Chapitre treize :

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Point de vue : Elena

Bonnie avait trouvé le sort depuis quelques minutes. Elle m'avait réveillé pour me l'annoncer et m'avait prévenue qu'il lui faudrait du temps avant d'avoir la réponse. Je mettais donc assise, guettant les moindres réactions sur son visage pendant que ses yeux étaient perdus au loin. Cela me faisait vraiment peur de la voir comme ça. C'était comme si elle était possédée. Parfois, elle murmurait des choses que je n'arrivais pas à distinguer. Le silence régnait dans la maison. Je me tournais vers l'heure : 21h. Il n'était pas tard finalement. J'allais pouvoir dormir un peu cette nuit, car en vue de celles que j'avais passées les soirs précédents, je pouvais être fatiguée. Je repensai soudain à Caroline. Et si Damon l'avait amené à Stefan ? S'il m'avait tendu un piège ? Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine au fur et à mesure de mon imagination.

Soudain, Bonnie prit une grande inspiration, comme si elle manquait d'air et s'accrocha à son fauteuil. Je me précipitai vers elle et lui pris la main.

- Ça va ? M'inquiétai-je.

- Oui, oui, soupira-t-elle. C'est juste que, c'était vraiment bizarre.

- C'est-à-dire ?

- C'était comme si j'avais été aspirée pour revenir ici.

Elle mit sa main sur son visage et s'affaissa sur son siège. Mal positionnée, je me redressai pour ensuite m'asseoir sur le canapé, à côté d'elle. Elle se tourna enfin vers moi. J'essayai de distinguer la moindre parcelle d'expressions sur son visage, mais elle ne laissait rien paraître. Avait-elle trouvé quelque chose ?

- Bonnie ? L'appelai-je paniquée.

- Damon a un passé lourd. Il n'a pas été très innocent, je peux te l'assurer. Pas au point de son frère, mais il a tué des gens, Elena. Je veux que tu le saches.

J'acquiesçai, pendue à ses lèvres. Je redoutais la suite.

- Mais d'après ce que j'ai pu voir, il regrette ce qu'il a fait à Caroline. Et le plus important de tout pour toi, je suppose, il est de notre côté.

Je souris malgré moi. Tout le stress de sa réponse redescendit rapidement. J'avais eu raison de lui faire confiance.

- Mais Elena, ce n'est pas parce que j'ai vu du bon en lui, à l'heure actuelle, qu'il ne faut pas se méfier. Ça reste un vampire, m'avertit-elle.

- Je sais.

Je l'enlaçai et elle me rendit son étreinte. Nous avions un allier, c'était pour moi le plus important. Soudain, on toqua à la porte. Bonnie se précipita à l'entrée pour ouvrir. Je la rejoignis et me retrouvais nez à nez avec Caroline, le sourire aux lèvres. On aurait dit une petite enfant.

- Les filles ! S'exclama-t-elle. J'y suis arrivée ! Je n'ai tué personne ce soir ! Damon m'a vraiment aidé et m'a donné pleins d'astuces !

Je jetai un regard à Damon qui était posé au loin, un petit sourire en coin.

- Je suis très contente Caroline, sourit Bonnie en lui faisant un petit câlin.

- Moi aussi ! Répondit la blondinette.

J'étais vraiment contente de l'avoir aussi épanouie, et heureuse. Finalement, nous avions trouvé un coach attitré pour Caroline.

- Bon Elena, ce n'est pas que je voudrais te jeter dehors, sourit Bonnie. Mais je suis vraiment fatiguée et j'aimerais bien pouvoir dormir un peu cette nuit.

- Oh ! Ne t'en fais pas, j'allais partir de toute manière. Moi aussi j'ai besoin dormir.

Je récupérais mon sac dans le salon et sortis sur le perron après avoir enlacée mes deux amies.

- On s'appelle ! S'exclama la métisse.

- Oui ! Bonne nuit les filles !

Bonnie ferma la porte et je me tournai maintenant vers Damon qui n'avait pas bougé. Il me sourit et se dirigea vers la voiture, sans un mot. Comme à l'allée, Damon ne parla pas, se contentant de conduire. Était ce une habitude chez lui d'être aussi mystérieux ? Le trajet ne dura que quelques minutes. Il se gara et descendit de la voiture. Il se précipita vers ma portière pour me l'ouvrir, avec un petit sourire. Je lui rendis, étonnée de son geste et descendis à mon tour.

- Merci.

- Oh ben de rien, je t'ai juste ouvert la portière tu sais, sourit-il de nouveau.

- Non pas pour ça, rigolai-je. Pour Caroline.

- Ah...

- Si tu n'avais pas été là, je pense qu'on ne s'en serait jamais sorti toutes seules.

- Est-ce que ça veut dire que tu me fais confiance ?

- Ça veut dire que c'est en bonne voie, rétorquai-je avec une pointe de malice.

Damon sourit et je distinguais une petite lueur dans ses yeux bleus azurs. Me rendant compte que j'étais en train de le dévisager, je me dirigeai vers la porte d'entrée.

- Ta grand-mère est là, lâcha Damon qui me suivait.

- Comment tu sais ?

- J'entends, sourit-il.

Je m'arrêtais au niveau de la porte et me tournai vers lui. Est-ce que j'avais suffisamment confiance en lui pour le laisser entrer ?

- Tu as un endroit où dormir ? Demandai-je.

- Non, mais je trouverais bien un hôtel, répondit-il en haussant les épaules. Pourquoi tu me proposes de dormir là ?

Il me fit un petit sourire en coin et se posa contre le mur, guettant ma réponse.

- Si ça avait été le cas, tu aurais dormi sur le canapé, rétorquai-je en souriant à mon tour. Mais comme je ne t'inviterais pas ce soir à passé le seuil de ma maison, le problème est réglé.

- Oh... Dommage.

Son visage était illuminé, ce qui le rendait encore plus beau que d'habitude. J'ouvris rapidement la porte pour éviter de le reluquer plus longtemps.

- Bonne nuit, lança-t-il en faisant demi-tour.

- Bonnie nuit, murmurai-je.

Je me posai sur la porte et le contemplai jusqu'à ce que je ne puisse plus le distinguer. Je refermai la porte derrière moi, le sourire aux lèvres. J'allais enfin passé une bonne nuit de sommeil.

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Hey! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre vous plait ?

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Lot of Love, Maureen.

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