Chapitre trois :

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Point de vue : Elena

       
      
               Je n'avais absolument rien dormi de la nuit. L'homme que j'avais vu deux fois la veille était surement un vampire. Mais ce n'était pas Le vampire. Je ne l'avais pas reconnu. Stefan, avait les cheveux châtains et un visage plutôt dessiné. Je ne pourrais pas oublier son visage. Alors que, ce vampire d'hier était roux et son visage était rond. Son visage était aussi beaucoup moins terrifiant. Il était aussi plus petit. Est-ce que cet homme était sous ses ordres ? Je frissonnai à cette idée. Si c'était le cas, cela signifiait que ma mort n'allait pas être pour tout de suite. C'était un vampire et l'idée de s'amuser un peu était évidente.

         Je n'avais personne sur qui compter. Ma grand-mère ne pourrait rien faire à part m'aider à m'enfuir. Mais où irions-nous ? Stefan m'avait déjà trouvé une fois. Je ne pouvais pas constamment fuir comme une lâche. Mais qu'allais-je faire ? Me battre contre lui ? Ridicule. En un temps record, il porterait mes mains sur mon cou, soit pour me le tordre, soit pour y planter ses crocs. Il n'y avait aucune solution si ce n'est attendre la mort. Mais attendre de quelle manière ? Devais-je poursuivre ma vie, redoutant à chaque instant qu'il se plante devant moi avec son sourire tellement glaçant ?

         Le visage enfouit dans l'oreiller, je poussai un cri. J'étais en train de craquer. En même temps, qui ne le ferait pas ?

         Soudain, j'entendis des voix provenant de l'étage inférieur. Qui ça pouvait bien être ? Je me concentrai pour reconnaître la voix. Bonnie. Que venait-elle faire ici ?

         Des pas résonnèrent dans le couloir. Le visage de mon amie apparu dans l'entrebâillement de la porte.

-          Sara ? Sourit-elle. Tu es encore couché à cette heure ci ?

-          Je n'ai pas envie de bouger, ris-je.

-          Et bien il va falloir pourtant.

 

         Elle s'avança dans ma chambre et s'assit sur le rebord de mon lit.

-          Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Demandai-je en me redressant.

-          Je... Il faut que je te montre quelque chose.

         Je hochai un sourcil.

-          Promet moi de ne pas crier ou d'avoir peur hein ? Marmonna-t-elle en se mordant la lèvre.

-          Tu me fais peur là...

         Elle se redressa et prit des ciseaux posés sur mon bureau. Je me reculai sur le vive. Que voulait-elle faire avec ça ? Mes muscles se tendirent près à me défendre. Elle s'approcha de moi.

-          Qu'est-ce que tu fais ? M'exclamai-je.

         Elle prit un coussin et planta les ciseaux après les avoir ouvert. Je me détendis aussitôt. Pour un peu, j'avais cru que Stefan l'avait corrompu. Je ne savais plus quoi m'attendre avec lui. J'entendis le tissu se déchirer. Des plumes tombèrent sur mon lit.

-          Mais ...

-          Chut, me coupa-t-elle. Tu es d'accord avec moi qu'il n'y a aucun appel d'air dans ta chambre ?

-          Oui mais pourquoi...

-          Chut je t'ai dit, sourit-elle.

         Elle s'installa sur mon lit. Je fronçai les sourcils. Elle se frotta les mains avant d'en placer une au dessus des plumes posées sur ma couette. Mais qu'est-ce qu'elle faisait ? Je la scrutai avec méfiance.

         Soudain, une plume se mit à se suspendre dans l'air. Je n'en revenais pas. Comment se pouvait-il ? Les doigts de Bonnie bougeaient légèrement pendant que la plume suivait sa main. C'était elle qui faisait ça ? La brunette serra son poing et la plume retomba aussitôt. Elle leva son visage vers le mien. Si j'avais pu me voir dans une glace, j'étais prête à parier que j'étais devenue toute blanche. Tout à coup, alors que je m'apprêtais à lui demander quel était ce cirque, toutes les plumes qu'elle avait extirpées de mon oreiller se mirent à tourner dans tous les sens autour de moi. J'ouvris la bouche, ébahie. J'avais l'impression d'être dans un univers parallèle. Je me mis à rire, sans comprendre et me mis sur les genoux. Je touchai une plume devant mon visage. C'était tout simplement magnifique. Pas de doute, c'était bien Bonnie qui faisait ça. Les plumes descendirent lentement pour se poser sur ma couette bleue claire.

-          Mais comment tu fais ça ? Réussis-je à articuler.

-          Je suis une sorcière.

         J'écarquillai les yeux.

-          Tu es sérieuse ?

         Elle acquiesça, les yeux brillants. Bonnie une sorcière ? Mais comment n'avais-je pas pu le savoir plutôt ?

-          Mais... C'est possible ?

-          Oui, Sara, c'est ce que je suis.

        Je me rassis, complètement chamboulée. Le monde dans lequel je vivais, était bien plus mystérieux. Moi qui pensais que les sorcières n'étaient que des légendes... Pourquoi me montrait-elle ça maintenant ? Pourquoi que maintenant ? Elle avait un don, un don tellement précieux. Pourquoi me le montrer à moi ? Pourquoi ne pas le garder comme secret ? Beaucoup de questions se bousculaient dans ma tête. Bonnie me remis sur terre en me prenant la main.

-          Pourquoi me dis-tu ça maintenant ? Demandai-je après avoir repris mes esprits.

-          Parce que tu es mon amie Sara, sourit-elle. Je me devais de te dire la vérité.

         Sa phrase me fit un pincement au cœur. Elle l'était aussi, toutefois quelque chose m'empêchait à chaque fois de tout lui raconter, de tout lui balancer. Depuis dix ans, j'avais refoulé mon envie d'extériorisé tout ce que j'avais au fond de moi, tapis dans l'ombre. Je tenais à elle, assez pour ne pas la mettre en danger. Voilà pourquoi je ne lui avais rien dit. Voilà pourquoi je ne dirais rien. Je garderais ça avec moi jusqu'à la fin, en espérant qu'il ne la trouvera jamais.

-          Sara, il y a aussi une autre raison... Marmonna-t-elle en me serrant plus fort la main.

-          Laquelle ?

-          Tu es en danger, Sara.

         J'ouvris la bouche pour répondre mais aucun son ne sortit. Des larmes coulèrent sur mon visage. Je ne pouvais plus cacher ma peur à présent. Il fallait que ça sorte, une bonne fois pour toute. Mais à quel prix ? Le vampire m'avait bien prévenu de ne rien à dire à personne. Si Bonnie était au courant, elle serait en danger. Il fallait que je ni, que je cache pendant encore quelque temps, assez pour ne pas qu'elle s'expose à ce péril.

-          Je lis en toi Elena, continua-t-elle. Je sais que tu es en danger. Tu dois me faire confiance. Tu n'es plus toute seule, plus maintenant.

-          Comment tu sais pour mon prénom ? Répondis-je ébahie.

-          Je sais tout Elena, tout ce qu'il y a savoir. 

         J'éclatai en sanglots. Je n'arrivai plus à résister. J'avais tellement besoin d'aide. Elle me prit dans ses bras. Pour la première fois de ma vie, je pouvais compter sur quelqu'un. 

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Hey, voici un nouveau chapitre.
Qu'en pensez vous ?
Bonnie sait pour Elena!?

Bonnie une sorcière ? omg!

Lot of Love, -M.

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