Fin de l'histoire dans deux courts chapitres (+épilogue)____
Six mois.
Yibo longe les couloirs, entouré d'objectifs, Haikuan et le reste de la troupe aux talons. Le stress est à son comble. Le jour est venu.
Six mois froids, sans le voir. Interminables. Est-ce donc ce genre de souffrance que les couples les plus courageux supportent à long terme ?
— Yibo, tu as l'air tendu... s'inquiète Zhuocheng. Tu es sûr que ça va ?
Tendu. Comment ne pas l'être alors qu'il s'apprête à retrouver son amour après tant de temps ? Il adresse un bref hochement de tête à ses amis et continue à avancer, les doigts triturés dans le dos. Il va retrouver son trésor, d'un instant à l'autre. Dans cette salle, il apparaîtra, droit comme un i pour mieux camoufler sa nervosité habituelle, les bras rangés le long du corps comme un homme d'affaires. Un adulte sérieux au cœur d'enfant timide.
L'interdiction de se voir les a éloignés loin l'un de l'autre pendant un temps infini mais ils n'ont pas cédé. Du moins, c'est ce que Yibo en a traduit. À vrai dire, aujourd'hui, la peur le fait douter. Est-il possible que Zhan ait pris goût à la solitude ? ou changé d'avis quant à leur futur commun ? Les gens pointent du doigt son fort caractère, mais ce garçon-là peut se montrer si obstiné, parfois. Il serait bien capable de lui annoncer que ses désirs de fuite appartiennent au passé, qu'à nouveau, il a fini par pencher vers le choix d'une courte vie. Peut-être n'a-t-il plus l'envie ni le besoin de lui ?
— Yibo, lui souffle Haikuan, regarde...
Le cœur de Yibo fait un bond.
Sa vision s'allonge au fond du couloir. Un tremblement discret agite ses membres. Son impassibilité faillit, ses yeux se noient de larmes. Debout dans la salle, son ange est là. Et il le fixe. Zhan paraît surpris de le voir essuyer sur sa joue son émoi, il échange même une œillade confuse avec quelqu'un. Mais son doux visage s'illumine bien vite d'un sourire qui ne trompe pas ceux qui savent.
Yibo vient se planter à sa droite, sans un mot. Se faisant violence pour ne pas le serrer dans ses bras, il relève la tête, fier, et croise les mains dans le dos. Le parfum de son amour l'embaume ; brutale caresse sur son cœur. Il frémit.
Zhan se penche en sa direction.
— Bo Di, ça va ?
Nouveau hochement de tête. Contrairement à Zhan, bien trop souvent transparent, ses sentiments à lui doivent rester enfouis sous le marbre de sa froideur. Un seul faux pas et l'éclat dans ses pupilles brumeuses révèlerait l'affection qu'il tait sous ses maux.
Les respects échangés avec les directeurs devant les caméras, quelques cordialités avec l'équipe, et un rapide shooting précède une interview classique du groupe.
Les minutes sont longues pour Yibo. Après une si longue période, l'odeur composée de son aimé – lui seul peut en déceler les fragments – est une torture de chaque instant. Quand ses réponses sont glaciales, ponctuées de rictus nerveux et d'un trait d'humour acerbe, celles de Zhan sont toujours aussi touchantes. Préparées avec rigueur mais franches d'émotions. Sa joie finit par détendre Yibo. Il sourit, sincère, cette fois.
Trente minutes passent. Les garçons quittent enfin la salle pour se préparer au concert. Mais avant, un passage éclair en loge – retouche beauté – s'impose.
Yibo se poste dans l'encadrement de la porte, bras croisés. Sous-entendu que leurs amis saisissent après quelques minutes. Zhuocheng laisse traîner une main amicale sur son épaule puis pousse la porte pour leur offrir un peu d'intimité. Le nez dans son téléphone, Zhan laisse la maquilleuse épousseter ses joues puis se lève dans le calme.
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Derrière le masque Ω (𝑦𝑖𝑧ℎ𝑎𝑛)
Fanfiction« 𝐴 𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑏𝑜𝑛 𝑣𝑖𝑣𝑟𝑒 𝑠𝑖 𝑡𝑢 𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜̂𝑙𝑒́ 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑎𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙 ? 𝑆𝑖 𝑡𝑎 𝑣𝑖𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 ? 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑠𝑖 𝑡𝑢 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑚𝑒 𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛...