20- Deux idiots

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Foyer des Hinata.

Shoyo avait perdu toute son énergie. Tout comme la pluie qui ne voulait pas s’arrêter. Tout comme les nuages noirs qui empêchaient les rayons du soleil d’éclairer la journée.

— Tu vas déprimer pendant encore longtemps ? Soupira Koji.
— ça ne te ressemble pas de déprimer comme ça, Sho-chan. Confirma Izumi.

Ses deux amis du collège étaient passé lui rendre visite. Koji était toujours dans l’équipe de foot de son lycée et Izumi dans le club de basket.

— N’empêche, poursuivit Izumi admiratif, qui aurait cru qu’un jour tu irais au Brésil ? C’est à l’autre bout de la terre.
— T’en as de la chance ! Tu vas bien bronzer en jouant au Beach volley tous les jours.

Shoyo restait silencieux, allongé sur le sol de sa chambre. Izumi et Koji s’échangèrent un regard et le footballeur saisit le magazine de sport jeté par terre. Il s’arrêta sur la page où un article de double page avec la photo d’Atsumu Miya – en pleine page – parlait des exploits du jeune passeur.

— D’abord Kageyama et ensuite Miya. Fit Koji. Comment tu fais pour attirer l’attention de tous les passeurs effrayants du Japon ?
— Miya ne t’a toujours pas contacté depuis que tu lui as annoncé ta décision d’aller au Brésil ?

Cela faisait une semaine qu’il n’avait pas eu de nouvelles d’Atsumu. Depuis qu’il lui avait annoncé qu’il allait partir pour le Brésil après le lycée. Bien sûr qu’il était triste de s’éloigner autant de ses proches, Atsumu y compris, mais il ne comprenait pas pourquoi ce dernier s’était énervé.

Shoyo avait essayé d’en parler à Osamu, mais apparemment Atsumu refusait d’aborder le sujet.

— Tous les passeurs ne sont qu’une grosse bande d’égoïstes. Boudait-il.

Surtout Atsumu.

Pourquoi ne l’encourageait-il pas ? Pourquoi ne comprenait-il pas que Shoyo avait besoin de s’entraîner plus que les autres s’il voulait percer dans le volley ? Pourquoi ne voulait-il pas comprendre que c’était pour pouvoir jouer avec lui qu’il devait à tout prix s’améliorer ?

Stupide Atsumu.

— Sho-chan… Je ne t’avais jamais vu comme ça. Même quand on avait perdu notre seul et unique match de volley du collège tu n’avais pas autant déprimé.
— Je ne suis pas déprimé ! Je suis juste en colère après cet abruti de passeur de génie, avec sa couleur de cheveux stylé et son accent super cool !
— Tu lui fais pas mal de compliments pour quelqu’un contre qui tu devrais être en colère. Rigolait Koji.

Shoyo ne pouvait pas dire du mal de lui. Il l’appréciait trop pour ça. Même s’il y avait pas mal de chose à dire sur ses – très – nombreux défauts, Atsumu restait génial pour lui. Même lorsqu’il l’énervait comme ça, il lui manquait. Déjà qu’ils ne se voyaient que rarement, ne pas recevoir de message d’Atsumu pendant une semaine le mettait dans tous ses états.

— Et si j’allais le voir et le confronter en face ? S’empressa Shoyo.

Ses deux amis soupirèrent en même temps.

— Et tu lui dirais quoi ? Questionna Koji.
— Réfléchit un peu avant de prendre des décisions à la hâte. Tu ne sais même pas où il habite, non ?
— Je demanderai à son frère. Il est à Tokyo maintenant. C’est beaucoup plus proche que Hyogo.

Sa décision semblait déjà avoir été prise. Son téléphone à la main, il appelait déjà Osamu pour lui demander l’itinéraire.

— Tu vas te rendre chez lui, maintenant ? Voulu confirmer Osamu à l’autre bout du fil.
— Je n’ai pas envie de l’appeler. J’ai envie de le voir et de lui parler en face. Je ne rentrerai pas avant qu’il accepte de croire que c’est une grande opportunité pour moi d’aller au Brésil.
— Tu es plus entreprenant que ce que je pensais. Ok, je t’envoie un itinéraire précis et détaillé. Tu me raconteras tout d’accord ?
— Merci Osamu !

Two monsters || Haikyuu !!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant