Chapitre trente-trois :

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Point de vue : Elena

Lorsque Damon m'avait annoncé la nouvelle que je redoutais temps, c'était comme si tout mon monde s'écroulait autour de moi. Je n'aurais jamais pensé que ça serait aussi rapide. J'avais pensé être prête à l'affronter mais finalement tout le courage que j'avais rassemblé ces derniers jours s'était envolé, en un claquement de doigt. Je me sentais livrée à moi-même, une simple humaine contre un vampire. Ironique non ? Mais malgré tout, j'avais eu le courage de me lever. Enfin, qu'est-ce que je pouvais bien faire d'autre ? Ce n'était pas vraiment comme si j'avais le choix. Il fallait aller jusqu'au bout. Ça faisait trop longtemps que ça durait. Toutefois, il fallait avouer que l'idée de fuir à des kilomètres d'ici et même changer de pays me trottait constamment dans la tête. Mais si à chaque fois que je la laissais prendre le dessus c'était une force en moins que je perdais. Et j'avais besoin de toutes les forces inimaginables pour pouvoir rester concentrée et être capable de tout devant lui. C'était seulement aujourd'hui que je remarquai que ça faisait dix ans que je ne l'avais pas vu en face de moi.

Dès le matin, j'avais appelé Bonnie et Caroline pour qu'elles nous rejoignent chez moi. Au moment où je leur avais expliqué ce que Damon avait trouvé dans sa chambre d'hôtel, leur visage s'était décomposé. On pouvait lire la peur, la colère, l'inquiétude, la désillusion d'une journée qui se terminerait peut être plus tôt que prévu et surement dans un bain de sang. Ça serait mentir de dire que je n'étais pas complètement effrayée. J'étais même plus que ça. Damon nous avait affirmé que son frère attaquerait de nuit, pour ne pas se faire remarquer. Il le connaissait que trop bien. Tout ce que j'espérai c'est qu'il ait raison. Repousser l'échéance était la seule chose que nous pouvions espérer maintenant. Ainsi, nous avions patienté chez moi après avoir récupéré tout le matériel que nous avions besoin. Damon avait, avec notre aide, posé des armes dans la maison et même à l'extérieur. Même si c'était une histoire de sûreté pour nous rassurer, je savais pertinemment que ça ne servirait à rien. Et quand bien même il arriverait à rentrer dans la maison, il ne tarderait pas à dégoter tous les pièges posés à son insu. D'après Damon, il ne viendrait pas seul ce qui ne me rassurait pas tant que ça. Nous étions que quatre. Et lui à combien allait-il venir ?

Les minutes passaient et le soleil commençait à se coucher, laissant la nuit prendre le dessus. L'échéance était proche, beaucoup trop proche. Damon étant planté à la fenêtre, guettant le moindre mouvement. Sans m'en rendre compte, je le fixai pour discerner la moindre crispation d'un muscle qui signifierait une présence. Mais pour le moment rien. Il restait immobile comme une statue, ne prononçant aucun mot. Surement entrain de se concentrer. Caroline elle, était à l'étage, surveillant les alentours elle aussi. C'était réellement angoissant. Bonnie, quant à elle, elle lisait son grimoire en quête de nouveaux sorts. On entendait seulement les pas légers de Caroline, le bruit d'une page d'un livre qui tourne et mon cœur qui tambourinait dans ma poitrine résonnant jusque dans mes oreilles. Dans ma tête, je décomptais de 10 jusqu'à 0, m'imaginant que lorsque je tomberais sur 0 quelqu'un frapperait à la porte. Lorsque j'étais à deux, mon cœur se mettait à se serrer tellement fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser. Je stressais à un tel point que j'avais envie de vomir. Je savais qu'il était bientôt là, je le sentais. Il était maintenant vingt deux heures et toujours ce silence pesant. Il faisait durer le plaisir, du pur Stefan. Un pieu en main, je le serrais de toutes mes forces. J'avais une grenade de verveine dans la poche de ma veste et l'appareil transformé par Damon sur mon poignet. J'étais armée jusqu'au cou mais malgré ça je me sentais vide. Soudain, les pas de Caroline se stoppèrent. Je levai immédiatement la tête vers Damon. Ses épaules s'étaient crispées. Bonnie avait arrêté de tourner les pages de son livre. Mon cœur manqua plusieurs battements. Je n'arrivais plus à réfléchir. Mon cerveau fulminait. Qu'est ce que je devais faire déjà ? Tout à coup, la porte d'entrée s'ouvrit en frappant contre le mur. Je sursautai. Seulement ça. Je n'arrivai même à bouger. La seule chose que je voulais faire : fuir. Damon s'élança devant l'entrée. Ses crocs étaient sortis et il émit un grognement sourd. Un homme que je ne connaissais pas était posté devant le seuil de l'entrée. Il sortis également ses atouts vampirique : crocs, grognement, position d'un félin prêt à bondir sur sa proie. La seule chose que je pouvais dire : il faisait beaucoup plus animal que Damon. Surement a-t-il été entraîné pour les combats ? C'est ensuite que je vis Caroline descendre en trombe les escaliers. Tout ça se passa tellement vite que je n'avais pas le temps de tout comprendre.

The Vampire Diaries.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant