Chapitre trente et un :

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Point de vue : Elena

Dans la voiture, je roulai en direction de chez moi. Damon était assis à côté de moi. Le silence était pesant, mais je ne voulais rien dire. J'étais en quelques sortes en colère contre lui, ainsi que Bonnie et Caroline d'avoir préparé des plans sans m'en parler. Je n'arrivais même pas à comprendre d'où lui était venu cette idée complètement irrationnelle. Damon le savait, car il ne disait mot et n'osait à peine me jeter un regard. Il avait le visage rivé devant lui, la mâchoire crispée. Dans le rétroviseur, les phares de la voiture de Bonnie me suivant m'éblouissaient. Je regardai rapidement mon téléphone qui avait plusieurs appels manqués ainsi que des messages. Tous de Caroline. Attendant au feu, je lui demandais de nous rejoindre chez moi. Lorsque le feu passa au vert, je redémarrai de plus belle. J'étais bien décidée à régler ce problème de lien dont Damon m'avait parlé. Il était hors question de prendre la solution la plus simple qui incluait Damon. Arrivée devant chez moi, je reconnus la silhouette de Caroline qui attendait sous le perron. Je sortis sans un mot de la voiture et montai les escaliers. Caroline me jeta un petit regard timide auquel je répondis un simple hochement de tête pour lui demander de rentrer. Je m'assis sur le canapé et attendis que tout le monde soit installé pour enfin ouvrir la bouche.

- Je ne sais pas ce qui me met le plus en colère, lançai-je. Le fait que vous ne m'ayez rien dit ou le fait que vous ayez eu cette idée. Non en faite je crois que c'est les deux.

- Elena, comprend nous, tu nous en aurais empêché, rétorqua Bonnie d'une petite voix.

Je redressai la tête et la fusilla du regard.

- Bien sur que je vous en aurais empêché !

Mon regard était tellement foudroyant que Bonnie baissa rapidement la tête. Caroline racla sa gorge comme pour essayer de calmer les tensions. Furtivement, je regardais Damon qui me contemplait sans un mot. Il avait l'air complètement absent, dans un autre monde. Je me souvins rapidement de ce qu'il m'avait avoué dans sa lettre. Tout ce que je savais c'est que plus rien ne serait pareil entre nous deux. Damon avait avoué quelque chose que je n'aurais jamais cru pouvoir être vrai il y a quelques jours. Même si, un soir tout avait faillit déraper, ça ne m'était jamais vraiment effleurer l'esprit.

- Qu'est-ce que l'on fait alors ?

Je me mordis la lèvre et soutins le regard de Caroline. En vérité, je ne savais même pas comment nous allions procéder. Était il possible d'annuler ce lien ? Et si nous n'y arrivions pas, comment allions nous faire ? Voyant que personne ne répondait à sa question, elle se leva et fit les cent pas dans le salon.

- Comment Stefan a fait pour te lier Damon ?

- Il a du avoir recours à une sorcière, répondit Bonnie à la place de l'intéressé.

- Et tu ne peux pas te charger de régler ce problème ?

- Je n'ai pas autant de pouvoir que ça.

Point de vue : Damon

Assis sur le canapé, j'écoutais vaguement Caroline et Bonnie qui essayaient de trouver une solution qui pour moi n'était pas existence, enfin pas à ma connaissance. Mon regard rivé vers Elena qui regardaient ses deux amis, j'essayai de discerner la moindre émotion de sa part. Elle était en colère et ça se voyait. Mais son cœur ne la trahissait pas. Mais ce qui m'attristait le plus, c'était qu'elle soit en colère contre moi. Bien évidemment je le comprenais. Mais je ne pensais pas qu'elle aurait agit de cette sorte. Elle était devenue comme hystérique lorsqu'elle avait couru vers le lac pour jeter le pieu. C'était la première fois que j'avais vu cette facette de sa personnalité : impulsive. C'était bien le mot. L'idée qu'elle sache maintenant tout ce que j'avais écris dans la lettre me mettait mal à l'aise. Je ne mettais pas réellement préparé à ça. Lorsqu'elle posa ses yeux marron, je remarquai qu'ils étaient brillants. Son regard n'était plus le même qu'avant. Mais je n'aurais pas su expliquer pourquoi. Avais-je perdu sa confiance ? Allait-elle me détester à présent ? J'avais mis du temps à lui faire gagner ma confiance que cette idée ne mettait pas supportable. D'autant plus que j'avais vraiment des sentiments pour elle. Je m'étais réellement rendu compte de ces derniers seulement ce soir, au moment où j'avais posé une dernière fois son regard sur elle, où j'avais écris la lettre, où j'avais franchis la porte pour ne plus jamais revenir.

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