The Vampire Diaries.

Chapitre vingt-trois :

Point de vue : Elena

Le réveil sonna. Je l'éteignis rapidement. Je n'avais rien dormi de la nuit. Les révélations de Damon sur Stefan m'avaient complètement retournées. Je m'attendais à tout de la part de ce vampire. Je comprenais réellement pourquoi Damon avait temps voulu nous entraîner Ce que j'appréciais, c'est qu'il m'ait prévenu. Il y avait une autre raison qui m'avait empêché de dormir : la réaction que j'avais eue au contact de Damon. Pourquoi avais-je ressenti cette envie de l'embrasser ? Je m'étais contenue au maximum, me rappelant que même s'il était en rien comparable avec Stefan, il restait son frère. Je ne pouvais pas embrasser un vampire. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui me manquait. Il m'avait apporté réconfort et espoir. De plus, il faisait tout pour me remonter le moral. Ces petits moments que nous avions dans lesquels nous nous taquinions me redonnaient le sourire. Je secouai la tête. Tu ne peux pas aimer un vampire. Le considérer comme ami était normal, mais plus, je ne pouvais le concevoir. Je me levai pour me préparer à aller chez Bonnie, l'estomac noué à l'idée de croiser de nouveau le regard de Damon.

Point de vue : Damon

J'étais allongé dans mon lit, réveillé depuis une bonne dizaine de minutes. Hier, j'avais faillit craquer. Et c'était mal. Mal puisque je ne pouvais pas lui faire ça. J'en avais eu tellement envie que ça avait été douloureux de partir comme ça. J'avais entendu son cœur s'accéléré. Et le mien, s'il battait encore, aurait surement fait la même chose. Caroline avait raison et l'avait découvert à la minute où j'avais posé mon regard sur Elena : je l'aimais. C'était son courage, sa gentillesse, sa fragilité, son humanité qui m'avait bouleversé. C'était la première fois depuis longtemps. Depuis Katherine. Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi après toutes ces années de solitude ? Je soupirai d'incompréhension et partis me préparer le cœur lourd.

Cela faisait une bonne heure que j'étais dehors avec Caroline pour les entraînements. Elle commençait à comprendre les astuces et se débrouillait plutôt bien, ce qui était prometteur pour nous. Il nous fallait des forces dans le groupe, c'était notre seule chance de gagner. En arrivant, Elena m'avait adressé un sourire timide et j'avais senti son cœur s'accélérer en ma présence. Hier soir, l'avait tout autant déstabilisé que moi. Mais je ne voulais pas que ça gâche tout. Dorénavant, il me fallait être plus distant, pour elle et pour moi.

En appuis sur mes jambes, je propulsais mon avant corps sur Caroline qui esquiva mon attaque avec agilité. Elle sourit, fière et me propulsa au sol. Le peu de puissance qu'elle m'avait donné me fit sourire et m'évita une chute en beauté. Je me redressai rapidement mais fus arrêté lorsqu'elle élança sa main devant moi pour m'arrêter. Elle me demanda de faire une pose. La blonde reprit sa respiration et alla, par réflexe encore humain, boire dans la bouteille posée au sol, non loin de nous. Je réajustai mon tee-shirt d'un geste rapide et attendis.

- Il se passe quoi avec Elena ? Lança-t-elle en revenant vers moi.

Je fronçai les sourcils, déstabilisé par sa question si directe. Elle soutint mon regard, me contraignant à répondre.

- Rien.

- T'es sur ? Parce qu'à son regard, on pourrait jurer que non, rétorqua-t-elle avec un petit sourire malicieux.

- Je... hier j'ai failli l'embrasser, répondis-je promptement.

Un large sourire se dessina sur son visage après que ses yeux se soient écarquillés. Elle ria, choquée par ma révélation. Elle pointa son doigt sur moi, la bouche grande ouverte, cherchant quelque chose à répondre.

- Sérieux ? Sourit-elle.

Je hochai la tête en évitant son regard. Pourquoi lui avais-je raconté ? Surement parce que je l'appréciai et qu'elle me faisait rire. Mais surtout, parce qu'elle avait raison depuis le début. Elle sautilla d'excitation d'un pied sur l'autre, la main sur son menton.