.Lundi 23 juin.

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Musiques d'inspiration : 

Welcome to Wonderland - Anson Seabra
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On disait qu'il n'en faisait qu'à sa tête.
On avait beau dire, il en faisait surtout à son cœur. 
(Hommage à Vian - Jacques Prévert.)

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Pour l'époque dans laquelle ils vivent actuellement, il est relativement rare que les journées soient autant mouvementées. 
Et encore, comparé à ce que ça a pu être par le passé, l'intervention d'aujourd'hui devait certainement ressembler à une promenade de santé. 
Mais il faut croire que Katsuki n'a plus l'habitude d'être sollicité de la sorte, et la moindre agitation le fatigue plus que de raison.
Ou alors est-ce parce qu'il a déjà trop de choses dans la tête pour supporter davantage de turbulence extérieure. 

En entrant dans les locaux de l'agence ce soir, le front transpirant et les avant bras en coton, il traverse le hall d'accueil en soupirant de frustration. 
Si au moins des journées comme celle ci lui permettaient de se vider un peu l'esprit, de penser à autre chose pendant quelques heures .. Mais ce n'est même pas le cas, et à cumuler ses tracas perpétuels et la vigilance sur le terrain, son cerveau bouillonne comme dans une marmite. 

Suivi de près par Kirishima, qui lui parle visiblement d'une anecdote quelconque qu'il a arrêté de suivre il y a cinq bonnes minutes, il s'affaire, tout en marchant, à se débarrasser de ses lourds gantelets. 
L'esprit déjà à des kilomètres de là, complètement coupé du monde qui l'entoure, il avance machinalement, laissant son corps le guider tout seul pendant que ses idées se déconnectent totalement de l'instant présent. 

Habituellement, il s'empresserait d'aller prendre une douche, se changer, et s'enfuir en direction de l'hôpital. 
Mais ce soir est un peu particulier et, s'il y a pensé toute la journée, il n'est pourtant pas vraiment parvenu à correctement se préparer pour l'entretien qui l'attend. 

Ces derniers temps, Katsuki pense systématiquement à beaucoup trop de choses en même temps, et sa capacité de concentration s'en voit fortement impactée. 

S'arrêtant devant la porte qui mène aux vestiaires du bâtiment, il se tourne mécaniquement vers son collègue, l'interrompant dans son récit qu'il n'écoutait pas de toute manière. 

_ Faut qu'j'aille au bureau. 

Coupé dans son élan, alors qu'il s'apprêtait visiblement à détailler enfin le dénouement de cette histoire quelconque, Kirishima cligne trois fois des yeux, la bouche entrouverte, avant de secouer la tête comme s'il revenait sur terre. 

_ Ah- Euh, ok. Tu veux que je ramène tes gantelets ? Passe les moi si tu veux. 

Refilant l'équipement lourd comme trois macchabées à son collègue, qui grimace légèrement en récupérant le matériel sur les bras, Katsuki le remercie silencieusement d'un mouvement du menton. 

_ Comment tu fais pour porter ça toute une journée sérieusement ? 

Haussant simplement une épaule, avant de faire volte face sans rien ajouter, Katsuki s'éloigne lentement et progressivement dans le bâtiment, gravissant les escaliers pour rejoindre les couloirs de l'étage. 

Passant devant les bureaux de ses collègues, vides pour certains, encore agités pour d'autre, il s'autorise une escale devant le sien, celui qu'il partage avec Ochaco, Eijiro, et "l'autre" comme il aime bien l'appeler.
Et comme toujours, la jeune femme s'y trouve évidemment, installée sur sa chaise à roulette.

Quatre ans et six mois. [KatsuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant