Je vous protégerai

9- En route pour Konoha

Après quelques jours de préparation, ils étaient enfin prêts à partir. Le soleil venait à peine de se lever. Les shinobis de Konoha, la fleur de cerisier et les jumeaux étaient à l'entrée du village. Les villageois s'étaient réunis afin de faire leurs adieux à la jeune femme et à ses enfants. Cette jeune fille qu'ils avaient recueilli au sein de leur communauté et ses deux enfants qu'ils avaient vu naître et grandir comme des membres de leur famille. La doyenne du village s'était avancée vers eux, les larmes aux yeux. Elle leur tendait un panier que Sakura prit d'une main chaleureuse.

-Je vous ai préparé de quoi manger pour les premiers jours, dit-elle en saisissant la main de la kunoichi entre ses mains.

Cela lui brisait le cœur de voir ces trois êtres partir. Elle considérait Sakura comme sa propre fille. C'était elle qui avait aidé la fleur de cerisier lors de l'accouchement. Pendant les premiers mois après la naissance des jumeaux, c'était elle qui avait été auprès de la jeune mère à l'aider à s'occuper des enfants. Elle avait toujours admiré Sakura, car c'était une jeune fille qui ne baissait jamais les bras, même dans les moments difficiles, car pour une gamine de seize ans, s'occuper de deux nouveaux né était une chose extrêmement difficile et épuisante. Elle se souviendrait toujours du sourire de la kunoichi quand elle avait tenu pour la première fois ses enfants dans ses bras. Un sourire d'une telle beauté qu'il restera gravé à jamais dans la mémoire de la vieille femme.

-Je vous remercie du fond du cœur, répondit la fleur de cerisier en prenant la vieille dans ses bras. Vous avez tellement fait pour moi. Sans votre soutien, je n'y serai jamais arrivé. Je vous dois tant, ajouta-t-elle en serrant son étreinte tout en laissant couler ses larmes qu'elle s'était promis de ne pas verser.

Elle détestait les adieux, cela lui était d'une douleur intolérable. Elle avait fait la promesse de ne pas pleurer, afin de se montrer forte, mais cela fut trop dur face aux larmes de la grand-mère. Après s'être séparé de la kunoichi, la doyenne étreignit les jumeaux qui étaient à ses yeux les petits-enfants qu'elle n'avait jamais eus. Une jeune fille en larme s'approcha à son tour du groupe.

-Sakura-sensei, êtes-vous vraiment obligé de partir? Demanda-t-elle en hoquetant.

-Oui, il le faut Akami-san, répondit-elle en souriant à son élève. Je suis sincèrement désolée de ne pas pouvoir finir ton apprentissage, mais avec tout ce que je t'ai enseigné, tu es tout à fait capable de le terminer par toi-même. Je te confie à présent les habitants de ce village. Tu sera un médecin formidable, j'en suis certaine, ajouta-t-elle en serrant la main de son apprentie.

Une fois les adieux terminaient, le groupe se mit enfin en route. Après quelques mètres, Sakura se retourna une dernière fois et contempla le village. C'était certainement dans ce lieu qu'elle avait vécu les moments les plus intenses de sa vie. Le fait que quelqu'un tirait sur ses vêtements la sortie de ses pensées. C'était Rin. La fillette prit la main de sa mère afin qu'elle se remette à marcher. Naruto et Sasuke étaient en tête. Shin les suivait un peu en retrait et Sakura et Rin marchaient main dans la main derrière Momo.

-Rin n'en peut plus. Elle est fatiguée, dit la petite fille en s'asseyant par terre.

-Rin, ça fait à peine une heure que l'on marche et l'on vient juste de faire une pause à ta demande, répliqua son frère en soufflant.

Sasuke était exaspéré. À ce rythme, ils n'arriveraient pas à Konoha avant plusieurs mois. Sakura essayait de convaincre sa fille de reprendre la route, mais pas moyen, elle ne voulait pas faire un pas de plus et se mit alors à pleurer bruyamment. Shin se boucha les oreilles afin que les braillements de sa sœur ne lui crèvent pas les tympans. Pour l'Uchiha, cela en était de trop. Il se précipita d'un pas décidé vers la gamine, ce qui surpris ses deux coéquipiers. Le ténébreux prit Rin et la mis sur ses épaules avant de reprendre sa route. Des rires remplacèrent immédiatement les sanglots au grand soulagement de tous.