Chapitre Vingt :

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Point de vue : Elena

J'étais sur mon lit, les muscles complètement engourdis. J'avais mal de partout et ma tête me tournait. Il y a deux heures, Caroline m'avait déposé chez moi et ordonné de ne pas en sortir jusqu'à nouvel ordre. J'avais pris mes précautions pour que ma grand-mère ne m'entende pas. Quant à Bonnie, elle l'avait raccompagnée chez elle. La métisse avait fait une crise de panique dans la voiture, ce que je comprenais tout à fait. Elle avait échappé de peu à la mort. La situation avait dérapé. Je m'en voulais de l'avoir mêler à ça. S'il lui arrivait quelque chose, je m'en voudrais jusqu'à mon dernier jour. Damon n'était toujours pas revenu non plus. Et si Julia avait réussi à le tuer ? Si Stefan l'avait contraint de nouveau à rester au près de lui ? Peut être que lien de fraternité était plus fort qu'une envie d'aider une humaine. Caroline lui faisait confiance. Mais son avis était difficile à prendre en compte étant donné qu'il était son créateur. Je passai ma main dans mes cheveux, contrariée. Me tournant vers mon réveil, je constatai qu'il était maintenant 8h00, et que je n'avais absolument rien dormi. Je sortis de mon lit et me dirigeai dans la salle de bain pour me prendre un bain relaxant. L'eau chaude apaisa mes muscles atrophiés. Je restai une bonne demi-heure et descendis pour déjeuner. J'avais une faim de loup. Sans m'en rendre compte, je mangeai presque le paquet de céréales. Rassasiée, je m'assis sur le canapé et me calais contre le coussin. Mon escapade dans ma maison d'enfance m'avait réveillé de nombreux souvenirs. Stefan avait bien choisi son lieu. C'était une manière de dire que tout avait commencé ici et que tout se finirait ici. Dix ans s'étaient écoulés et la maison n'avait été ni revendu, ni louer. Ma grand-mère et moi n'avions pas eu le courage non plus de tout débarrasser. A plusieurs reprises, le maire de la ville nous avait demandé de nous en occuper. Nous avions réussis, avec un peu d'argent, à lui faire changer d'avis pour qu'il oublie cette maison et la laisse telle quelle. Mais je savais pertinemment que ça n'allait pas durer.

J'entendis mon portable vibré.

De Caroline.

Salut Elena. J'espère que tu vas bien. Bonnie s'est calmée et a réussis à s'endormir.

Toujours aucune nouvelle de Damon. Dès que j'en ai, je te préviens, bisous.

Je restai quelques minutes sans bouger, déconcertée. Damon n'avait toujours pas donné signe de vie. La seule chose que j'aurais aimé savoir pour être rassurée était s'il était encore vivant ou non. A cette dernière hypothèse, une boule dans la gorge apparue.

Point de vue : Damon.

Je venais d'arriver en ville, épuisé. Sur le chemin, j'avais trouvé un humain qui m'avait fait don de son sang, sans quoi, j'aurais été surement incapable de parcourir tous ces kilomètres à pied. Finalement, la voiture était un bon moyen de transport. Je rentrai dans ma chambre d'hôtel et me stoppai net sur le pallier. Quelqu'un était là. Ce n'était pas un humain. Les muscles tendus et mes sens en alerte, je m'avançai doucement dans la pièce. Stefan était assis sur le fauteuil en cuire, le regard rivé vers le fenêtre.

- J'ai entendu que tu avais déserté, lâcha-t-il.

Je ne répondis pas. Si Stefan était venu jusqu'ici ce n'était pas pour bavarder. Il allait me faire payer ma fuite, à coup sur.

- Pourquoi ? Demanda-t-il en se levant d'un bon.

- Parce que je ne suis pas sous ton aile, répondis-je. Je suis plus âgé que toi, je fais ce que je veux.

Il eut un petit sourire et daigna enfin m'adresser un regard. Je serai la mâchoire, contrarié par sa présence. Pour paraître décontracter, je retirai ma chemise déchiré et couverte de sang pour la remplacer avec un pull gris simple. Mon petit manège contraria d'autant plus mon frère, qui frappa contre le fauteuil.

The Vampire Diaries.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant