n'est pas là.
— Daphné ?
— Mmh ?
— Tu ne veux pas rentrer ?
Je secoue la tête en me mordillant les lèvres.
— Non. Pas si tu ne viens pas.
Il rit doucement avant d'éteindre le moteur et de sortir. Je triture les clés entre mes doigts en descendant du véhicule à mon tour. Nous entrons dans la maison, plongée dans l'obscurité la plus totale. Seules nos respirations résonnent dans le silence. Andrew est devant moi et, même dans le noir, je sens son regard de braise glisser sur ma peau. Je ressens cette chaleur, le même brasier que lorsqu'il s'était immiscé en moi au lycée. Adossée à la porte d'entrée, je tends aveuglément mes mains en avant à la recherche de son corps. Mes paumes rencontrent son torse nu et chaud. Un frisson me parcourt l'échine tandis que ma peau forme la chair de poule. Son buste est bouillant, se soulève et s'abaisse rapidement. Andrew se tend lorsque mes doigts effleurent ses pectoraux pour terminer leur course sur ses lèvres entrouvertes et humides. Mon toucher le rend transi. Et je sais que le sien me rend accro.
— Qu'est-ce que tu fais ? murmure-t-il presque, haletant.
Je ne réponds pas et me hisse sur la pointe des pieds pour venir cueillir sa bouche en glissant mes mains derrière sa nuque. Il laisse échapper un long soupir avant d'enrouler ses bras autour de ma taille et de me presser contre lui. Le baiser s'enflamme rapidement lorsque nos langues effectuent un ballet silencieux et hargneux. Les papillons dans mon ventre s'envolent et laissent place à une chaleur agréable qui envahit mon bas-ventre. Andrew me soulève avec aisance du sol tandis que j'entoure mes jambes autour de son bassin. Accrochée à lui, je l'embrasse encore et encore sans me préoccuper de ce que deviendra notre relation demain.
Il monte les escaliers en faisant attention à ne pas trébucher et se dirige naturellement vers ma chambre, comme autrefois. Il m'allonge avec délicatesse sur le lit, sans s'écarter, sans respirer. Toujours en maillot, mon buste se plaque contre le sien et je peux presque discerner les battements affolés de son cœur. Dès lors qu'il me mord la lèvre inférieure, un brasier se propage dans l'intégralité de mon corps et je sais qu'il le ressent, lui aussi. Andrew s'écarte et me regarde droit dans les yeux, toujours ces étoiles dansant dans ses iris, je hoche doucement la tête pour lui donner l'autorisation de me toucher. L'atmosphère change est devient électrique, sensuelle, nouvelle.
