Musiques d'inspiration :
My immortal - Lindsey Stirling
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Je veux bien que les souvenirs me brûlent, mais je ne sais pas quoi faire avec ce présent vide.
(La chaussure sur le toit - Vincent Delecroix.)____________
Un peu de bruit, un claquement de porte sans doute, ou bien la chute d'un chariot quelque part.
Un murmure lointain, une sorte de conversation brouillonne, et des voix non identifiables qui flottent aléatoirement près de lui.Un oeil entrouvert sur le plafond qui semble gondoler, et la sensation désagréable d'être en train de flotter dans du vide, un concentré de rien, ses sens se mélangent à ne plus savoir s'il entend les odeurs ou s'il ressent les couleurs.
Encore un de ces réveils perturbants et perturbés, comme il en affronte tous les jours depuis qu'il est sorti de son interminable trou noir.
Son corps a toujours besoin de beaucoup de temps, après le sommeil, pour récupérer sa capacité à percevoir l'environnement, et son esprit peine à restructurer ses pensées.Entre ses tympans, comme traversant son crâne, sa respiration résonne plus ou moins bruyamment, parfois grinçante comme le mécanisme d'une scie circulaire, d'autres fois sifflante comme un souffle de vent dans les cheveux.
Le front et les paupières lourdes, semblant porter des enclumes vissées à sa peau, il se sent soudain paniquer quand un fourmillement remonte sa jambe droite.
Souvent, presque toujours, il ne parvient pas, pendant un certain moment, à interpréter ce qu'il se passe dans son corps.
Et chaque manifestation de son organisme lui apparait comme une menace, ou un danger.
Mais, encore piégé dans un état de semi conscience, ses réactions ne lui répondent pas et, malgré l'angoisse, il n'arrive pas à prononcer le moindre appel à l'aide.Alors, le frisson au dessus du genoux, le sentant lui mordre la cuisse avant d'investir son flanc droit, il referme les yeux en se concentrant sur les quelques idées qui tentent de se frayer un chemin au milieu du désordre.
Dans le noir de derrière ses paupières, il identifie l'écho d'une agitation de l'autre côté de la porte de la pièce, et son rythme cardiaque s'accélère.
Il sait qu'il se trouve là depuis plusieurs jours, mais il ne se souvient plus d'où il est pour autant.
Un lieu qu'il connait, mais qu'il n'identifie pas encore, les sens encore trop en retrait.Chaque murmure, chaque bruissement, d'où qu'ils viennent, lui parviennent comme sources d'anxiété.
Tout le surprend, lui fait peur et, doucement, il se fait ensevelir par la sensation que tout autour de lui lui veut du mal.
Parce que son corps ne peut pas bouger, et sa bouche ne peut pas encore parler, sa gorge se serre d'une angoisse très lourde.
Si quelqu'un ou quelque chose devait l'attaquer maintenant, il ne pourrait rien faire.Progressivement, le fourmillement de son flanc atteint sa poitrine, grignotant une côte, puis toutes les autres, jusqu'à venir enserrer son cou et griffer son visage.
Au bout de ses doigts, le contact du draps réapparait discrètement, d'abord comme une illusion, avant de devenir légèrement plus réel.
Les sons autour de lui deviennent plus clairs, et Izuku réouvre un oeil pour fixer à nouveau le plafond, qui se tord et change de teinte à chaque clignement de cils.La bouche sèche et remplie de salive en même temps, un vague gémissement fait vibrer sa voix presque imperceptiblement, alors que le côté gauche de son corps réapparait graduellement, saisit à son tour par un fourmillement gênant.
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Quatre ans et six mois. [KatsuDeku]
FanficC'est drôle de se dire qu'il avait dix-huit ans quand il s'est endormi, et presque vingt-trois quand il se réveillera. [KatsuDeku] Univers MHA Les personnages ne m'appartiennent pas. Crédit couverture @moktdk sur twitter