Chapitre vingt-quatre :

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Point de vue : Damon

Dans le salon, j'étudiais avec précautions ce que faisait la police que j'avais appelé quelques minutes auparavant. Avec soin, j'avais enlevé le couteau planté dans le cœur de la victime. Ce n'était pas le moment qu'ils cherchent Stefan, surtout que nous ne savions pas comment ça allait finir. Elena était assise sur le canapé, le regard plongé dans le vide. Je ne savais même pas quoi lui dire. En vérité, qui aurait su ? En vitesse Caroline et Bonnie nous avait rejoint. Elles étaient toutes les deux dans le salon, jetant des regards discret vers Elena. Appuyé contre la bordure du mur, j'essayai de contenir ma colère. Stefan allait le payer. Faire ça à une vieille femme. Mon frère n'avait plus rien d'humain. Comment avais-je pu douter les années précédentes ? Comment avais-je pu avoir le moindre espoir ?

Point de vue : Elena

Une jeune femme à la peau matte s'interposa devant moi et mit sa main sur son épaule. Elle s'assit ensuite en face de moi, un carnet à la main.

- Toutes mes condoléances, murmura-t-elle.

Je ne répondis pas et me contentai de regarder loin devant moi, dans le vide. Cette phrase résonnait dans ma tête comme faux. Ce n'était pas possible. Grand-mère ne pouvait pas être morte. Pas après toutes ces années de combats acharnés pour me donner une vie normale. Stefan n'avait pas pu oser faire ça à ma grand-mère. Ce n'était pas possible. Le souvenir de ma grand-mère étalée sur le sol me frappa de pleins fouets. Je fermai les yeux et serrai les poings. Si c'était possible. Stefan avait promis de se venger. Pourquoi n'avais-je pas pris mes précautions ? Pourquoi n'avais pas deviné qu'il pouvait aussi s'en prendre à elle ? J'allais porter jusqu'à ma mort, la sienne dans ma conscience.

- Est-ce que je pourrais vous poser quelques questions ?

J'acquiesçai de la tête en ouvrant délicatement les yeux.

- Où étiez-vous ? Demanda-t-elle en pointant sa mine du style vers son calepin, prête à écrire.

- J'étais avec mes amis, répondis-je promptement.

- A quelle heure êtes vous arrivés ?

- Lorsqu'on vous a appelé cela faisait 15 minutes que nous étions là.

Rapidement, elle gribouilla sur sa feuille. Je serrai de nouveau les poings pour essayer de contenir tous ces flashs qui me revenaient sans cesse en tête.

- Pensez vous que quelqu'un puisse en vouloir à votre grand-mère ?

J'écarquillai les yeux à cette question. La jeune femme me lança un regard timide.

- Non. Tout le monde l'adorait ici, répondis-je après avoir déglutis péniblement.

- Avez-vous remarqué quelque chose de particulier dans son comportement les jours précédents ?

- Non.

- Y avait-il quelque chose d'anormal quand vous êtes arrivés ?

- Non.

- Comment était l'état des lieux ?

- La maison était éteinte et fermée à clef.

- Ça veut dire que l'assassin à maintenant les clefs de chez vous ?

Je fronçai les sourcils et faillis presque éclater de rire nerveusement à cette question. Si elle savait.

- Je ne sais pas.

- Voulez vous qu'on poste des gardes ici ?

- Non, Damon est là. Ça me suffit.

- Très bien, comme vous voudrez.

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