Musiques d'inspiration :
Touch - Sleeping At Last
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En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout.
(Le mythe de Sisyphe - Albert Camus.)___________
Ce matin, ouvrant ses yeux après une terrible nuit bien trop courte, alors qu'il n'a trouvé qu'un morceau de sommeil perturbé aux alentours de quatre heures du matin, Katsuki frappe du plat de la main sur l'écran de son téléphone, qui hurle alors à son oreille une alarme agressive.
La vision plus que trouble, alors que ses paupières semblent engluées l'une à l'autre par un irrépressible besoin de se rendormir, il enfouit son visage dans le tissu chaud de son oreiller, soufflant dedans comme on pousse un cri de détresse.
Son corps tout ankylosé, les jambes lourdes comme deux piliers de marbre, il tente en vain de bouger un bras, dans l'espoir d'éventuellement parvenir à se réveiller convenablement.Bien enroulé dans sa couverture, la douce température enveloppant son dos comme un appel à rester auprès d'elle, il se laisse aller à un imperceptible gémissement de confort, le nez dans le coussin, la bouche pâteuse de son réveil forcé, et ses cheveux en bataille< sur son crâne.
A travers les volets fermés, même s'il ne peut pas les voir dans sa position actuelle, quelques brins de soleil discrets se fraient un chemin discret jusqu'à l'intérieur de la chambre, déposant des éclats furtifs de lumière sur le parquet et le lit défait.Une seconde, il se prend à rêver de l'idée folle de se rendormir, d'ignorer le réveil qui sonnera à nouveau dans cinq minutes, et de replonger dans un rêve tranquille et apaisant.
La perspective le ferait presque fantasmer, c'est vrai.
Pourtant, il sait que, sous l'écran verrouillé de son téléphone, l'horloge numérique affiche déjà sept heures du matin, et qu'il est temps pour lui de sortir de ses draps, aussi confortables soient-ils.Avant de pouvoir réveiller Izuku à son tour, il lui faut encore s'occuper de lui-même.
Prendre une douche, enfiler des vêtements, et avaler un café en espérant que celui ci le maintienne debout pour les heures à venir.
Alors, quand bien même il agit à contre cœur, un vague élan frêle de motivation le pousse à tourner la tête, dégageant son nez de l'oreiller, pour ouvrir les yeux sur son environnement.
Les cils papillonnant, le front plissé de ce simple effort, son regard navigue dans le flou pendant quelques secondes, alors que le décor se dessine progressivement à ses yeux embrumés.Puis, se redressant mollement sur ses avant bras pour étirer doucement sa colonne vertébrale engourdie, un bâillement sorti du tréfond de sa fatigue lui fait ouvrir grand la bouche, soupirant tout son sommeil manqué avant de se forcer à s'assoir sur le matelas.
Les deux pieds sur le sol, la couverture encore légèrement posée sur ses cuisses découvertes, il masse longuement ses tempes doucement douloureuse contre ses doigts.Après cette première nuit, bercée d'angoisse, d'inquiétude, et de la crise d'Izuku qui l'aura poussé à rester éveillé pour veiller sur son sommeil pendant un long moment, il accuse méchamment le contre coup de ce trop plein émotionnel.
Mais, faisant craquer son cou en inclinant sa tête dans un sens puis dans l'autre, il se trouve le courage surhumain de se redresser sur ses jambes, laissant glisser la couette sur sa peau en s'en extirpant.Trainant ses chevilles encore raidies sur le parquet, il avance en tanguant légèrement jusqu'à la porte de sa chambre, veillant encore à limiter le bruit de ses déplacements dans la maison.
Quittant la douce chaleur de la petite pièce pour s'engager dans le couloir frais, il rejoint la salle de bain presque dans le noir, attendant seulement d'atteindre la salle d'eau pour y allumer une lumière.
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Quatre ans et six mois. [KatsuDeku]
FanficC'est drôle de se dire qu'il avait dix-huit ans quand il s'est endormi, et presque vingt-trois quand il se réveillera. [KatsuDeku] Univers MHA Les personnages ne m'appartiennent pas. Crédit couverture @moktdk sur twitter